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Zsigmond MĂłricz

Zsigmond Móricz, né à Tiszacsécse (Hongrie) le et mort à Budapest le , est un écrivain et dramaturge hongrois. Il a été découvert par la revue Nyugat (Occident).

Zsigmond MĂłricz
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Portrait de Zsigmond MĂłricz par Jozsef Rippl-Ronai, 1923
Nom de naissance Zsigmond MĂłricz
Naissance
Drapeau de la Hongrie Tiszacsécse, Hongrie
DĂ©cĂšs
Drapeau de la Hongrie Budapest, Hongrie
Activité principale
Auteur
Mouvement RĂ©alisme
Genres

ƒuvres principales

  • Jusqu’aux lueurs du petit jour

Biographie

Fils d’un paysan petit-propriĂ©taire protestant, il est nĂ© dans un village de la Grande Plaine au bord de la Tisza. Il se lance d’abord dans le journalisme Ă  Budapest. Il participe au mouvement de collectage des chansons populaires, et en cela, il est l'un des premiers « falukutatĂł » - explorateur se consacrant Ă  l'ethnologie rurale. Il est bientĂŽt l'un des Ă©crivains de la revue Nyugat dont il deviendra l’une des personnalitĂ©s marquantes.

Pendant la PremiĂšre Guerre mondiale, il est correspondant de guerre, et salue dans les premiers temps la RĂ©publique des Conseils. InquiĂ©tĂ© et emprisonnĂ© au dĂ©but de la contre-rĂ©volution, il devient finalement corĂ©dacteur en chef de Nyugat. Déçu par la politique, il parcourt plusieurs fois le pays. En 1939, il dirige la revue Kelet NĂ©pe (Peuple d’Orient) et s’occupe des problĂšmes de la paysannerie. Ses principales Ɠuvres sont SĂĄrarany (Fange et or) en 1910, A fĂĄklya (Le Flambeau) en 1917, KivilĂĄgos kivirradtig (Jusqu’aux lueurs du petit jour) en 1924, Rokonok (La Famille) en 1932, et sa trilogie sur la Transylvanie Ă©crite entre 1922 et 1939. Il Ă©crit son autobiographie en 1938 : Életem regĂ©nye (Histoire de ma vie).

En traduction française, on peut lire de lui DerriĂšre le dos de Dieu (Az isten hĂĄta mögött, littĂ©ralement : Au milieu de nulle part), Rieder (1930), rĂ©Ă©dition chez Ibolya VirĂĄÌg (1996) ; Un homme heureux (Egy boldog ember), Ă©ditions Corvina (1960) ; La Famille (A CsalĂĄd), Corvina (1960) ; Sois bon jusqu'Ă  la mort (LĂ©gy jĂł mindhalĂĄlig), Librairie Saint-Germain-des-PrĂ©s (1969), rĂ©Ă©dition aux Ă©ditions In Fine (1993) ; L'Épouse rebelle (Az asszony beleszol, littĂ©ralement : La femme s'y met), PhĂ©bus (2003) ; et, aux Ă©ditions Cambourakis, deux recueils de nouvelles puisĂ©es dans divers recueils originaux : Un dĂ©jeuner (2018) ; Les Barbares (2022).

Kivilágos kivirradtig (Jusqu’aux lueurs du petit jour)

Dans ce rĂ©cit, Zsigmond MĂłricz dĂ©crit un exemple d’échec de l’assimilation.

En une nuit, dans un village hongrois, Adam, juif assimilĂ©, dont les espoirs de mariage avec la fille de l’intendant du domaine seigneurial sont encore permis, est banni de la sociĂ©tĂ©. Alors que le jeune homme a fait le sacrifice douloureux de renier son vieux pĂšre et sa religion pour obtenir la main de la jeune fille, le drame vĂ©cu par l’intendant coupe court Ă  ses illusions.

C’est la veille de la Saint Étienne, fĂȘte traditionnelle. La famille de l’intendant a prĂ©parĂ© un banquet en y invitant les habitants du village. Mais le comte propriĂ©taire du domaine annule sa visite, et fait savoir que le vieil homme ne remplira plus ses fonctions l’annĂ©e suivante.

La nuit des festivitĂ©s se dĂ©roule entre les commĂ©rages des voisins et les discussions des hĂ©ros, entre l’abattement de l’intendant et les danses des jeunes gens. Jusqu’au moment oĂč l’intendant apprend que le comte l’a remplacĂ© par des rĂ©gisseurs juifs, marchands de vin de la capitale. Adam, leur « frĂšre », est exclu de la fĂȘte.

La narration de MĂłricz est impartiale, Ă©pousant tous les points de vue, et montrant l’assimilation comme une tragĂ©die pour les paysans hongrois comme pour les Juifs. Loin de prendre parti, l’écrivain dĂ©crit le plus objectivement possible les raisons de cet Ă©chec.

S’il est convaincu de l’échec de l’assimilation, MĂłricz n’en est pas moins philosĂ©mite, et c’est pour cela qu’il fĂ©licite les Ă©crivains juifs qui embrasseront, tels KĂĄroly Pap et AndrĂĄs Komor, sans honte la diffĂ©rence qui les sĂ©pare de leur voisin hongrois, participant Ă  une littĂ©rature et Ă  une culture Ă  deux voix.

Adaptations au cinéma

Bibliographie

  • Laszlo Boka, Cinq figures du passĂ© : Zsigmond MĂłricz, in Revue Europe no 411-412, LittĂ©rature Hongroise, 1963, p. 57-60

Liens externes

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