Yotam Ottolenghi
Yotam Assaf Ottolenghi (né le ) est un chef et auteur anglo-israélien. Il est connu pour ses livres de recettes de cuisine Ottolenghi (2008), Plenty (2010), Jerusalem (2012), Simple (2018) et Flavour (2020).
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Domicile | |
Formation | |
Activités |
Cuisinier, auteur de livre de cuisine, participant à une émission de téléréalité |
Site web |
(en) www.ottolenghi.co.uk |
---|
Biographie
Yotam Assaf Ottolenghi naît le 14 décembre 1968 à Jerusalem[1], fils de Michael Ottolenghi, professeur de chimie de l'Université hébraïque de Jérusalem et de Ruth Ottolenghi, proviseur de lycée. Il grandit à Ramat Denya, Jérusalem[2]. Il a une sœur aînée, Tirza Florentin et un frère cadet, Yiftach, tué lors d'un entraînement pendant son service militaire en 1992[3] - [4]. Yotam Ottolenghi passe souvent ses étés en Italie durant son enfance[5] d'où est originaire son père[4].
En 1989, Yotam Ottolenghi est enrôlé dans les Forces de défense israéliennes, servant trois ans au quartier général du renseignement de Tsahal. Il suit ensuite le programme interdisciplinaire Adi Lautman pour étudiants exceptionnels de l'Université de Tel Aviv, où, en 1997, il obtient une licence et une maîtrise combinées en littérature comparée, tout en assurant un job à mi-temps au news desk du quotidien Haaretz[4]. Sa thèse porte sur la philosophie de l'image photographique[6].
En 1997, Ottolenghi et son partenaire de l'époque Noam Bar déménagent à Amsterdam, où Ottolenghi veut obtenir un doctorat en littérature comparée[3]. Il change finalement de projet et part à Londres pour étudier la cuisine française au Cordon Bleu.
Ottolenghi rencontre son partenaire Karl Allen en 2000. Ils se marient en 2012 et vivent à Camden avec leurs deux fils, Max (né en 2013) et Flynn (né en 2015)[3] - [7] - [8].
En 2013, Ottolenghi se présente comme un père gay dans un essai du Guardian qui détaille le long processus de conception de Max via la gestation pour autrui, une option qui, selon Ottolenghi, devrait être plus largement accessible à ceux qui ne peuvent pas concevoir naturellement[9].
Yotam Ottolenghi est chef pâtissier dans trois restaurants londoniens : le Capital Restaurant (étoilé au guide Michelin), le Kensington Place et le Launceston Place à Kensington New Town. En 1999, il devient chef pâtissier de la pâtisserie artisanale Baker and Spice, où il rencontre le chef palestinien Sami Tamimi, né en 1968, qui a grandi dans la vieille ville de Jérusalem[10].
Ottolenghi et Tamimi se lient sur une langue commune — l'hébreu — et une « incompréhension commune de la nourriture traditionnelle anglaise »[11].
En 2002, le duo (en collaboration avec Noam Bar) ouvre le delicatessen Ottolenghi dans le quartier de Notting Hill à Londres qui remporte rapidement du succès avec ses plats inventifs, caractérisés par la mise en avant des légumes, des combinaisons de saveurs peu orthodoxes et l'abondance d'ingrédients du Moyen-Orient tels que l'eau de rose, le zaatar et la mélasse de grenade[12] - [7] - [13]. La marque Ottolenghi se développe ensuite pour inclure deux autres épiceries fines (à Kensington et Belgravia), un restaurant classique à Islington, une brasserie nommée NOPI à Soho et un restaurant axé sur les légumes nommé Rovi qui ouvre ses portes à Fitzrovia en juin 2018[14].
En 2006, Ottolenghi commence à écrire une chronique hebdomadaire pour The Guardian intitulée The New Vegetarian. Influencées par l'écriture simple et ancrée dans la culture de Nigella Lawson et Claudia Roden, les recettes d'Ottolenghi s'inscrivent rarement dans les catégories alimentaires ou culturelles traditionnelles[15].
Il explique que sa mission est de « célébrer [e] les légumes ou les légumineuses sans leur donner le goût de la viande, ni comme un complément de la viande, mais d'être ce qu'ils sont. Cela dessert les végétariens, de donner aux légumes la deuxième place. »[3].
Son premier livre de cuisine Ottolenghi, publié en 2008, se vend à plus de 100 000 exemplaires[2]. Sept volumes suivent : les livres de cuisine Plenty (2010) et Plenty More (2014), Jérusalem (2012), Nopi (2015), le livre de recettes de desserts Sweet (2017 ), Simple (2018) et Flavour (2020). Avant Noël 2021, ses livres se sont vendus à 400 000 exemplaires en France[16].
En 2014, le London Evening Standard note qu'Ottolenghi a « radicalement réécrit la façon dont les Londoniens cuisinent et mangent » et Bon Appétit écrit qu'il « fait aimer les légumes au monde »[17] - [18].
