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Zeuxis (peintre)

Zeuxis, (en grec ancien : Zεῦξις / Zeuxis) est un peintre grec d'Héraclée qui vécut de à 398. Il est le contemporain d'Apollodore, le « peintre des ombres », qui disait de lui, qu'« il gardait pour lui l'art qu'il avait ravi aux autres ». D'après la légende, il serait mort de rire en faisant le portrait d'une vieille dame. Aucune de ses peintures n'a été conservée.

Zeuxis
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Ĺ’uvre

Son œuvre, totalement disparue, est cependant abondamment citée par les Anciens qui le considéraient comme l'un des plus grands peintres de l'Antiquité. Ainsi Aristote estime que « la peinture de Zeuxis n’a aucun trait moral », à la différence de Polygnote qui est « un bon peintre de caractères »[1]. Son art, caractérisé par le jeu des couleurs et par les contrastes d'ombre et de lumière, donnait l'illusion de l'espace.

Parmi ses œuvres les plus citées, il peignit :

  • Un Éros couronnĂ© de rose et un Paon, pour ArchĂ©laos, roi de MacĂ©doine.
  • Une HĂ©lène Ă  sa toilette, pour les habitants de Crotone.
  • Un HĂ©raclès enfant qui Ă©touffe les serpents en prĂ©sence d'Amphitryon et de sa mère Alcmène tout effrayĂ©e.
  • La Famille du Centaure.
  • Un Enfant aux raisins, dont la grappe de raisin Ă©tait peinte de façon tellement vĂ©ridique, tellement rĂ©aliste que, selon la lĂ©gende, les oiseaux venaient la picorer. Cependant il dĂ©clara : « J'ai mieux peint les raisins que l'enfant ; car si j'eusse aussi bien rĂ©ussi pour celui-ci, l'oiseau aurait dĂ» avoir peur ».
  • Une PĂ©nĂ©lope qui respire la chastetĂ©.
  • Un athlète, dont il fut si content qu'il Ă©crivit au bas ce vers devenu cĂ©lèbre : « On en mĂ©dira plus facilement qu'on ne l'imitera ».
  • Un magnifique Jupiter sur le trĂ´ne, entourĂ© des dieux.
  • Un tableau destinĂ© au temple de Junon Lacinienne Ă  Crotone, pour lequel il examina les jeunes filles de la citĂ©, nues, et en choisit cinq, pour peindre d'après elles ce que chacune avait de plus beau.

L'esthétique du trompe-l'œil prévaut dans la peinture grecque à partir de son œuvre, inspirant entre autres chefs-d'œuvre la mosaïque dite asarotos oïkos de Sosos de Pergame, connue grâce à une copie, et fut sans doute à l'origine des effets de perspective qu'on retrouve ensuite dans la peinture pompéienne, figurant des loggias ouvertes sur des jardins, des portes entrebâillées où se profilent de fines silhouettes, des éléments d'architecture (colonnes, corniches, frontons) représentés en saillie dans la salle et « sortant » du mur.

Il eut pour contemporains et pour émules Timanthe, Androcyde, Eupompe et Parrhasios. Lors d'un combat d'artistes avec Parrhasios, il peint des raisins avec tant de vérité, que des oiseaux vinrent les becqueter. Cependant l'autre apporta un rideau si naturellement représenté, que Zeuxis, tout fier de la sentence des oiseaux, demanda qu'on tirât enfin le rideau pour faire voir le tableau. Reconnaissant son illusion, il s'avoua vaincu avec une franche modestie, étant donné que lui n'avait trompé que des oiseaux, et que Parrhasios avait trompé l'homme qu'il était.

Notes et références

  1. Aristote, Poétique, 1450 a 28.
  2. Utpictura18.

Sources

Voir aussi

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Liens externes

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