Accueil🇫🇷Chercher

Yves Martin (Ă©crivain)

Yves Martin, né à Villeurbanne le et mort à Saint-Ouen-l'Aumône le , est un poète français.

Yves Martin
Biographie
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Nationalité
Activités
Autres informations
Distinction
Archives conservées par

Biographie

Il est le fils d'un militaire. Peu après sa naissance, sa famille quitte la région lyonnaise pour s’installer à Paris et y tenir un commerce de mode. En 1940, le jeune Yves est envoyé en Bourgogne, chez son grand-père, où il est amené à participer aux travaux des champs. Cette parenthèse heureuse restera dans sa mémoire, comme en témoigne Le Partisan, son premier livre.

Il découvre la poésie vers l’âge de 16 ans. Interrogé sur les auteurs l’ayant marqué, il cite le nom de Rainer Maria Rilke.

Revenu en ville, il fréquente, plutôt à contrecœur, une école de notariat. Il devient clerc de notaire, à Paris, et le reste pendant vingt-quatre ans. Il vit ensuite d’une bourse de la Caisse des lettres[2].

Peu engagé, sceptique de nature, il suit les événements de son temps, tels ceux de mai 68, en spectateur.

Son recueil Le Marcheur, paru en 1972, le fait découvrir au monde littéraire[3].

Cinéphile passionné, Yves Martin fréquente assidûment les salles de quartier. Il s’y rend à pied, ces déplacements répétés étant à l’origine de sa réputation de grand marcheur. Il devient un spécialiste du cinéma et, singulièrement, du cinéma pornographique, qu’il considère comme un genre à part entière. Au début des années 60, il crée avec Bertrand Tavernier et Bernard Martinand le ciné-club « Nickel Odéon »[4]. Il publie Le Cinéma français 1946-1966 (1998) et Les Rois ambulants sur le cinéma pornographique.

Dans un entretien avec Marc Villard [5], publié en 1995, Yves Martin avance que le troisième millénaire ne sera pas « défavorable à la poésie ». Il n’aura pas l’occasion de s’en assurer puisqu’il décède des suites d'une longue maladie le [6].

Ĺ’uvres

  • Le Partisan, poème-roman, Chambelland, 1964 (rĂ©Ă©dition : La Table Ronde, 1996)
  • Biographies (poĂ©sie), Chambelland, 1966
  • Poèmes courts suivis d'un long (poĂ©sie), Chambelland, 1969
  • Le Marcheur, Chambelland, 1972 (rĂ©Ă©dition : La Table Ronde, 1996)
  • Je fais bouillir mon vin (poĂ©sie), Chambelland, 1978
  • Je rĂŞverai encore (nouvelles), Lausanne, Alfred Eibel, 1978
  • Un peu d’électricitĂ© sous un grand masque noir, nouvelles, Le Cherche midi, 1979
  • De la rue elle crie (poĂ©sie), Chambelland, Le Pont de l'ÉpĂ©e, 1982
  • L'Enfant dĂ©mesurĂ© (nouvelles), Le Tout sur le tout, 1983
  • M. William (poĂ©sie), Chambelland, Le Pont de l’épĂ©e, 1985
  • Assez ivre pour ĂŞtre vivant, La Bartavelle, 1987
  • Retour contre soi, Le Dilettante, 1987
  • Visions d'Anvers, proses, Le Tout sur le tout, 1987
  • Je n’ai jamais su choisir, La Bartavelle, 1990
  • La mort est mĂ©connaissable, Table rase, Écrits des forges, 1990 (rĂ©Ă©dition, Écrits des forges, Le Castor astral, 1997)
  • Testament zĂ©ro, nouvelles, La Bartavelle, 1990
  • L’HĂ´pital vole, La Bartavelle, 1992
  • Gris bonheur, Charlieu, La Bartavelle, 1992
  • Le NymphĂ©a et le Confetti, proses sur des peintures de Christian Zeimert, Ă©ditions Voix-Richard Meier, 1992
  • Vigneux-sur-Seine ou le flâneur n’est jamais perdant, proses, Ville de Vigneux-sur-Seine, 1992
  • Les Surprises perpĂ©tuelles du poisson-girafe, avec Didier Chenu, Passeport 92-93, Fragments Ă©ditions, 1993
  • Le Bouton d'or (rĂ©cits), le Milieu du jour, 1993
  • Le Pommier, Guy Chambelland, 1993
  • Mes prisonnières, proses, Zulma, 1994
  • Les Rois ambulants, Zulma, 1996
  • Manège des mĂ©lancolies : poĂ©sies inĂ©dites 1960-1990, La Table Ronde, 1996 avec une prĂ©f. de Dominique Joubert
  • État des lieux : ce que vous auriez pu deviner, L'Esprit des PĂ©ninsules, 1997, coll. "L'Alambic" Eric Dussert.
  • Premier automne Ă©mu depuis longtemps, La Bartavelle, 1998
  • Le CinĂ©ma français 1946-1966, Un jeune homme au fil des vagues, MĂ©rĂ©al, 1998
  • Il faut savoir me remettre Ă  ma place (rĂ©cits), Le Cherche midi, 1999
  • L'Ensoleillement des solitudes (ill. Christer Strömholm), Coromandel Express, 1999
  • Aux amis, Éric Dussert, 2000 (imp. Jean Le Mauve).
  • Quelques pas ensemble (rĂ©cits poĂ©tiques), Monum, Éd. du Patrimoine, 2002

Collectifs

  • Mes Turgescences, sans lieu, ni date, sans mention d'Ă©diteur.

Liens externes

Notes et références

  1. « Les obsèques auront lieu le vendredi 10 septembre à 11 heures au cimetière de Passy (…). », Le Carnet de Libération, 9 septembre 1999.
  2. Yves Martin, piéton et poète. « Le chant de quelqu’un qui est seul dans la ville », Raphaël Sorin, Le Monde, 25 novembre 1983.
  3. Jean-Luc Maxence, Anthologie de la poésie mystique contemporaine, FeniXX, , 441 p. (ISBN 978-2-7509-1181-2, lire en ligne)
  4. Philippe Rouyer, « Bertrand Tavernier (1941-2021) L’art d’admirer », sur www.syndicatdelacritique.com (consulté le )
  5. Yves Martin : rêver en cinémascope (entretien avec Marc Villard).
  6. Yves Martin, Alfred Eibel, Le Monde, 8 septembre 1999.
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.