Ottolenghi anime trois émissions spéciales télévisées : Jerusalem on a Plate (BBC4, 2011), Fête méditerranéenne d'Ottolenghi (More4, 2012) et Fête des îles méditerranéennes d'Ottolenghi (More4, 2013). En 2017, il est juge invité lors de la neuvième et de la onzième saison du jeu télévisé de cuisine Masterchef Australia. Il refuse de nombreuses offres de juges invités et accepte d'apparaître sur Masterchef Australia « parce que c'est assez humain et positif ... Il s'agit du développement personnel des candidats plus que de la concurrence. »[19]
Ouvrages
Publiés en français
- Yotam Ottolenghi et Sami Tamimi (trad. de l'anglais), Jérusalem, Paris, Hachette pratique, coll. « cuisine », (1re éd. septembre 2012), 324 p. (ISBN 978-2-01-231575-4, présentation en ligne)
- Yotam Ottolenghi, Sami Tamimi et Richard Learoyd, Le Cookbook, Paris, Hachette pratique, , 304 p. (ISBN 9782012388390, lire en ligne)
- Yotam Ottolenghi et Jonathan Lovekin, Plenty. Les recettes végétariennes de Yotam Ottolenghi, Paris, Hachette pratique, , 288 p. (ISBN 9782011776068, lire en ligne)
- Yotam Ottolenghi et Jonathan Lovekin, Plenty more. Les nouvelles recettes végétariennes de Yotam Ottolenghi, Paris, Hachette pratique, , 352 p. (ISBN 9782011776075, lire en ligne)
- Yotam Ottolenghi et Hélène Goh (trad. de l'anglais), Sweet : 100 recettes de douceurs, Vanves, Hachette Pratique, coll. « Cuisine », , 372 p. (ISBN 978-2-01-625818-7, présentation en ligne).
- Yotam Ottolenghi (trad. de l'anglais), Simple, Vanves, Hachette Pratique, coll. « Cuisine », , 352 p. (ISBN 978-2-01-135683-3, présentation en ligne).
- Yotam Ottolenghi et Ramael Scully (trad. de l'anglais), Nopi, Vanves, Hachette pratique, coll. « Cuisine », , 352 p. (ISBN 978-2-01-945165-3, présentation en ligne).
- Yotam Ottolenghi et Ixta Belfrage (trad. de l'anglais), Flavour : Plus de légumes, plus de saveurs, Paris, Hachette Pratique, coll. « Cuisine », , 317 p. (ISBN 978-2-01-945339-8, présentation en ligne).
Publiés dans d'autres langues
- (en) Ottolenghi: The Cookbook (2008) (avec Sami Tamimi)
- (en) Plenty: Vibrant Vegetable Recipes from London's Ottolenghi (2010)
- (en) Jerusalem: A Cookbook (2012) (avec Sami Tamimi)
- (es) Yotam Ottolenghi et Sami Tamimi, Jerusalén : Crisol de las cocinas del mundo, Salamandra, , 320 p. (ISBN 978-84-16295-02-9).
- (en) Plenty More : Vibrant Vegetable Cooking from London's Ottolenghi (2014)
- (en) Nopi : The Cookbook (2015) (avec Ramael Scully)
- (en) Sweet : Desserts from London's Ottolenghi (2017) (avec Helen Goh)
- (en) Ottolenghi Simple : A Cookbook (2018)
- (es) Yotam Ottolenghi, Exuberancia : la vibrante cocina vegetariana, Salamandra, , 352 p. (ISBN 978-84-16295-07-4, présentation en ligne).
- (en) Yotam Ottolenghi et Ixta Belfrage, Flavour, Random House UK, coll. « Ebury Press », , 320 p. (ISBN 978-1-78503-893-8, présentation en ligne).
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Yotam Ottolenghi » (voir la liste des auteurs).
- Zineb Dryef, « Yotam Ottolenghi, épices and love », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Robert Slater, « Cooking Up a Storm in London », The Jerusalem Post, (lire en ligne)
- (en-US) Jane Kramer, « The Philosopher Chef », sur The New Yorker (consulté le )
- François-Régis Gaudry, « Yotam Ottolenghi : portrait d'un chef à la cuisine métissée », sur LExpress.fr, (consulté le )
- (en-US) Yotam Ottolenghi, « The Bright Magic of Citrus in the Baking Pan », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- (en) Elyse Inamine, « Yotam Ottolenghi Melds Food and Art at the Met », sur Food & Wine (consulté le )
- (en) « The ever-growing empire of MasterChef Australia judge Yotam Ottolenghi », sur Stuff, (consulté le )
- (en-US) Alexandra Jacobs, « A Morning With the Star Chef Yotam Ottolenghi », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- (en-GB) Yotam Ottolenghi, « Yotam Ottolenghi: why I'm coming out as a gay father », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
- (en-US) « Time Out Israel - Israel events, activities & things to do », sur Time Out Israel (consulté le )
- (en) « How we met: Sami Tamimi & Yotam Ottolenghi », sur The Independent, (consulté le )
- (en-US) Ligaya Mishan, « A Chef Who Is Vegetarian in Fame if Not in Fact », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- (en) « Yotam Ottolenghi interview: ‘Getting stressed about food? It’s a », sur The Independent, (consulté le )
- (en) Adam Coghlan, « Yotam Ottolenghi Is Opening a Brand-New Restaurant », sur Eater London, (consulté le )
- (en-US) Sam Sifton, « Revel in the Bounty of Spring, With a Feast From Yotam Ottolenghi », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- Guillemette Faure, « « Il rend les légumes sexy » : les toqués du chef Ottolenghi », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- (en) David Sexton, « How Yotam Ottolenghi rescued the modern dinner party », sur www.standard.co.uk, (consulté le )
- (en) Christine Muhlke, « What Yotam Ottolenghi Cooks at Home (Yes, There Is Eggplant) », sur Bon Appetit (consulté le )
- (en) Debi Enker, « Yotam Ottolenghi doesn't like cooking competitions, so why is he on MasterChef? », sur The Sydney Morning Herald, (consulté le )