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Whangamomona

Whangamomona est une commune dans le district de Stratford et dans la région de Manawatu-Wanganui, en Nouvelle-Zélande.

Whangamomona
Whangamomona
Administration
Pays Drapeau de la Nouvelle-ZĂ©lande Nouvelle-ZĂ©lande
RĂ©gions Manawatu-Wanganui
Stratford (Nouvelle-ZĂ©lande)
DĂ©mographie
Population 171 hab. (2006)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 39° 08′ 37″ sud, 174° 44′ 13″ est
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-ZĂ©lande
Voir sur la carte administrative de Nouvelle-ZĂ©lande
Whangamomona

    La petite ville est connue comme micronation. En 1989, pour protester contre la réforme administrative qui divise son territoire entre ces deux régions, la commune proclame son indépendance en tant que république et célèbre depuis une fête populaire, le "Republic Day".

    GĂ©ographie

    Whangamomona se situe dans l'ouest de l'île du Nord, dans la région de Manawatu-Wanganui, en Nouvelle-Zélande, à mi-chemin entre les villes de Stratford et de Taumarunui, et est associée depuis le début du district de Stratford. Le territoire de la commune est traversé par la State Highway 43 (en), surnommé la "route du monde oublié" et qui n'a rien d'une autoroute[1], et la Ligne Stratford - Okahukura (en).

    La commune doit son nom à la rivière Whangamomona qui la traverse pour rejoindre le Whanganui.

    Histoire

    La vallée de la Whangamomona est explorée pour la première fois par Joshua Morgan en 1893. Deux ans plus tard[2], les premiers colons arrivent dans la vallée, surtout des prospecteurs d'or de la côte ouest de l'île du Sud[3]. Ils fondent la colonie de Wangamomona[4] et la surnomment "Valley of Plenty" (vallée de l'abondance). En 1901, elle prend l'orthographe de Whangamomona[4].

    En 1897, le gouvernement vend le territoire qui est vite redistribuĂ©. Loin de l'administration du district, les colons vivent leur indĂ©pendance. Insatisfaits par la lourde bureaucratie du Stratford County Council, les habitants de Whangamomona se dĂ©clarent indĂ©pendants et autonomes en crĂ©ant en 1908 le Whangamomona County Council. Le village se dĂ©veloppe fortement. Cependant il perd 51 habitants durant la Première Guerre mondiale[5] et subit une grave inondation en 1924[2] qui cause un premier exode[4]. Le chemin de fer arrive en 1933 et l'Ă©lectricitĂ© en 1959. Après 50 annĂ©es de budget serrĂ©, la commune revient sur son indĂ©pendance en 1955 et se rattache au Stratford County Council[3]. Dans les annĂ©es 1960 et 1970, elle connaĂ®t un immense dĂ©clin. Les ouvriers qui ont construit la ligne (endommagĂ©e en 2009 après un accident, elle n'est pas rĂ©parĂ©e[1]) s'en vont. Ă€ la fin des annĂ©es 1970, la population a diminuĂ© de 70 %[6]. L'Ă©cole ferme en 1979 et la poste neuf ans plus tard[2]. L'hĂ´tel demeure en activitĂ© rĂ©duite.

    La RĂ©publique de Whangamomona

    RĂ©publique de Whangamomona
    (Depuis 1989)

    Republic of Whangamomona (en)

    Drapeau de RĂ©publique de Whangamomona(Depuis 1989)
    Whangamomona
    L'hôtel de Whangamomona, siège de la république
    Administration
    Pays Drapeau de la Nouvelle-ZĂ©lande Nouvelle-ZĂ©lande
    Territoire revendiqué La commune de Whangamomona
    Statut politique Micronation
    Capitale Whangamomona
    Gouvernement RĂ©publique
    Président
    Mandat
    John Herlihy
    Depuis 2017
    DĂ©mographie
    Langue(s) Anglais
    GĂ©ographie
    CoordonnĂ©es 39° 08′ 42″ sud, 174° 44′ 20″ est
    Sources
    Fête nationale : le premier samedi après le 18 janvier
      Le poste frontière et l'hôtel

      En 1989, une rĂ©forme administrative de la Nouvelle-ZĂ©lande est prĂ©sentĂ©e, elle met l'accent une continuitĂ© des bassins versants. Se basant sur les bassins des rivières Whangamomona et Tangarakau qui se jettent dans le Whanganui, elle prĂ©voit ainsi que le territoire de la commune soit divisĂ©e entre la rĂ©gion de Manawatu-Wanganui, nouvellement crĂ©Ă©e, et celle de Taranaki tandis que la commune resterait dans le district de Stratford[2]. Les contestataires, les "rebelles", rĂ©tablissent la Whangamomona County Council[3]. Une pĂ©tition regroupe les signatures des 40 habitants du village"[1], 138 autres habitants de la commune et de 400 autres NĂ©o-ZĂ©landais. Mais le County Council n'est pas reconnu, la protestation n'est pas entendue.

