Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Valloire
La église Notre-Dame de l'Assomption est située sur la commune de Valloire dans le département de la Savoie.
Destination initiale |
Culte |
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Destination actuelle |
Culte |
Diocèse | |
Paroisse |
Paroisse Sainte-Thècle-le-Galibier (d) |
Style | |
Architecte |
Révérend Père Dupré (responsable) |
Construction |
XVIIe siècle |
Hauteur |
11 m. |
Religion | |
Propriétaire |
Commune |
Patrimonialité |
Classé MH () |
Pays | |
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RĂ©gion | |
DĂ©partement | |
Commune |
Coordonnées |
45° 09′ 55″ N, 6° 25′ 46″ E |
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L'église fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [1].
Histoire
Origines
La première mention du village de Valloire remonte à l'année 1038, selon Samuel Guichenon et Joseph-Antoine Besson[2]. La tradition indique que la première église a été dédiée à saint Pierre, mais sans preuve[3]. Il n'existe par ailleurs aucune mention permettant d'indiquer quand l'église est devenue paroissiale[3].
Construction de l'Ă©glise
Au début du XVIIe siècle, l'église semble être devenue trop petite[3]. L'évêque de Saint-Jean-de-Maurienne, Mgr Milliet (1609), puis son successeur Charles Bobba (1622), ordonnent à ce que l'édifice soit agrandi[3]. Le choix est fait de la reconstruire[3].
Un projet s'élabore entre 1623 et 1640[4]. La tradition locale raconte que chaque paroissien se rendant à la messe apportait avec lui une pierre et que lors des jours de fêtes ou en fin de journée, ils organisaient une chaîne pour les déplacer[3]. Les travaux débutent en 1660[4]. Le projet et les travaux sont dirigés par le Révérend Père Dupré, pour les années 1639 à 1682, puis par le Révérend Bertrand Martin à partir de 1679[4]. Le choix se porte sur un style baroque[4]. Il faut attendre le pour voir le nouvel édifice consacré par l'évêque Hercule Berzet (Berzetti)[3].
Campagne de restauration
Des travaux de rénovation ont été réalisés sur la façade de l'église, ainsi que les autels et les tableaux au cours des années 2000 et 2006[4].
Description
L'église est constituée d'une nef unique avec un transept bas, en forme de croix latine[3] - [4]. Elle accueille huit autels latéraux et le chœur possède un maître-autel organisé autour d'un triptyque[3] - [4]. La pierre grise utilisée pour la construction est originaire de la région.
Façade et extérieurs
- Façade.
- Portail.
- Porte sculptée.
- Détails de la porte sculptée.
Le chœur
Le chœur, à fond plat, se présente sous une voûte polygonale en cul-de-four [5].
Le retable majeur
- Retable du maître autel.
- Statue en bois de Saint Thècle de Valloire.
- Retable du maître autel.
Le retable a été réalisé par l'artiste François Rymellin (voir ci-après), en 1673[4] - [6]. Il a été restauré en 1852[3] - [4].
Il s'agit d'un retable réalisé en noyer, sur lequel sont sculptés six colonnes torses[3]. Deux statues en bois polychrome d'environ deux mètres se trouvent de chaque côté du tabernacle[3] - [4]. Sur la gauche, saint Pierre et, à droite, sainte Thècle[4]. Cette dernière est une sainte locale qui aurait vécu de la fin du Ve siècle-début VIe siècle[4] - [7]. Elle est représentée avec des reliques — deux doigts — de Jean le Baptiste qu'elle aurait rapportée d'un pèlerinage en Terre Sainte[4] - [7].
La nef
La nef présente un plan voûté d'arêtes[3] - [4], « avec doubleau séparatif et cartouche sommital à décor »
Autels
L'édifice possède huit autels latéraux dédiés chacun à un saint[3] - [4] :
- Saint SĂ©bastien (le plus ancien) ;
- Saint Antoine ;
- Rosaire ;
- Sacré-Coeur ;
- Notre-Dame du Sacré Coeur et St François de Sales, surmonté d'un tableau de Dufour représentant le couronnement de la Vierge (1682) ;
- Sainte Philomène ;
- Saint Joseph ;
- Vierge.
Peintures et gypseries
Les armes — "coupé de sable et d'argent, au lion de l'un en l'autre" — de Mgr Hercule Berzet/Berzetti ont été peintes sur le plafond (photographie ci-contre)[3].
Artistes et artisans
L'ensemble a été réalisé par François Rymellin, originaire de Durbach (Bade)[4] - [6]. Son nom n'a été découvert qu'à l'issue d'une recherche aux Archives départementales de la Savoie en [6].
Il est le fils d'un sculpteur installé à Chambéry, Louis Rymellin[4] - [6]. Une convention est passée avec la communauté de Valloire afin de réliaser le « retable du Cœur [sic] de l'Eglise »[4] - [6]. Ce dernier reste à Valloire plus de onze ans[4]. Son fils, Charles-François, reçoit le baptême à Valloire[4].
Il fait engager, en 1678, les stucateurs Louis Gavy et Dominque Crotex, et leurs valets afin de réaliser les différentes gypseries[4].
Voir aussi
Bibliographie
- Michèle Brocard, Maurice Messiez-Poche, Pierre Dompnier, Histoire des communes savoyardes : La Maurienne - Chamoux - La Rochette (vol. 3), Roanne, Éditions Horvath, , 558 p. (ISBN 978-2-7171-0289-5), p. 416-426. ([PDF] lire en ligne)
- Dominique Peyre, En Maurienne : sur les chemins du Baroque, vol. 3, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Patrimoines », , 190 p. (ISBN 978-2-84206-169-2, lire en ligne), p. 119-134. .
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives Ă la religion :
- Ressource relative Ă l'architecture :
- « Eglise baroque Notre Dame de l'Assomption » sur le site de la commune de Valloire
- « Eglise Notre-Dame-de-l'Assomption » sur le site de la fondation-facim.fr
Références
- « Eglise », notice no PA00118314, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé (réimpr. 2004) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 484.
- Histoire des communes savoyardes 1983, p. 424.
- Fascicule « Église de Valloire - Notre-Dame de l'Assomption », publiée par la Mairie de Valloire, 4 pages.
- Michèle Brocard et Edmond Brocard , « Le patrimoine baroque religieux en Savoie et Haute-Savoie - Page 8 « Valloire, église (s) » », www.sabaudia.org (consulté en ).
- Sur les chemins du Baroque : Maurienne, p. 120.
- Histoire des communes savoyardes 1983, p. 418.