Wu Rongrong
Wu Rongrong est une militante chinoise pour l'égalité des sexes. Elle acquiert une notoriété internationale après avoir été arrêtée et détenue 37 jours en 2015 par la police chinoise la veille de la Journée internationale du droit des femmes avec quatre autres militantes, pour avoir protesté contre le harcèlement sexuel dans les transports publics. En , elle réussit à rejoindre Hong Kong pour y suivre des études et ce malgré l'opposition initiale des autorités chinoises.
Naissance | |
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Nationalité | |
Formation |
China Women's University (en) |
Activités |
Travailleuse sociale, militante pour les droits des femmes |
Membre de |
The Feminist Five (en) |
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Biographie
Wu Rongrong est née en 1985, elle a fondé en 2014 le Weizhiming Women’s Center de Hangzhou, à côté de Shanghai. Elle suit ses études à Pékin et commence a y travailler. Elle est atteinte d'une hépatite, et devient une militante anti-sida. Elle rejoint le Beijing Aizhixing Institute, une ONG chinoise à la pointe des luttes contre le VIH. Elle milite aussi pour les droits des femmes au sein du centre Yirenping de Pékin[1].
En , Wu Rongrong et quatre autres militantes féministes - Wang Man, Zheng Churan, Wei Tingting et Li Tingting - ont été arrêtées alors qu'elles s'apprêtaient à distribuer des affiches et des autocollants contre la violence domestique lors de la Journée internationale de la femme le . Elles ont été accusées de créer une perturbation et, si elles avaient été reconnues coupables, elles auraient pu être condamnées à trois ans de prison. Cinq autres personnes détenues en même temps ont été libérées plus tôt[2].
En 2017, Wu Rongrong a préparé son départ de la chine continentale pour rejoindre Hong Kong, territoire chinois semi-autonome, afin d'y suivre un master de droit au sein de l'Université de Hong Kong. Elle a obtenu une bourse d'études, réussi des tests d’anglais et reçu la lettre d’admission de la faculté. Or fin , sa province d’origine a refusé de lui renouveler son laissez-passer qui lui permet de se déplacer vers Hong Kong. Il lui est interdit de quitter la Chine pendant dix ans, les autorités expliquent qu’elle était concernée par une enquête en cours. Mais finalement les autorités chinoises ont reculé et l'ont autorisé à quitter sa province. Le Wu Rongrong indique : « J’ai reçu mon passeport et mon laissez-passer, demain j’aurai mon visa étudiant. Dimanche, je pars! »[3] - [4].
Références
- Prêt à sanctionner une féministe, Pékin fait marche arrière tdg.ch, 21 septembre 2017
- Chinese police release feminist activists The Guardian, 13 avril 2015
- La Chine à l'heure de la fuite des élites Libération, 21 septembre 2017
- Chine : Wu Rongrong, la médiatique militante des "Feminist Five" qui a fait plier Pékin France24, 22 septembre 2017