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Xiomara Fortuna

Xiomara Fortuna (, Montecristi, RĂ©publique dominicaine) est une chanteuse et compositrice dominicaine. De voix profonde, prise comme source de la musique du folklore dominicain, son Ɠuvre musicale s'encadre dans les musiques du monde, et inclut des fusions avec le jazz[1] - [2] - [3]. Dans son pays elle est connue comme « La Reine de la Fusion », et sa discographie est reconnu comme Ă©tant un prĂ©cieux document sonore afro-dominicain[4] - [5] - [6].

Xiomara Fortuna
Biographie
Naissance
Nationalité
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Période d'activité
depuis
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Genres artistiques

Biographie

Elle est née en 1959 dans la province de Montecristi, région au nord-ouest de la République dominicaine.

Elle est entrée en contact pour la premiÚre fois à travers sa mÚre avec des rythmes du folklore dominicain tels que la mangulina et les chants de travail. DÚs son adolescence elle s'est sentie attirée par le mouvement de la Nueva trova et les chansons au contenu social. C'est à cette époque qu'elle a a écrit ses premiÚres chansons[7].

TrÚs impliquée dans le théùtre et dans des groupes culturels de son village, elle commence à se présenter face au public des clubs et centres communautaires et culturels de sa ville et de la région du Cibao. Puis elle fait ses débuts dans la capitale en chantant dans un festival au Théùtre National de la République dominicaine. Ayant fini ses études secondaires, elle s'est inscrite à l'Université autonome de Saint-Domingue et a commencé à donner des concerts sur la scÚne musicale de la capitale.

Plus tard, elle a rejoint le groupe Kaliumbé fondé par le guitariste dominicain Tony Vicioso. C'est au sein de ce groupe qu'elle commence à développer son style basé sur les fusions avec la musique autochtone de l'ßle Hispaniola tels que la mangulina, le priprí, la salve, les congos et le gagå avec le jazz. En 1987, elle sort son premier LP De la loma al llano financé par l'Organisation dominicaine des Femmes en Développement (MUDE)[8].

Dans les annĂ©es 1990, la carriĂšre de Xiomara Fortune se dĂ©veloppe en Europe, oĂč elle se prĂ©sente en Suisse, Russie et France, en collaborant avec des musiciens de jazz comme Archie Shepp et en partageant la scĂšne avec des personnalitĂ©s telles que Miriam Makeba et TourĂ© Kunda. Elle donne Ă©galement des concerts Ă  Cuba. Ses productions Balbuceos et Kumbajei reflĂštent cette Ă©poque de sa vie[9].

Avec le nouveau siĂšcle Ă©mergent de nouvelles sonoritĂ©s dans sa musique, telles que le rock. Elle enregistre Ă©galement les productions Tonada para un querer et Paseando avec la nouvelle gĂ©nĂ©ration de musiciens dominicains et inclut plusieurs participations, notamment avec Pavel NĂșñez et Rita Indiana.

Dans son parcours, elle a Ă©tĂ© Ă  la tĂȘte des groupes musicaux KaliumbĂ© et SinHora avec lesquels elle a a participĂ© Ă  d'importants festivals musicaux. Elle a notamment donnĂ© des concerts au Nigeria, Ghana, TogĂł, Paris, Madrid, Moscou, Venezuela, Colombie, Port-au-Prince, Porto Rico, etc. En RĂ©publique dominicaine, elle s'est prĂ©sentĂ©e notamment dans la salle principale du ThĂ©Ăątre National et celle du Palais des Beaux-Arts[10].

Elle a collaboré avec divers artistes dont Rita Indiana, El Prodgio, Janio Lora, Vakeró, entre autres. Elle a partagé la scÚne avec Andrea Echeverri, Julieta Venegas, Lila Downs, Luzmila Carpio entre autres[11].

Fortuna a dix enregistrements de production indépendante avec Ile Akwa. Son EP "Rosa y Azul" avec des thÚmes de son autorat, exprime son ressentit au sujet de la violence que souffre le pays. Elle fait son apport à la sensibilisation dans la cohabitation entre les hommes et les femmes de la société dominicaine.

Elle vit actuellement dans son pays la République dominicaine et elle combine la création musicale avec la l'activisme culturel, environnemental et de genre.

