Édouard Hermil

Fils de commerçants, il étudie d'abord la médecine, mais renonce à la carrière médicale. Il débute sur la scène lyonnaise en 1858, joue ensuite dans plusieurs villes de province, puis enfin à Paris où il entre aux Folies-Dramatiques en 1865[3], sous le nom de Milher ou d'Ange Milher, dans des bouffoneries musicales[4].

Édouard Hermil, tout en continuant à jouer, signe avec Alfred Séguin ses premiers vaudevilles toujours pour la scène parisienne dès 1867. Ensuite, il travaille, vers 1872, avec Alfred Aubert, Henry Buguet, puis pour le café-concert à partir de 1880 avec Armand Numès, les deux hommes forment alors un duo d'auteurs fort populaires, notamment pour l'Eldorado. Ils produisent de nombreuses paroles de chansons.

De 1892 à sa mort, sous le nom de Milher, il fait partie de la troupe du théâtre du Palais-Royal sous la direction de Paul Mussay et Léopold Boyer, et joue entre autres dans des pièces de Georges Feydeau.

Souffrant de sciatique depuis longtemps[5], il meurt d'une congestion cérébrale[6] le 13 août 1898 à Aix-les-Bains[7] où il séjournait chaque été depuis plusieurs années. Il est inhumé au cimetière Montmartre.

• 1865 : Les Exploits d'un vieux garçon, vaudeville en 1 acte, au théâtre des Folies-Saint-Antoine (16 décembre)[8]
• 1867 : Une victime de l'Exposition, à-propos en 1 acte, au théâtre du Luxembourg (26 mars)
• 1867 : Les Hommes en grève, vaudeville en 4 actes, avec Alfred Séguin, au théâtre des Folies-Saint-Antoine (26 octobre)
• 1867 : Paris sens d'ssus d'ssous, revue en cinq actes et 7 tableaux, avec Roger de Beauvoir, au théâtre des Folies-Saint-Antoine (31 décembre)[9]
• 1871 : Paris vit encore, revue en 3 actes et 7 tableaux, avec Félix Savard, au Concert Tivoli (30 décembre)
• 1872 : Rabat-Gaz portatif, vaudeville en 1 acte, parodie de Rabagas comédie en 5 actes de Victorien Sardou, avec Henry Buguet, au théâtre de la Société artistique du X^e arrondissement (24 avril)[10]
• 1872 : Au saut du lit, vaudeville en 1 acte, avec Alfred Aubert, au théâtre des Folies-Dramatiques (28 mai)
• 1872 : Très fragile, charentonnade en 2 actes, musique de Georges Roze, au théâtre des Folies-Marigny (27 octobre)
• 1872 : Tout le monde sur le gril !, revue en 4 actes et 5 tableaux, avec Henry Buguet, au théâtre Saint-Laurent (21 décembre)
• 1878 : Sur le pouce, revue en 4 actes, avec Alfred Séguin et Henry Buguet, au théâtre des Folies-Saint-Antoine (5 janvier)
• 1880 : Gredin de sapeur, vaudeville en 1 acte, au théâtre de l'Athénée-Comique (26 avril)
• 1880 : Un conciergicide, folie-opérette en 1 acte, avec Armand Numès, musique de Francis Chassaigne, à l'Eldorado (8 mai)
• 1881 : Mon p'tit oncle, opérette en 1 acte, avec Armand Numès, musique de Charles Thony, à l'Eldorado (31 août)
• 1881 : Ma vieille branche, opérette en 1 acte, avec Armand Numès, musique d'Édouard Deransart, à l'Alcazar d'hiver (18 novembre)
• 1882 : Boum ! Servez chaud !, opérette en 1 acte, avec Armand Numès, musique d'Auguste de Villebichot, à l'Eldorado (8 avril)
• 1882 : La Fièvre phylloxérique, opérette en 1 acte, avec Armand Numès et Paul Meyan, musique de Frantz Liouville, à l'Éldorado (1er août)
• 1883 : Soupirs du cœur, opérette en 1 acte, avec Armand Numès et Paul Meyan, musique de Jean Mitchell, à l'Eldorado (21 avril)
• 1883 : Les Cheveux blonds, comédie en 1 acte, au théâtre du Palais-Royal (3 juillet)
• 1883 : Le Nègre de la Porte Saint-Denis, opérette en 1 acte, avec Armand Numès, musique de Louis-César Desormes, à l'Eldorado (27 août)
• 1885 : Suzette, Suzanne et Suzon, opérette en 1 acte, avec Armand Numès, musique de Tac-Coen, à l'Éden-Concert (avril)
• 1887 : A la bonne franquette, revue en 1 acte, avec Albert Numès et Georges Hurteaux, au Concert Européen (11 janvier)
• 1887 : Paris-Gâchis, revue de l'année 1887 en 1 acte, avec Armand Numès, musique de Charles Malo, à l'Eldorado (30 décembre)[11]
• 1887 : La Foire aux potins, revue de l'année 1887 en 1 acte et 4 tableaux, avec Armand Numès, musique de Paul Blétry, à l'Éden-Concert (19 décembre)
• 1888 : Les Tripatouillages de l'année, revue en 3 actes et 10 tableaux, avec Armand Numès, au théâtre Cluny (20 novembre)
• 1889 : L'Année joyeuse, revue en 3 actes et 10 tableaux, avec Armand Numès, au théâtre Cluny (22 décembre)
• 1891 : Le Bambou de Damoclès, folie-vaudeville en 1 acte, avec Albert Barré et Armand Numès, au théâtre Cluny (8 mars)
• 1893 : Ah ! la pau ... la pau ... la pauvre année !, revue en 3 actes et 11 tableaux, avec Léon Gandillot, au théâtre Cluny (10 novembre)

• Pierre Larousse, Dictionnaire universel du XIX^e siècle, tome 17, 2^e supplément, p. 200, Paris, Administration du Grand dictionnaire universel, 1890[12].
• Jules Martin, Nos auteurs et compositeurs dramatiques. Portraits et biographies, préface de Maurice Donnay, pp. 282-285, Paris, Ernest Flammarion éditeur, 1897[13].
• Henry Lyonnet, Dictionnaire des comédiens français, volume 2, E à Z, pp. 430–432, Genève, bibliothèque de la Revue Universelle Internationale Illustrée, 1902-1908[14].

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