Yoshiyuki Kōno
Yoshiyuki Kōno, né le , est une victime de l'attentat au gaz sarin de Matsumoto qui a tué huit personnes et fait de nombreux blessés dans la nuit du .
Kōno, un vendeur de machinerie, habitait juste à côté du site où des membres d'Aum Shinrikyo ont garé le véhicule trafiqué transportant l'agent neurotoxique mortel[1]. Bien que son épouse, Sumiko[2], fût une des personnes gazées et comateuses à l’époque, la police chargée de l’enquête considérait Kōno comme le principal suspect du crime, considérant que sa propriété était le point d’origine du sarin. En outre, il a été découvert que Kōno avait stocké chez lui vingt produits chimiques, qu'il avait achetés pour le traitement photo et la poterie, ainsi que des pesticides. Bien que le sarin ne puisse être synthétisé à partir d’une combinaison de ces substances chimiques et que Kōno n’ait ni les qualifications ni la connaissance et l’expérience considérables en chimie nécessaires à sa production, l’historien Keiichi Tsuneishi a affirmé à tort dans l’Asahi Shimbun qu'il était possible de synthétiser l'agent neurotoxique à partir de pesticides organophosphorés[3] - [4] - [1]. En raison d'une fuite délibérée des forces de police locales de Nagano, il a fait l'objet d'un lynchage médiatique dans lequel les médias japonais on accusé Kōno d'être l'auteur, le surnommant « l'homme au gaz empoisonné », le faisant ensuite recevoir du courrier de haine et des menaces de mort[5].
Après l'attaque beaucoup plus importante perpétrée contre le métro de Tokyo en 1995, Kōno a été blanchi et Aum Shinrikyo a été jugé responsable. Le chef de la Commission nationale de la sécurité publique, Hiromu Nonaka, et les médias ont présenté des excuses publiques à Kōno. Cependant, la police de Nagano ne s'est pas excusée directement à Kōno avant 2002[6].
L'épouse de Kōno, Sumiko, qui était auparavant professeur d'orgue électronique, est restée inconsciente jusqu'à son décès en 2008, à l'âge de 60 ans, laissant derrière elle son mari, leur fils et leurs deux filles[5] - [2] - [7].
En , il devient auditeur externe du mouvement religieux Hikari no Wa (en) (fondé par Fumihiro Joyu (en)) qui s'est séparé d'Aum Shinrikyo. Le , les auditeurs sont entrés dans les installations de l'organisation pour effectuer leur premier audit[8].
Il démissionne de son poste de membre du comité d'audit externe le pour des raisons personnelles[9].
Notes et références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Yoshiyuki Kōno (victim) » (voir la liste des auteurs).
- (en) « The man accused of poisoning Matsumoto's civilians », sur The Japan Times (consulté le ).
- « Matsumoto sarin victim dies 14 years after attack : National : DAILY … », sur archive.is, (consulté le ).
- Tsuneishi Keiichi, « ナゾの有毒ガスで7人死亡農薬中毒に似る 松本市の住宅街 » [« Mysterious toxic gas killed seven people, resembles pesticide intoxication, residential area of Matsumoto city »], The Asahi Shimbun, evening edition,
- Tsuneishi Keiichi, « 市販薬でも作れる猛毒サリン 知識や経験あれば可能 松本の中毒死 » [« Deadly poisonous sarin synthesizable from over-the-counter drug, possible with experience and knowledge. Death by poisoning in Matsumoto »], The Asahi Shimbun, morning edition,
- (en) « Survivor of AUM sarin attack says 'real truth' no longer exists after executions - The Mainichi », sur Mainichi Shinbun (consulté le ).
- « Ex-suspect attends 1st meeting as Nagano safety commissioner », Kyodo News, (consulté le )
- (ja) « Survivor of Aum's '94 sarin attack dies while in coma », sur Internet Archive (consulté le ).
- 共同通信社, « 河野義行さんが初の監査 ひかりの輪施設に立ち入り », 47NEWS, (lire en ligne, consulté le )
- 産経ニュース「松本サリン事件被害者・河野義行さん、「ひかりの輪」の監査委員辞任「一身上の都合」」2016年2月6日。2016年2月6日閲覧。