Engagements

Xiomara Fortuna est une artiste engagée pour la démocratie, l'égalité des genres et la santé[12] - [13] - [14].

Prix et distinctions

  • MĂ©daille Gandhi pour la paix
  • MĂ©daille du mĂ©rite des Beaux-Arts par le Bureau de la PrĂ©sidence et le MinistĂšre de Femme de la RĂ©publique Dominicaine
  • Fille mĂ©ritoire du District National, de Santiago de los Caballeros et de Monte Cristi par les Mairies respectives
  • Prix Casandra, catĂ©gorie Meilleure artiste femme en 2002
  • 2019 : ProposĂ©e dans 3 catĂ©gories du Prix Soberano et remporte celui de la catĂ©gorie "Artiste alternative de l'annĂ©e"[15]

Discographie

  • 1987: De la Loma al Llano
  • 1996: Balbuceos
  • 1999: Kumbajei
  • 2002: Elle ta' Í
  • 2004: Tonada para un querer
  • 2009: La calle serĂĄ la calle
  • 2010: Paseando
  • 2010: Pa' cantarte a ti
  • 2014: Solo Poemas
  • 2018: Rosa y Azul
  • 2018: Ay caramba!
  • 2018: Ella canta Jazz (live)
  • 2018: Son verdad

Références

  1. (en) Paul Austerlitz, « The Jazz Tinge in Dominican Music : A Black Atlantic Perspective », Black Music Research Journal, vol. 18, nos 1/2,‎ , p. 1–19 (ISSN 0276-3605, DOI 10.2307/779393, lire en ligne, consultĂ© le )
  2. (en) Martha Ellen Davis, « Diasporal Dimensions of Dominican Folk Religion and Music », Black Music Research Journal, vol. 32, no 1,‎ , p. 161–191 (ISSN 0276-3605, DOI 10.5406/blacmusiresej.32.1.0161, lire en ligne, consultĂ© le )
  3. (en) Rachel Afi Quinn, « "No tienes que entenderlo": Xiomara Fortuna, Racism, Feminism, and Other Forces in the Dominican Republic », The Black Scholar, vol. 45, no 3,‎ , p. 54–66 (ISSN 0006-4246, lire en ligne, consultĂ© le )
  4. (es) Severo Rivera, « Xiomara Fortuna: cuarenta años de coherencia », sur www.diariolibre.com (consulté le )
  5. (es) El DĂ­a, « Xiomara Fortuna, 40 años en mĂșsica », sur El DĂ­a, (consultĂ© le )
  6. (es) Listin Diario, « Xiomara Fortuna estrena “África vive en mí” », sur listindiario.com, (consultĂ© le )
  7. (es) Karina Sainz Borgo, « Xiomara Fortuna: "Yo canto para rescatar y preservar elementos de mi cultura" - Vozpópuli », sur www.vozpopuli.com (consulté le )
  8. (es) « XIOMARA FORTUNA XIOMARA FORTUNA », sur DR Jazz Festival (consulté le )
  9. « Xiomara Fortuna de la loma al llano: pensamiento y mĂșsica de la mujer negra dominicana de mitad del siglo XX – Rossy DĂ­az », sur web.archive.org, (consultĂ© le )
  10. (en) Angel Romero, « Artist Profiles: Xiomara Fortuna », World Music Central,‎ (lire en ligne)
  11. (es) « Xiomara Fortuna: “Me gusta que el artista juegue un rol mĂĄs allĂĄ del entretenimiento” « Diario y Radio U Chile » (consultĂ© le )
  12. (es) Diario Libre, « Xiomara Fortuna presenta canciĂłn “SĂĄcale lo’ pie” al coronavirus », sur www.diariolibre.com (consultĂ© le )
  13. (es) Cristina Liriano, « Xiomara Fortuna le canta al coronavirus y grita “quĂ©date en casa Mai” », sur El DĂ­a, (consultĂ© le )
  14. (es) Jessica Leonor, « Xiomara Fortuna le dice a la Junta Central Electoral “no nos moverĂĄn” », sur www.diariolibre.com (consultĂ© le )
  15. (es) Severo Rivera, « Xiomara Fortuna convoca a sus amigos para celebrar en el Teatro Nacional », sur www.diariolibre.com (consulté le )


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