YĆ«ko Tsushima
Yƫko Tsushima, née le à Mitaka (préfecture de Tokyo) et morte le à Tokyo[1], est une écrivaine japonaise .
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DĂ©cĂšs |
(Ă 68 ans) Tokyo |
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æŽ„ćł¶äœć |
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Shirayuri Women's University (en) Université Meiji |
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Michiko Tsushima (d) |
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Distinctions | Liste dĂ©taillĂ©e Prix Toshiko-Tamura () Prix KyĆka-Izumi () Prix de littĂ©rature fĂ©minine () Prix Noma du premier roman (d) () Prix Kawabata () Prix Yomiuri () Prix Taiko-Hirabayashi () Prix Sei ItĆ () Prix Tanizaki () Prix Noma () Prix Murasaki-Shikibu () |
Biographie
Yƫko Tsushima est la seconde fille d'Osamu Dazai (mort lorsqu'elle avait un an), d'une importante famille noble du Japon. Sa jeunesse a été notamment marquée par la mort de son frÚre handicapé mental, en 1960. Elle fit des études à l'université Shirayuri (1965-1969) et à l'université Meiji (diplÎme d'anglais) et publia à 24 ans un premier recueil de nouvelles (Shaniku-sai, Carnaval, 1971). Mariée en 1970, elle eut deux enfants, et divorça en 1976. En 1985, elle fait la terrible expérience de perdre son garçon de huit ans, ce qui va lui inspirer « Poursuivie par la lumiÚre de la nuit » (1987). Yƫko Tsushima a travaillé activement pendant des années à la reconnaissance de femmes écrivains, qu'elles soient japonaises, coréennes ou chinoises. Essayiste, Yƫko Tsushima s'est exprimée dans de nombreux périodiques littéraires.
En France, elle a enseignĂ© Ă l'Institut national des langues et civilisations orientales (1991-1992). Son premier Ă©diteur en France est les Ăditions des femmes, qui publient cinq de ses romans dans les annĂ©es 1980.
Elle a obtenu de nombreux prix littéraires, notamment le prix Kawabata pour la nouvelle Danmari ichi, et le prix de littérature féminine avec L'enfant de fortune en 1978.
Généralités et thÚmes
Vous rĂȘves nombreux, toi, la lumiĂšre (1991) est considĂ©rĂ© comme l'une de ses Ćuvres majeures, hantĂ©e par le souvenir de l'enfant disparu. YĆ«ko Tsushima est dans son pays une reprĂ©sentante de la littĂ©rature fĂ©ministe. Son Ćuvre Ă©voque notamment l'expĂ©rience maternelle, le drame de la sĂ©paration, du deuil, ou de l'abandon Ă l'intĂ©rieur de la famille. Son Ă©criture raffinĂ©e emprunte certaines images Ă la littĂ©rature amĂ©ricaine (Poe, Faulkner), alors que YĆ«ko Tsushima est par ailleurs fĂ©rue de culture japonaise classique et de rĂ©cits folkloriques. Ses romans et rĂ©cits Ă coloration autobiographique exaltent le rĂȘve en le situant Ă la limite du fantastique, mais en le traitant surtout Ă Ă©galitĂ© avec la rĂ©alitĂ©. Parfois considĂ©rĂ©e au Japon comme un auteur difficile, YĆ«ko Tsushima a Ă©tĂ© en revanche saluĂ©e comme un auteur essentiel par le New York Times () ou par l'Ă©crivain et universitaire français Philippe Forest.
Liste des Ćuvres traduites en français
- 1978 : L'Enfant de fortune (比ć ), roman traduit par Rose-Marie Fayolle, Des Femmes, 1985.
- 1979 : Territoire de la lumiĂšre (ć ăźé ć), douze nouvelles traduites par Anne Sakai et CĂ©cile Sakai, Des Femmes, 1986.
- 1979-1983 : Les Marchands silencieux (é»ćž), onze nouvelles traduites par Rose-Marie Fayolle, Des Femmes, 1988. Ce recueil comprend :
- LĂ -bas
- Chemin de rĂȘve
- Spectres
- La Campagne Ă perte de vue
- L'Ăle
- Le Marécage
- Cette maison
- Massif coquillier
- Les Marchands silencieux
- La Pierre brisée
- La Salle de bain
- 1980 : La Femme qui court dans la montagne (ć±±ăè”°ăć„ł), roman traduit par Liana Rosi, Albin Michel, 1995.
- 1983 : Au bord du fleuve de feu (ç«ăźæČłăźă»ăšăă§), traduit par Rose-Marie Fayolle, Des Femmes, 1987.
- 1986 : Poursuivie par la lumiĂšre de la nuit (ć€ăźć ă«èżœăăăŠ), roman traduit par Rose-Marie Fayolle, Des Femmes, 1990.
- 1988 : Album de rĂȘves (怹ăźèšéČ), rĂ©cits traduits par RyĂŽji Nakamura et RenĂ© de Ceccatty, Editions du Seuil (collection "Cadre vert"), 2009.
- 1991 : Vous, rĂȘves nombreux, toi, la lumiĂšre ! (性ăăȘă怹ăăć ă), roman traduit par Karine Chesneau, Editions Philippe Picquier, 1998 ; Picquier poche, 2001.
- 1995 : Ă vent, ĂŽ vent qui parcours le ciel (éąšăăç©șé§ăăéąšă), roman traduit par RyĂŽji Nakamura et RenĂ© de Ceccaty, Editions du Seuil (collection "Cadre vert"), 2007.
- 1999 : Petite sĆur (extrait de ç§), dans La Nouvelle Revue Française n°599-600 (Du Japon - p. 313-316), traduit par Anne-Claire Cassius, .
- 2012 : La Mer tranquille de l'ours brun, dans L'Archipel des sĂ©ismes - Ăcrits du Japon aprĂšs le (p. 347-386), sous la direction de Corinne Quentin et CĂ©cile Sakai, Editions Philippe Picquier, 2012.
- ? : La Base militaire, dans Le Serpent à Plumes n°13, nouvelle traduite par Rose-Marie Fayolle, Le Serpent à Plumes, 1991.
- ? : Les Larmes de l'oiseau, dans Arsenal n°7 (p. 101-114), nouvelle traduite par Anne-Claire Cassius, ; reprise dans Pour un autre roman japonais (p. 55-74), ouvrage dirigé par Philippe Forest et Cécile Sakai, Editions Cécile Defaut, 2005.
Yƫko Tsushima a par ailleurs choisi et présenté les textes qui composent le recueil Tombent, tombent les gouttes d'argent Chants du peuple aïnu (Gallimard, 1996).
Notes et références
- « DécÚs de la romanciÚre japonaise Yuko Tsushima » sur tgd.ch, 19 février 2016.
Annexes
Radio
- Entretien avec Laure Adler, dans l'émission Hors-champs, sur France Culture, , avec traduction simultanée.
Liens externes
- (en) Memento libri: New Writings and Translations from the World of Tsushima YĆ«ko (1947~2016), Ă©d. par Anne McKnight et Michael Bourdaghs, The Asia-Pacific Journal. Japan Focus 16, 12, 2 ()
- (en) YĆ«ko Tsushima, Home Ground, tr. en anglais par Geraldine Harcourt, The Asia-Pacific Journal. Japan Focus 16, 12, 3 ()