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Vrij Nederland

Vrij Nederland est un hebdomadaire néerlandais.

Vrij Nederland
Image illustrative de l’article Vrij Nederland

Pays Pays-Bas
Date de fondation 1940

Site web https://www.vn.nl/

Histoire

Sous l’occupation allemande

Vrij Nederland est fondĂ© en 1940, pendant l’occupation allemande des Pays-Bas lors de la Seconde Guerre mondiale, par un groupe de jeunes protestants nĂ©erlandais menĂ©s par Frans Hofker, un employĂ© de compagnie tĂ©lĂ©phonique âgĂ© de 20 ans. Le premier numĂ©ro paraĂ®t dĂ©but septembre, mais est antidatĂ© au 31 aoĂ»t, qui correspond Ă  l’anniversaire de la reine Wilhelmine. Il est alors tirĂ© Ă  1 000 exemplaires. En octobre de cette annĂ©e, le groupe prend contact avec le comptable Jan Kassies et le professeur Kees Troost, qui avaient dĂ©jĂ  participĂ© Ă  la diffusion de journaux anti-allemands, et leur transmet le nouveau journal clandestin. Hofker et ses amis continuent de travailler Ă  la distribution, mais Hofker et Kassies font partie des 65 employĂ©s arrĂŞtĂ©s au dĂ©but de l’annĂ©e 1941.

Deux participants ayant échappé à l’arrestation, Anne Henk Kooistra et Wim Speelman, décident de continuer à publier le journal, et engagent Henk van Randwijk (directeur de l’école où Kooistra était professeur) comme rédacteur en chef. Pendant cette période éclatent des différends sur l’orientation politique à suivre : la rédactrice Gesina van der Molen souhaite mieux traiter les motivations chrétiennes de la résistance, tandis que van Randwijk préfère promouvoir le communisme. Elle finit par quitter Vrij Nederland pour aider à la fondation de Trouw, un autre journal clandestin, qui deviendra après la guerre un quotidien généraliste. Elle est suivie dans ce mouvement par Speelman. Néanmoins, il ne s’agit pas de la cause majeure de déclin du personnel jusqu’à la fin de la guerre, puisqu’en tout 74 employés sont exécutés sous l’occupation.

Après la fin de la guerre

Ă€ la sortie de la guerre, les parutions de Vrij Nederland s’enchaĂ®nent, avec l’arrivĂ©e en 1948 de Johann Winkler comme second rĂ©dacteur en chef. Le journal se positionne d’abord contre les guerres coloniales en IndonĂ©sie. Le tirage d’environ 109 000 exemplaires Ă  la fin de la guerre baisse rapidement, et une fusion avec le magazine De Groene Amsterdammer, de sensibilitĂ© politique proche, est envisagĂ©e. Elle tourne court pour plusieurs raisons, notamment le dĂ©part de van Randwijk du poste de rĂ©dacteur en chef en 1950, et le fait que seul un des deux propriĂ©taires du Groene Amsterdammer y participe, en partie Ă  cause de grève et d’instabilitĂ© dans sa rĂ©daction. Vrij Nederland survit alors grâce au soutien du quotidien Het Parool et de l’éditeur De Arbeiderspers, qui prend en charge le journal, lui permettant de poursuivre son activitĂ© au prix de pertes financières importantes. Van Randwijk quitte le poste de rĂ©dacteur en chef, mais reste rĂ©dacteur jusqu’en 1952. Il part dĂ©finitivement lorsqu’un de ses articles sur une troisième option entre le bloc de l’est et celui de l’ouest est refusĂ©. Winkler quitte le poste de rĂ©dacteur en chef en 1955, alors que le tirage du journal s’est Ă©croulĂ© Ă  19 000 exemplaires.

Il est remplacé au par Mathieu Smedts, un journaliste catholique renommé qui a quitté De Volkskrant. Il amène avec lui des journalistes qui contribueront à façonner Vrij Nederland. Le journal change d’éditeur en 1965 pour rejoindre Weekbladspers. Les mouvements sociaux des années 1960 sont repris dans le détail par les rédacteurs, ce qui permet au journal de gagner en importance pour les lecteurs de gauche. Smedts quitte la rédaction le , après un article de Joop van Tijn au sujet du licenciement de Wim Hora Adema, rédacteur de Het Parool, par le rédacteur en chef Sandberg. Après avoir demandé des excuses en une, Smedts licencie toute la rédaction. À la suite d'une médiation, la rédaction fait marche arrière, mais Smedts persiste, et est remplacé par Rinus Ferdinandusse.

Ferdinandusse peut compter sur le succès de son prĂ©dĂ©cesseur, et un record de tirage est atteint en 1978 avec 117 000 exemplaires. MĂŞme si le tirage se rĂ©duit ensuite, Vrij Nederland reste Ă  son dĂ©part en 1996 un journal Ă  l’importance significative. Joop van Tijn est entre-temps devenu co-rĂ©dacteur en chef en 1991, et le reste jusqu’à sa mort en 1997. Dans les annĂ©es 1990, le journal se transforme peu Ă  peu en magazine, et les bouleversements de la presse au dĂ©but des annĂ©es 2000 avec l’avènement de l’information sur Internet n’épargnent pas Vrij Nederland, qui voit Ă  nouveau son tirage chuter nettement. Le successeur de van Tijn, Oscar Garschagen, cède sa place en 2000 Ă  Xandra Schutte et rejoint l’Algemeen Dagblad. Schutte devient ainsi la première femme rĂ©dactrice en chef d’un hebdomadaire politique nĂ©erlandais. Elle quitte la rĂ©daction en 2004, Ă  la suite de la publication d’e-mails Ă©changĂ©s avec l’éditeur Jan Hendrik Schoo dans lesquels elle Ă©met des avis nĂ©gatifs sur dix journalistes nommĂ©s explicitement. Emile Fallaux prend sa suite, avec 40 ans d’expĂ©rience en tant que journaliste. Si les pertes de tirage se rĂ©duisent, le journal ne parvient pas Ă  inverser la tendance. Fallaux transmet en 2008 le poste de rĂ©dacteur en chef Ă  Frits van Exter, qui a dĂ©jĂ  occupĂ© ces fonctions pour Trouw, entre autres.

Présence sur Internet

Vrij Nederland établit sa présence en ligne en 2003, soit 9 ans après son concurrent De Groene Amsterdammer, mais avant Elsevier et HP/De Tijd, qui suivront un an plus tard. Des contenus audio et vidéo sont proposés, mais ils sont moins réguliers et moins bien intégrés que ceux offerts par les quotidiens nationaux.

RĂ©dacteurs

RĂ©dacteurs en chef

Rédacteur en chef Début d’activité Fin d’activité
Henk van Randwijk 1941 1950
Johann Winkler 1948 1955
Mathieu Smedts 1955 1969
Rinus Ferdinandusse 1969 1996
Joop van Tijn 1991 1997
Oscar Garschagen 1998 2000
Xandra Schutte 2000 2004
Emile Fallaux 2005 2008
Frits van Exter 2008 encore en cours

Autres rédacteurs connus

  • Le futur premier ministre Joop den Uyl occupe les fonctions de rĂ©dacteur en chef adjoint et de responsable de la politique intĂ©rieure de Ă  .
  • Bibeb, une journaliste nĂ©erlandaise, est pendant plusieurs dĂ©cennies un des fleurons du journal pour ses interviews très dĂ©taillĂ©es.

Notes et références

    Lien externe

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