Xha
Le xha est une technique de pêche traditionnelle pratiquée au Bénin, notamment sur la rive sud lac Ahémé, le lac Nokoué et la lagune de Porto-Novo. Elle est officiellement interdite depuis 2014.
C'est une sorte de barrage à nasses, un piège constitué de branches de palmier (Elaeis guineensis) placé dans l'eau. Il aurait été imaginé par le roi de Guézin (ou Deh Zounon, en langue pedah). Cette technique a permis aux Pedah (la population de Guézin) de capturer davantage de poissons. Cependant vers 1957-1958, une nouvelle technique est introduite sur le lac Ahémé, l'acadja, qui s'avère plus efficace[1]. Des conflits opposent les partisans des deux méthodes et en 1992 les autorités demandent le retrait des xhas et des acadjas pour préserver le lac et éviter les affrontements[2].
En 2014, une loi-cadre définit les conditions de la pêche et de l'aquaculture en République du Bénin. Elle « détermine le régime de protection, de gestion, d'utilisation et de mise en valeur des ressources halieutiques dans les eaux sous juridiction béninoise et ce, conformément aux conditions d'une gestion intégrée des ressources en eau ». Son article 73 interdit notamment « tout barrage à nasses construit à l'aide de branchages, de bois, de perches, de bambous et/ou autres matériaux végétaux placé à travers le passage des faunes aquatiques, constituant ainsi un piège droit aux poissons et crustacés (wan ou xha ou adjakpa , etc)[3]. »
Notes et références
- Constant Dangbegnon, The Aheme lake case, Benin, Netherlands-Israel Development Research Programme in Benin, p. 4, [lire en ligne]
- The Aheme lake case, Benin, p. 8-9
- Loi-cadre n° 2014-19 du 07 août 2014 relative à la pêche et à l'aquaculture en République du Bénin
Bibliographie
- (en) Constant Dangbegnon, The Aheme lake case, Benin, Netherlands-Israel Development Research Programme in Benin, 19 p., [lire en ligne]
- Inventaire floristique et faunique des écosystèmes de mangroves et des zones humides côtières du Bénin, Food and Agriculture Organization of the United Nations, , 88 p.