Ère Jōkyō
L'ère Jōkyō (en japonais: 貞享) est une des ères du Japon (年号, nengō, littéralement « le nom de l'année ») suivant l'ère Tenna et précédant l'ère Genroku. Elle s'étend du mois de au mois de [1]. Les empereurs régnant sont Reigen-tennō (霊元天皇) et Higashiyama-tennō (東山天皇)[2].
Changement de l'ère
- 1684 Jōkyō gannen (貞享元年) : La nouvelle ère de Jōkyō (qui signifie « Prendre justice ») est créée pour marquer le début d'un nouveau cycle du zodiaque chinois. L'ère précédente prend fin et la nouvelle commence en Tenna 4, le 21e jour du 2e mois.
Par la suite, le pouvoir de créer un calendrier passe au shogunat et l'autorité du calendrier impérial diminue après 1684[3]. Cette année-là, le bureau de l'astrologie des Tokugawa (le bakufu) créé un calendrier japonais indépendant des almanachs chinois[4].
Événements de l'ère Jōkyō
- 1684 (Jōkyō 1) : Un incendie réduit le palais impérial en cendres et la reconstruction prend un an[5].
- 1684 (Jōkyō 1) : Après avoir rencontré le succès dans le théâtre kabuki d'Osaka, Chikamatsu Monzaemon commence à écrire des pièces pour le public de kabuki à Heian-kyō. Son succès s'explique en partie par la façon dont son travail reflète parfois les événements actuels et les personnages urbains contemporains[6]
- (Jōkyō 2, 22e jour du 2e mois) : L'ancien empereur Go-Sai meurt et une grande comète apparaît dans le ciel nocturne[2].
- (Jōkyō 3, 21e jour du 3e mois) : L'empereur Reigen abdique en faveur de son fils qui devient l'empereur Higashiyama[2]. Après l'abdication, la nouvelle demeure de Reigen est appelée le Sentō-gosho (le palais pour empereur retiré)[5]. La rébellion de Jōkyō survient en octobre.
- (Jōkyō 4, 16e jour du 11e mois) : L'ésotérique cérémonie Daijō-sai, avoir été en suspens depuis l'époque de l'empereur Go-Kashiwabara - neuf règnes - est relancée en raison de l’insistance du bakufu[7]. Ce rituel shinto est effectué une seule fois par empereur lors de la période des cérémonies d'intronisation[8].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Jōkyō » (voir la liste des auteurs).
- Nussbaum, Louis-Frédéric. (2005). "Jōkyō" Japan Encyclopedia, p. 431 sur Google Livres; n.b., Louis-Frédéric est le pseudonyme de Louis-Frédéric Nussbaum, voir Deutsche Nationalbibliothek Authority File.
- Titsingh, Isaac. (1834). Annales des empereurs du japon, p. 415.
- Murdoch, James. (1996). A History of Japan, pp. 185-186.
- Fiévé, Nicolas. Japanese Capitals in Historical Perspective, p. 236.
- Ponsonby-Fane, Richard. (1956). Kyoto: The Old Capital of Japan, 794–1869, p. 342.
- Calvet, Robert. (2003). Les Japonais, p. 182.
- Ponsonby-Fane, p. 318.
- Bock, Felicia G. (1990). The Great Feast of the Enthronement, Monumenta Nipponica, vol. 45, no 1, pp. 27–38.
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Screech, Timon. (2006). Secret Memoirs of the Shoguns: Isaac Titsingh and Japan, 1779-1822. London: RoutledgeCurzon. (ISBN 0-7007-1720-X)
- Titsingh, Isaac. (1820). Mémoires et Anecdotes sur la Dynastie régnante des Djogouns, Souverains du Japon, avec la description des fêtes et cérémonies observées aux différentes époques de l'année à la Cour de ces Princes, et un appendice contenant des détails sur la poésie des Japonais, leur manière de diviser l'année, etc.; Ouvrage orné de Planches gravées et coloriées, tiré des Originaux Japonais par M. Titsingh; publié avec des Notes et Eclaircissemens Par M. Abel Rémusat. Paris: Nepveu. --On ne peut pas lire ce livre rare en ligne, mais la bibliothèque de l'université de Stanford l'a déjà numérisé le 22 mai 2006.
- Titsingh, Isaac. (1834). [Siyun-sai Rin-siyo/Hayashi Gahō (林鵞峰), 1652]. Nipon o daï itsi ran; ou, Annales des empereurs du Japon, tr. par M. Isaac Titsingh avec l'aide de plusieurs interprètes attachés au comptoir hollandais de Nangasaki; ouvrage re., complété et cor. sur l'original japonais-chinois, accompagné de notes et précédé d'un Aperçu d'histoire mythologique du Japon, par M. J. Klaproth. Paris: [Royal Asiatic Society] Oriental Translation Fund of Great Britain and Ireland.--Deux exemplaires numérisés de ce livre rare ont été maintenant rendus accessibles en ligne : (1) de la bibliothèque de l'université du Michigan, numérisée le 30 janvier 2007 ; et (2) de la bibliothèque de l'université de Stanford, numérisée le 23 juin 2006. Vous pouvez le consulter en cliquant ici.
Articles connexes
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