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Yahuar Huacac

Yahuar Huacac (surnom qui signifie « larmes de sang Â» ou « celui qui pleure du sang[1] » en quechua) est le septième Sapa Inca (empereur) du royaume de Cuzco (~1380/~1400). Il est connu sous son surnom, mais son nom de naissance Ă©tait Cusi Hualpa[1]. Sa femme s'appelle Mama Chikya. Il est le père de Viracocha Inca.

Yahuar Huacac
Biographie
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Activité
Père
Enfant
Le septième Inca : Yahuar Huacac, dessin de Felipe Guaman Poma de Ayala dans Nueva crónica y buen gobierno (1615)

Origine du nom

Son nom lui viendrait d'une histoire qui lui serait arrivée à l'âge de huit ans. Enlevé par les Ayarmaca, il aurait pleuré des larmes de sang pour protester contre son état. Il aurait finalement réussi à s'échapper avec l'aide de la maîtresse d'un de ses ravisseurs. Il est également possible que ce soit simplement une maladie oculaire contractée pendant l'enfance qui soit à l'origine de ce nom (haemolacria).

Dans tous les cas, ce signe fut considéré comme un mauvais présage, ce qui le rendit extrêmement prudent au pouvoir.

Biographie

Le bilan de son règne, selon les sources anciennes des chroniqueurs espagnols du XVIe siècle consultées[2], donne lieu à des appréciations divergentes chez les spécialistes : pour Henri Favre, l’œuvre laissée par son père Inca Roca, qui inaugura une première phase d'expansion du royaume inca de Cuzco, était fragile et faillit être emportée par des révoltes sous le règne de Yawar Huacac qu'il qualifie de « pâle et d'éphémère » et « auquel une conspiration mit fin[3] ».

En revanche, pour Alfred Métraux et Rafaël Karsten (es), c'est sous le règne de Yawar Huacac, dans la seconde moitié du XIVe siècle, que les Incas s'imposèrent aux peuples de la vallée du Cuzco[4]. Mais c'était surtout l’œuvre de deux habiles généraux : Viraquirau, frère de l'Inca, et Apu Maita, son cousin[5]. Toujours est-il que selon ces sources, Yawar Huacac aurait alors poursuivi et accentué l'essor donné par son père Inca Roca au royaume du Cuzco.

Notes et références

  1. Rafaël Karsten, La civilisation de l'Empire inca, PAYOT, coll. « Le Regard de l'Histoire », v.o. (finnois) en 1948, en français : 1952, réédité en 1972, 1979, 1983 (ISBN 978-2-228-27320-6), p. 46
  2. en effet, ces sources des témoins oculaires du crépuscule de l'Empire Inca se contredisent parfois, et attribuent certains faits de l'histoire des empereurs à l'un ou l'autre règne en fonction des témoignages recueillis auprès des lignages royaux ou des quipucamayoc (fonctionnaires de l'Empire) consultés.
  3. Henri Favre, Les Incas, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? n° 1504 », 1997 (rééd.), 126 p. (ISBN 978-2-13-038590-5, 2 13 045387 2 et 978-2-13-038590-5), p. 18
  4. Alfred Métraux, Les Incas, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Points Histoire n° H66 », 1961 et 1983, 190 p. (ISBN 978-2-02-006473-6 et 2-02-006473-1), p. 38
  5. Rafaël Karsten, La civilisation de l'Empire inca, PAYOT, coll. « Le Regard de l'Histoire », v.o. (finnois) en 1948, en français : 1952, réédité en 1972, 1979, 1983 (ISBN 978-2-228-27320-6), p. 50


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