      Insatisfaits, les habitants de la commune et des environs se réunissent à l'hôtel du village le déclarent l'indépendance[7] et fondent la Republic of Whangamomona[6]. Ils décident aussi d'un "jour de fête nationale" et de la maintenir jusqu'à l'abolition de la réforme.

      Cette fĂŞte qui se tient fin janvier pour cĂ©lĂ©brer l'Ă©tĂ© est annuel jusqu'en 2001 puis se dĂ©roule tous les deux ans. Un passeport symbolique est Ă©mis, il vaut NZD et permet l'accès Ă  la fĂŞte[1]. On organise ce jour-lĂ  une fĂŞte populaire avec des activitĂ©s telles que la course de moutons ou de cochons, le lancer de bottes en caoutchouc[8], le maniement du fouet, le bain avec les anguilles[9] et le dĂ©piautage d’opossums[1]. Cette rĂ©putation d'une fĂŞte cambroussarde dans un village fantĂ´me[4] attire les touristes, principalement de l'Ă®le (6 000 en 2013).

      Les présidents

      Le jour de la fête nationale, le premier samedi après le , est aussi le jour de l'élection du président de la République :

      • Ian Kjestrup (1989–1999): Ă©lu Ă  son insu pour avoir Ă©tĂ© le premier Ă  dĂ©poser un bulletin de vote.
      • Billy Gumboot la chèvre (1999–2001) : Premier animal Ă©lu, cette chèvre l'a remportĂ© en mangeant le bulletin des autres candidats[1].
      • Tai le caniche (2003–2004) :Tai se retire après qu'une tentative d'assassinat[1] lui a causĂ© une dĂ©pression nerveuse.
      • Murt "Murtle the Turtle" Kennard (2005–2015) : le garagiste du village l'emporte face Ă  "Miriam", un(e) travesti(e), et Ian Kjestrup (l’ancien prĂ©sident dĂ©jĂ  dĂ©cĂ©dĂ©)[1]. En 2009 il est rĂ©Ă©lu par une voix d'avance puis en 2011 par une majoritĂ© Ă©crasante[10].
      • Vicki Pratt (2015–2017) : première prĂ©sidente de la RĂ©publique.
      • John Herlihy (depuis 2017) : Herlihy l'emporta face Ă  Jack Spearow, Ă  Lili Jiao (qui voulait devenir un chat en cas d'Ă©lection) et Ă  Ted (qui Ă©tait dĂ©jĂ  un chat), malgrĂ© les soupçons de fraude Ă©lectorale pesant sur M. Spearow[11]. Le , jour de la fĂŞte nationale, le prĂ©sident Herlihy fut rĂ©Ă©lu pour un second mandat, face Ă  Maketoni l'ours en peluche, Sherman le cacatoès, Eunice la brebis et Griff Robb (dont le programme incluait la promotion du tourisme maritime). L'Ă©lection fut controversĂ©e Ă  la suite de la disparition de la candidate Eunice, les observateurs soulignant la vente suspecte de sandwiches au mouton au barbecue de la RĂ©publique[12].

      Références

      1. « Radio Nova », sur Radio Nova (consulté le )
      2. Stratford Press: Two decades and counting in Whangamomona
      3. Ron Lambert, Whangamomona, New Zealand Geographic, Issue 77, 2006, p. 70-89.
      4. Forgotten World Highway 43 - windwand.co.nz
      5. « Home - Stratford District Council », sur www.stratford.govt.nz (consulté le )
      6. Whangamomona Hotel - Stratfort District Council (PDF)
      7. Janet Hooker, Whangamomona declares independence, The Daily News, New Plymouth, 2. November 1989, p. 4.
      8. http://www.taranaki.info/visit/event_detail.php/page/whangamomona-republic-day
      9. To Be A President - (abgerufen am 31. Märze 2010)
      10. Harper, Laird, « Vote-rigging part of the fun of Republic Day », Taranaki Daily News,‎ (lire en ligne, consulté le )
      11. Sieska Verdonk, « Whangamomona wakes up to new president... and he's nice! », New Zealand Herald,‎ (lire en ligne)
      12. « Whangamomona President sees off all challengers », Radio New Zealand,‎ (lire en ligne)

      Annexes

      Bibliographie

      • (en) James Garcia, History of Whangamomona County, Taranaki Daily News Company, 1940 (OCLC 220068835)
      • (en) Ian Church, The Stratford inheritance : a history of Stratford and Whangamomona counties, Waikanae, Heritage Press, 1990 (ISBN 9780908708178)
      • (en) Helga Neubauer, The New Zealand book, Nelson (Ă©diteur), 2005 (ISBN 9781877339097)
      • (en) John Ryan, Micronations, Lonely Planet, 2006 (ISBN 9781741047301)
      • (en) Tony Williams, 101 incredible Kiwis : how New Zealanders lead the world, Reed, 2007 (ISBN 9780790011783)

      Articles connexes

      Liens externes

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