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Église Saint-Christophe de Saint-Christophe-des-Bardes

L'église Saint-Christophe est une église catholique, de style roman, située à Saint-Christophe-des-Bardes, en France. Son portail roman est classé[1] auprès des monuments historiques..

Église Saint-Christophe de Saint-Christophe-des-Bardes
Présentation
Type
Destination initiale
chapelle
Destination actuelle
Ă©glise paroissiale
Diocèse
Paroisse
Paroisse Saint-Emilion-Lussac (d)
DĂ©dicataire
Saint Christophe
Religion
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Coordonnées
44° 53′ 49″ N, 0° 07′ 21″ O
Localisation sur la carte de France
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Localisation

L'église est située dans le département français de la Gironde, au cœur du cimetière de la commune de Saint-Christophe-des-Bardes.

Historique et description

L'Ă©glise, qui date du XIIe siècle, a un portail sculptĂ© remarquable. Ă€ l’origine, elle n’était qu’une simple chapelle ou oratoire, rattachĂ©e au Chapitre de Saint-Émilion jusqu’en 1161. Ses dimensions Ă©taient de 11 m sur 6,95 m.

L’église Saint-Christophe est composée d’une nef unique depuis sa construction au XIIe siècle. Cette nef a été agrandie au cours du XVIe siècle.

En 1859, l’église reçoit une voûte en plâtre et en 1860, elle fait l’objet de quelques travaux sous la direction de l’architecte diocésain Pierre-Auguste Labbé. Le fronton triangulaire de la façade occidentale est remplacé par un clocher quadrilatère surmonté d’une flèche. À l’intérieur, les travaux ont effacé la quasi-totalité des vestiges romans.

Le portail est classé au titre des monuments historiques en 1908 et l'église en totalité est inscrite en 2000[1].

La façade occidentale romane

L’édifice conserve un beAU portail en plein cintre présentant neuf arcades en retrait datant du XIIe siècle. L’ouverture de la porte est diminuée en 1786.

  • voir la lĂ©gende ci-après
    La façade romane

Les voussures : Quatre des neuf voussures portent un décor sculpté. De l'extérieur vers l'intérieur :

  • Un simple « dents de scie ».
  • Plus de 40 oiseaux (des oies ?) Ă  la queue leu-leu montent, de chaque cĂ´tĂ©, vers le sommet de l'archivolte. On trouve les mĂŞmes oiseaux sur le cordon de l'Ă©brasure sud du portail.
  • Une sĂ©rie de feuilles de chĂŞne.
  • Des rinceaux

Les chapiteaux

L’ébrasement nord et sud du portail ont chacun six chapiteaux sculptés. Les chapiteaux sont décorés de personnages divers et d’animaux fantastiques. Certains sont très érodés et leur description et identification sont problématiques.

Ébrasement nord, de l'intérieur vers l'extérieur :

  • D'abord, les vestiges d'un quadrupède rampant. Sur les deux faces de la corbeille, un homme, habillĂ© en tunique longue, est Ă©talĂ© sur le dos, ses mains Ă©tendues vers un personnage au-dessus de lui. Sur l'angle de la corbeille, les vestiges d'un ĂŞtre malĂ©fique. C'est peut-ĂŞtre une reprĂ©sentation de la lutte entre le Bien et le Mal pour l'âme d'un dĂ©funt.
  • Un chapiteau très Ă©rodĂ©. Sur une face un homme tenant un glaive dans la main droite.
  • Un oiseau de proie bicorporĂ©, la tĂŞte sur l'angle de la corbeille. Il boit dans un vase et tient entre ses serres un fruit sphĂ©rique.
  • Un chapiteau très Ă©rodĂ©. Peut-ĂŞtre sur une face un lion rampant, la tĂŞte dĂ©tournĂ©e vers l'angle de la corbeille et sur l'autre face un oiseau de proie.
  • Trois hommes, chacun habillĂ© en robe longue et tenant Ă  la main un bâton (ou crosse ?)
  • Trois personnages. Un est habillĂ© en robe longue, les autres sont trop Ă©rodĂ©s pour les dĂ©crire.
  • voir la lĂ©gende ci-après
    L'Ă©brasement Nord
  • voir la lĂ©gende ci-après
    L'Ă©brasement Sud
  • voir la lĂ©gende ci-après
    Le cordon Sud

