Édouard Lobaw

Le 19 décembre 2010, après l'élection présidentielle biélorusse qui voit la défaite de l'opposant démocrate Andreï Sannikov face à Alexandre Loukachenko, souvent surnommé le dernier dictateur d'Europe[2], de nombreux manifestants protestent contre des résultats qu'ils estiment truqués[1].

Édouard Lobaw prend activement part à la préparation des manifestations. Le 15 décembre, il est arrêté et brièvement détenu avec deux autres militants du Malady Front pour avoir placé des panneaux demandant la démission de Loukachenko sur ses bureaux à Minsk[3]. Selon Amnesty International, Lobaw est attaqué la veille des manifestations par des agresseurs inconnus, et immédiatement arrêté par la police avec Zmitsier Dachkiévitch (en), le chef du Malady Front[4]. Il est condamné à quatre ans dans le camp de travail d'Ivatsevitchy pour avoir agressé ses assaillants[4] - [5]. Le 31 août 2011, il refuse de formuler une demande officielle de pardon[5].

Tombe de Lobaw au cimetière militaire de Powązki.

Dès l'été 2015, Lobaw s'engage en tant que volontaire du côté ukrainien dans la guerre du Donbass, et participe notamment aux combats près de Marioupol[9]. Il fait partie du bataillon Kastous-Kalinowski, composé entièrement de Biélorusses. Le 26 janvier 2023, il meurt au front près de Vouhledar, lors des combats consécutifs à l'invasion de l'Ukraine par la Russie de 2022[10]. Une cérémonie funéraire a lieu en son honneur en la cocathédrale Saint-Alexandre de Kiev le 4 février 2023. Il est ensuite inhumé à Varsovie[11], au cimetière militaire de Powązki, le 17 février 2023[12].

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