Wenger (entreprise)
Wenger est une entreprise de coutellerie suisse fondée en 1893 et implantée à Delémont, dans le canton du Jura. Elle est avec Victorinox l'un des deux fournisseurs attitré du couteau de l'Armée suisse. Elle emploie en 2011 environ 180 collaborateurs sur son site de Delémont.
Wenger | |
Création | 1893 |
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Fondateurs | Paul Boéchat |
Forme juridique | société anonyme |
Siège social | Delémont Suisse |
Directeurs | Paul Boéchat (d) (- |
Actionnaires | Victorinox |
Activité | Fabrication de couteaux |
Produits | Couteau suisse, couteau de cuisine, couteau de boucherie, montres, produits outdoor (travel, business et outdoor gear, matériel de camping, accessoires, chaussures, etc.). |
Société mère | Victorinox |
Effectif | 240 employés (Wenger SA, Wenger Watch SA, Wenger Deutschland, Wenger North America) |
Site web | www.wenger.ch |
Historique
La coutellerie Paul Boéchat & Cie est fondée en 1893 à Courtételle, dans le canton du Jura en Suisse. En 1897, Theo Wenger en est nommé directeur.
En 1900, l'entreprise est rachetée par un groupe d'industriels qui fondent alors la Fabrique suisse de coutellerie SA à Delémont. Une fabrique bâloise de cuillers et fourchettes est également achetée, son personnel ainsi que sa machinerie sont alors déplacés à Delémont.
En 1901, les premiers couteaux suisses sont livrés à l'armée[1] qui décide d'équiper tous les soldats d'un couteau d'ordonnance muni d'une lame, d'un tournevis, d'un ouvre-boîte et d'un poinçon.
L'entreprise décide de diversifier ses activités et propose, en 1902, ses services pour des travaux de nickelage. Dans les années 1920 et 1930, elle fabrique des machines à polir l'argenterie Tahara, destinées principalement aux hôtels, restaurants et paquebots.
En 1908, le directeur Paul Wenger, la renomme en Wenger & Co. La société se compose alors de trois catégories de produits à savoir les couteaux de table, les couteaux de poche ainsi que les articles en métal Britannia (cuillers, fourchettes, etc.). La coutellerie obtient son nom actuel, Wenger, en 1922.
Dans les années 1960, Wenger décide de réduire son portefeuille produits en cessant la production des articles peu demandés. Parallèlement toutefois, la coutellerie développe une nouvelle politique de vente et une nouvelle gamme de couteaux de boucher Swibo, qui est l'un des deux produits-vedettes.
En 1986, un incendie marque un tournant dans l'histoire de l'entreprise qui est alors reconstruite, plus grande. Les installations sont modernisées et la palette de produits adaptée.
La coutellerie s'associe également à des entreprises ou associations afin de créer des éditions spéciales de couteaux de poche (Porsche, Tiffany ou dédié au scoutisme). À la suite des attentats du 11 septembre 2001, les objets pointus sont interdits dans les avions, ce qui provoque une chute de 15-20% des ventes de Wenger[2].
En avril 2005, l'entreprise est rachetée par son concurrent direct Victorinox mais les deux entreprises juridiques continuent d'exister[3]. En 2009, l'entreprise annonce sa nouvelle stratégie qui vise à se concentrer sur la commercialisation de bagages, de chaussures et de sacs de couchage, une approche qu'elle a déjà déployée aux États-Unis[4]. Au début de l'année 2014, la société cesse de produire des couteaux de poche sous son nom propre, pour se concentrer uniquement sur la fabrication de montres et de bagages[5].
Records
2007 : Wenger bat un record Guiness en fabriquant un couteau suisse doté de 87 outils, 141 fonctions, et pesant 1,3 kilos[2].
Notes et références
- Rebecca Käslin, « Une légende de la coutellerie helvétique - Réplique du tout premier couteau de soldat fabriqué par Wenger dès 1901 », sur presseportal.ch, (consulté le )
- « Le couteau suisse de tous les records », sur SWI swissinfo.ch (consulté le )
- « Couteau suisse : Victorinox rachète Wenger », sur rts.ch, (consulté le )
- « Wenger SA veut devenir la marque préférée du plein-air », sur www.rfj.ch (consulté le )
- Vincent Donzé, « Disparition d’une marque mythique », Le Matin,‎ (lire en ligne)