Wu Yingjie
Wu Yingjie, né en à Changyi dans la province du Shandong, est un homme politique chinois d'ethnie Han. Depuis , il est secrétaire du Parti communiste chinois dans la région autonome du Tibet.
Biographie
Wu Yingjie s'est installé au Tibet en 1974 pendant la Révolution culturelle, dans le cadre du mouvement d'envoi des zhiqing à la campagne. Il a d'abord travaillé dans une ferme à Nyingchi puis dans une usine de production d'énergie avant de suivre des études universitaires à Lhassa de 1979 à 1983. Il a rejoint le parti communiste chinois en 1987. En 2011, il est le chef adjoint du parti communiste chinois de la région[1] - [2] - [3].
En , Wu Yingjie remplace Chen Quanguo comme secrétaire du Comité du Parti communiste chinois pour la région autonome du Tibet[4]. Comme son prédécesseur, Wu appartient également au groupe ethnique Han majoritaire[5].
Pour Claude Arpi, « En nommant Wu, la direction communiste à Beidaihe a joué en toute sécurité, car il n'est pas un personnage controversé et a une longue expérience au Tibet ». Pour Arpi, Wu remplace deux Tibétains, Pema Thrinlé (Padma Choling), président du CongrÚs régional et Lobsang Gyaltsen, gouverneur de la région autonome du Tibet. Pour Sonam Norbu Dagpo, secrétaire du Département de l'information et des relations internationales de l'administration centrale tibétaine, membre de 2002 à 2008 d'une délégation tibétaine en mission en Chine[6], sa grande expérience de travail de plus de 32 ans au Tibet a amené sa nomination[7].
Il quitte ses fonctions au Tibet le 18 octobre 2021[8].
En dĂ©cembre 2022, le dĂ©partement du TrĂ©sor des Ătats-Unis annonce des sanctions Ă l'Ă©gard de Wu Yingjie en raison de violations des droits humains. Des habitants de la rĂ©gion l'accusent de rĂ©pression religieuse et culturelle. Selon le ministĂšre amĂ©ricain les mesures prises par Wu Yingjie ont conduit Ă de « graves violations des droits humains, dont des exĂ©cutions extrajudiciaires, des violences physiques, des arrestations arbitraires, et des dĂ©tentions massives ». Ces violences comprennent de plus des « stĂ©rilisation forcĂ©e, des avortements imposĂ©s, des restrictions sur les libertĂ©s politiques et religieuses, et la torture de prisonniers ». Ces sanctions concernent aussi Zhang Hongbo, chef de la RAT depuis 2018[9].
Références
- China names new communist party chief in Tibet Irich Times, 29 août 2016
- ćŽè±æ°ä»»è„żèèȘæČ»ćșć ć§äčŠèź° éć šćœćŠæä»»çš(ćŸ)
- Wu Yingjie Chinese leaders
- Nomination des nouveaux chefs du PCC pour le Hunan, le Yunnan et le Tibet Xinhua, 28 août 2016
- China Replaces Top Official for Tibet Latin américain Herrald Tribune, août 2016 « Like his predecessor, Wu also belongs to the majority Han Chinese ethnic group, following a tradition as per which autonomous regions of ethnic minorities, including Tibet, Xinjiang, Inner Mongolia, have governors belonging to that ethnic group while the secretary general, the most powerful official, is from the Han ethnic group. »
- SONAM N. DAGPO
- (en) Tenzin Monlam, Veteran TAR cadre Wu is new CCP chief of Tibet Autonomous Region, Phayul.com, 30 août 2016
- (en) Choekyi Lhamo, Sanctioned Chinese leader of Xinjiang takes charge of TAR, Phayul.com, 20 octobre 2021
- « Washington sanctionne des responsables chinois à propos du Tibet », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )
Liens externes
- Ressources relatives Ă la vie publique :
- (en) China Vitae
- (zh) Chinese Political Elites Database