Yolande Mabika
Yolande Bukasa Mabika, née le , est une judokate brésilienne d'origine congolaise. Elle est sélectionnée par le Comité international olympique (CIO) à concourir pour les athlètes olympiques réfugiés aux jeux olympiques d'été 2016 à Rio de Janeiro, au Brésil.
Yolande Mabika
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Contexte général | ||||||||
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Sport pratiqué | Judo | |||||||
Période active | 2004- | |||||||
Biographie | ||||||||
Nom complet | Yolande Bukasa Mabika | |||||||
Nationalité sportive | Congolaise |
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Naissance | ||||||||
Lieu de naissance | Bukavu, Sud-Kivu | |||||||
Catégorie | −70 kg | |||||||
Palmarès | ||||||||
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Biographie
Mabika est née le [1]. Elle est originaire de la Bukavu, une région de la république démocratique du Congo, gravement touchée par la deuxième guerre du Congo[1]. Pendant le conflit, elle est séparée de ses parents et est emmenée dans un foyer pour enfants déplacés, dans la capitale, Kinshasa[2] - [3]. Là , elle pratique le judo, un sport que le gouvernement congolais préconise pour ces enfants, pour les aider à se reconstruire[4].
En 2013, elle se qualifie pour les championnats du monde de judo 2013 organisés à Rio de Janeiro au Brésil, avec son collègue judoka Popole Misenga[5] - [1] - [6] - [7]. Sur place, les entraîneurs confisquent leur argent et leurs passeports et les confinent dans leurs chambres d'hôtel[2] - [4] - [3]. Mabika échappe à l'équipe de l'hôtel et cherche de l'aide dans la rue[2]. Deux jours d'errance plus tard, elle trouve une communauté d'immigrants congolais présents dans le quartier Brás de Pina, et le lendemain, retourne à l'hôtel afin d'obtenir la sortie de Popole Misenga[8].
Elle n'a pas participé à la compétition mondiale, privilégiant la quête d'asile et l'installation dans le pays[5] - [2]. Elle dort ensuite dans la rue et travaille comme balayeuse et comme ouvrière dans une usine de textile[8]. Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) lui accorde officiellement un statut de réfugié en [1]. Elle vit dans une favela du quartier Cordovil[8]. Elle reçoit l'appui et le financement du programme de la Solidarité olympique du CIO[4]. Elle est enfin admise en 2015 à une formation à l'Institut Reação, une école de judo, fondée par le médaillé de bronze olympique Flávio Canto[3], sous la houlette de Geraldo Bernardes, à Rio de Janeiro[1] - [2] - [4] - [9] - [10]
Elle prend part aux Jeux olympiques d'été de 2016 à Rio de Janeiro, au sein d'une équipe d'athlètes olympiques réfugiés créée par le Comité international olympique, dans laquelle figure aussi Popole Misenga[11] - [12]. Elle concourt dans la catégorie des femmes de moins de 70 kg[11] - [13] - [14]. Elle espère, au-delà de la compétition, que la notoriété acquise puisse l'aider à reprendre contact avec les siens : « Peut-être que ça va m'aider à retrouver la trace de mes proches et me permettre de les faire venir ici », dit-elle dans des propos repris par des journalistes du quotidien Le Monde[12] - [15] - [16] - [17]
Notes et références
- (en) « Refugee Olympic Team », International Olympic Committee (consulté le )
- « Ces 10 réfugiés participeront aux Jeux olympiques de Rio 2016 », UNHCR,
- Juliette Bénabent, « Jeux Olympiques : qui sont les membres de l'équipe de réfugiés ? », Télérama,‎ (lire en ligne)
- « Refugee judokas searching for peace while fighting for their Olympic dream in Rio », sur le site officiel des jeux olympiques de 2016,
- (pt) « Acolhidos no Brasil, judocas africanos fogem da guerra e sonham com Jogos », Globo Esporte,‎ (lire en ligne)
- (en) Ross K. Urken, « How refugees fleeing Syria and ISIS are keeping their Olympic hopes alive », The Washington Post,‎ (lire en ligne)
- (en) Jonathan Watts, « Two African refugees aim to make history at 2016 Rio Olympics », The Guardian,‎ (lire en ligne)
- (pt) Lucas Vetorazzo, « Judocas do Congo refugiados no Rio sonham em disputar a OlimpÃada », Folha de S. Paulo,‎ (lire en ligne)
- « Olympic refugee team: Judo gave Yolande Bukasa Mabika a 'strong heart' », rio2016.com, Rio 2016 (consulté le )
- (es) « Yolande Bukasa Mabika », migrantvoice.org, Migrantvoice (consulté le )
- (en) « Refugee Olympic Team to Shine Spotlight On Worldwide Refugee Crisis », Comité olympique international,‎ (lire en ligne)
- Élisabeth Pineau et Claire Gatinois, « JO 2016 : l’équipe des réfugiés, dernier étendard de l’idéal olympique », Le Monde,‎
- « Refugee Olympic Team to Shine Spotlight On Worldwide Refugee Crisis », International Olympic Committee, (consulté le )
- « Judo – Women's 70 kg » [archive du 31 de agosto de 2016], Rio 2016 (consulté le )
- « Olympic Preview: Sink-or-swim time for Toumarkin & Co », sur The Jerusalem Post | JPost.com (consulté le )
- (en-US) Andrew Sherwood, « Bolder misses out on Israel’s second bronze medal », sur jewishnews.timesofisrael.com (consulté le )
- « Refugee athlete Popole Misenga's Round of 32 win among top moments of Judo Day 5 prelims »
Liens externes
- Ressources relatives au sport :
- CIO
- JudoInside
- (en) Olympedia