William Duckett (journaliste)
William Duckett, né à Paris le [1] et mort à Rueil-Malmaison le [2] - [3], est un journaliste français, connu surtout pour avoir dirigé la publication du Dictionnaire de la conversation et de la lecture[4], dictionnaire encyclopédique qui eut en son temps du succès.
Naissance | |
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Décès |
(à 69 ans) Rueil-Malmaison |
Pseudonyme |
Henri Page |
Nationalité | |
Activités | |
Enfant |
Mathilde Duckett (d) |
Biographie
Il est le fils de William Duckett (1768-1841), Irlandais établi à Paris, activiste membre de la Société des Irlandais unis, traducteur au Comité de Salut Public pendant la Terreur, professeur à Sainte-Barbe et auteur d'une Nouvelle Grammaire anglaise ainsi que de poésies et de traductions souvent attribuées à tort à son fils.
D'une grande érudition, le jeune William Duckett se fait connaître comme directeur de rédaction du Dictionnaire de la conversation et de la lecture. Créé par l'éditeur Ambroise Firmin Didot, cette encyclopédie compte 52 volumes in-octavo, publiés entre 1832 et 1851[5], et il donne lui-même un assez grand nombre d'articles. Le titre, le format et l'ordonnancement des matières en étaient empruntés au Conversations-Lexikon publié par l'éditeur Friedrich Arnold Brockhaus et très populaire en Allemagne. William Duckett publie ensuite une édition abrégée de son Dictionnaire à l'usage des dames et des jeunes personnes, parue en 1841 en 10 volumes, puis une deuxième édition complète du Dictionnaire, parue entre 1853 et 1860 en 16 volumes. Un supplément de 5 volumes « offrant le résumé des faits et idées de notre temps » est publiée entre 1864 et 1882[6].
Entre 1834 et 1837, il dirige une revue littéraire, la Chronique de Paris[7]. En 1835, Honoré de Balzac achète cette revue avec des fonds qu'il ne possède pas. La Chronique fait éventuellement faillite, donnant lieu à une dispute retentissante entre Duckett et Balzac et à un simulacre de duel qui se termine dans une buvette non loin du pré.
Au lendemain de la Révolution de février, il fonde deux journaux, le Courrier de Paris, des départements et de l'étranger (1848) et L'Universel (1849), qui ne vivent l'un et l'autre que quelques mois. Sous le pseudonyme de Henri Page, il collabore ensuite aux biographies que fait paraître Eugène de Mirecourt dans son journal Les Contemporains, puis passe à la rédaction du Tintamarre où il reste jusqu'à sa mort[4].
Son fils, William Alexander Duckett (1831-1863), collabora à la seconde édition du Dictionnaire et publia plusieurs ouvrages, dont La Turquie pittoresque (1855) et Les Petites Ouvrières (1862).
Notes et références
- Paris, État civil reconstitué, vue 35/101.
- Relevé généalogique sur Geneanet
- Acte de décès à Rueil-Malmaison sur Filae
- « William Duckett (1805-1873) », sur data.bnf.fr, Bibliothèque nationale de France (consulté le ).
- Texte en ligne sur Gallica
- (en) Robert Collison, Encyclopædias: their history throughout the ages : a bibliographical guide with extensive historical notes to the general encyclopaedias issued throughout the world from 350 B.C. to the present day, New York, Hafner, , p. 184-85
- Eugène Hatin, Bibliographie historique et critique de la presse périodique française, Paris, Firmin-Didot, 1866, p. 391 et 450.
Sources biographiques
- Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, vol. vi, 1870, p. 1335.
- Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, 5e édition, 1880, p. 607.