Ébrasement sud, de l'intérieur vers l'extérieur :

  • Un chien rampant, puis trois personnages.
  • Des quadrupèdes (?).
  • Un oiseau et sur l'autre face un personnage.
  • Trois personnages.
  • Un monstre et sur l'autre face deux personnages habillĂ©s en robe longue, l'un derrière l'autre, les pieds nus.
  • Deux lions rampants, les tĂŞtes dĂ©tournĂ©es et affrontĂ©es sur l'angle de la corbeille. Ils tiennent un animal dans leurs gueules.

Le cordon de l'ébrasement sud : De gauche à droite on voit : Un homme habillé en tunique courte est allongé. Contre sa tête, la tête d'un être maléfique (oreilles pointues), également allongé et habillé en tunique courte. Sur l'angle du cordon se trouve un petit personnage. Ensuite un homme allongé en tunique courte. À ses pieds, deux oiseaux semblables à ceux qui se trouvent sur l'archivolte du portail.

Des photographies des chapiteaux se trouvent ici :

Les modillons de la corniche

Les modillons qui supportent la corniche de la façade occidentale datent de la deuxième moitié du XIXe siècle. L'architecte Pierre-Auguste Labbé a repris certains des thèmes classiques de l'iconographie romane. Mais l'ensemble ne possède pas la force morale et la cohérence des sculptures romanes dénonçant habituellement les péchés capitaux (voir l'Iconographie des modillons romans pour plus de détails).

Les cadrans canoniaux

  • voir la lĂ©gende ci-après
    N°1
  • voir la lĂ©gende ci-après
    N°2

Sur le mur sud de la nef on trouve deux cadrans canoniaux gravés dans la pierre.

Ce type de cadran solaire primitif était utilisé entre le IXe siècle et le début du XIVe siècle par le clergé pour déterminer le moment dans la journée pour pratiquer certains actes liturgiques.

Il n'est pas rare de trouver, comme ici, plusieurs cadrans gravés sur la nef ou le chevet. Les raisons sont multiples. Ici, il est probable que le trou central du premier cadran s'est élargi et est devenu inutilisable, d'où la nécessité d'en graver un autre. Parfois la végétation pousse et fait ombre et parfois il est plus commode d'avoir un cadran pour l'été et un cadran pour l'hiver.

L'intérieur

L'intérieur de l'église est très sobre. Toute trace de sculpture romane a disparu avec l'agrandissement de la nef au XVIe siècle.

  • voir la lĂ©gende ci-après
    La nef vers l'Ouest
  • voir la lĂ©gende ci-après
    La nef vers l'Est
  • voir la lĂ©gende ci-après
    Le sanctuaire
  • Les chapiteaux de l'arc triomphal, avec dĂ©coration vĂ©gĂ©tale, datent de cette Ă©poque, ainsi que l'arcature du chevet.
  • La face principale de l'autel est dĂ©corĂ©e d'un bas-relief reprĂ©sentant la mise en tombeau du Christ.
  • La particularitĂ© de l'intĂ©rieur de l'Ă©glise Saint-Christophe est une sĂ©rie de sept vitraux, Ĺ“uvre du MaĂ®tre-verrier bordelais Bernard Fournier[2]. Les trois vitraux du chevet reprĂ©sentent le Christ en majestĂ© et les quatre de la nef des reprĂ©sentations abstraites du TĂ©tramorphe.
Le chevet
La nef
  • voir la lĂ©gende ci-après
    Saint Luc
  • voir la lĂ©gende ci-après
    Saint Jean
  • voir la lĂ©gende ci-après
    Saint Marc
  • voir la lĂ©gende ci-après
    Saint Mathieu

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Références

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