Édouard Jean Joseph de Laborde de Marchainville
Édouard Jean Joseph de Laborde de Marchainville[1] est un navigateur français né le à Paris et mort le à la Baie des Français, Lituya (Alaska)[2].
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(Ă 24 ans) Baie Lituya |
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Il fut membre de l'expédition de Lapérouse ( - ).
Biographie
Le père d'Édouard Jean Joseph de Laborde de Marchainville est le très riche banquier de la Cour, Jean-Joseph de Laborde, fermier général de 1759 à 1768, et constitue une figure de premier plan dans les milieux financiers, politiques et mondains à la fin du XVIIIe siècle, par sa fortune mais aussi par l'usage qu'il en fait : ses actes de bienfaisance sont célèbres, tout autant que la générosité de son accueil, le luxe et le goût de sa maison.
En 1780, à bord de la Couronne, commandée par Guichen, Marchainville participe aux combats de la guerre d'indépendance américaine et s'y comporte si bien que son capitaine rend le compte le plus élogieux de sa conduite. Sur l'aigrette, commandée par Fleuriot de Langle il fait fonction d'officier chargé du détail ; il sert de nouveau sous ses ordres sur la Résolue.
En 1784, il paraît assez expérimenté pour commander la corvette la Fauvette. Quittant Newport pour l'Île-de-France de conserve avec le Réfléchi, la Fauvette en est séparée par un coup de vent aux abords du grand banc de Terre-Neuve. Marchainville ramena donc son navire seul, malgré le mauvais temps qui rendit la traversée éprouvante.
Bon marin et soldat courageux, il se distingue aussi par ses connaissances scientifiques qui lui valent la récompense d'une lunette de mer le . Le , il obtient la permission de passer trois mois en Angleterre et en Hollande pour son instruction. De retour à Brest en , Marchainville est aussitôt désigné pour remplir la place supplémentaire d'enseigne prévue à bord de l'Astrolabe et Langle, qui l'a eu à deux reprises sous ses ordres, le demanda très probablement.
En , il prend la mer dans la grande expédition scientifique qui doit explorer l'océan Pacifique sous les ordres de La Pérouse. Le , il se noie dans le naufrage de deux chaloupes emportées par des courants violents dans la baie des Français[3].
Notes et références
- En 1781, La Monneraye dresse ce portrait de Marchainville : « Il avait une figure charmante, les cheveux blonds, la taille haute et svelte. À ces avantages extérieurs, il joignait un esprit vif et aimable, une grande douceur et beaucoup d'instruction. Il aimait passionnément son métier d'officier de mer ».
- En 1787, dans le parc du château de Méréville, un père et une mère éplorés avaient fait élever près d'un étang une colonne rostrale de marbre bleu turquin, ornée de quatre éperons de navire en bronze pour glorifier les vertus héroïques de leurs deux fils, Édouard et Ange, disparus en mer.
- Pierre-Jacques Charliat, Le temps des grands voiliers, tome III de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 226
Annexes
Bibliographie
- Pierre Larue, « Vanikoro. Dernières nouvelles de La Pérouse », Plongée magazine, no 16, p. 52.
- Association Salomon, Le Mystère Lapérouse, ou le Rêve inachevé d'un roi, Éditions de Conti, .
- Pierre Bérard, Le voyage de La Pérouse : Itinéraire et aspects singuliers, Albi, Un Autre Reg’Art, , 175 p. (ISBN 978-2-916534-60-2, lire en ligne).
- Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0).
- Étienne Taillemite, Marins français à la découverte du monde : De Jacques Cartier à Dumont d'Urville, Paris, éditions Fayard, , 725 p..
- C. Gaziello, L'expédition de Lapérouse, 1785-1788 : réplique française aux voyages de Cook, Paris, 1984.