Yvonne Le Tac
Yvonne Le Tac, née Yvonne Manière le à Paris et morte le à Paris, est une institutrice et directrice de l'école des filles située au no 7 de la rue portant désormais son nom, à Paris. Elle fut résistante et déportée à Ravensbrück et Auschwitz-Birkenau.
Biographie
La maison de Bretagne d'Yvonne Le Tac, à Saint-Pabu, fut un important point de passage pour Londres depuis la France. Membre du réseau de résistance Overcloud, elle y hébergeait les clandestins qui embarquaient à bord d'un canoë afin de rejoindre au large des côtes une navette de la Royal Navy[1]. Elle prit le pseudonyme de « Noir-Orange », transmettait des messages, et transportait des armes dans sa brouette, cachées sous du goémon[2].
Elle fut arrêtée le et déportée à Ravensbrück[2], Lublin-Majdanek, puis Auschwitz-Birkenau[1]. Une fois le camp libéré par les Soviétiques, Yvonne Le Tac est rapatriée à Marseille via Odessa, où elle retrouve une partie de sa famille, également rescapée des camps de la mort.
Elle retourne dans sa maison de Bretagne, mais s'y casse trois vertèbres lors d'une chute. Elle ira alors à Paris pour finir ses jours.
Vie privée
Elle est la mère de Joël Le Tac (1918-2005), journaliste, résistant, compagnon de la Libération, déporté et homme politique français, mais aussi de Roger Le Tac et d'Yves Le Tac.
Décorations
- Médaille de la Résistance française avec rosette (décret du 24 avril 1946)[3]
Notes et références
- Article dans Gens de la Lune de février 1958, consultable sur Le blog Mémoire de guerre.
- Dominique Missika, Résistantes, 1940-1944, Gallimard, (ISBN 978-2-07-294029-3), p. 56-57.
- Ordre de la Libération, « Base Médaillés de la Résistance française avec rosette - fiche Yvonne LE TAC » (consulté le )
Bibliographie
- Monique Le Tac, Yvonne Le Tac : une femme dans le siècle. De Montmartre à Ravensbrück, Paris, éditions Tirésias, , 152 p. (ISBN 2-908527-77-4).
Liens externes
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