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Voyage sans retour (film, 2013)

Voyage sans retour est un film français réalisé par François Gérard, sorti en 2013.

Voyage sans retour

Titre original Voyage sans retour
Réalisation François Gérard
Scénario François Gérard
Acteurs principaux
Sociétés de production Oreo Production
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Thriller
Durée 97 minutes
Sortie 2013

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Kad, un jeune Toulousain, après avoir arnaqué des trafiquants de drogue, est envoyé à l'étranger dans une association humanitaire qui recrute des terroristes, de Londres à Bombay et du Pakistan en Afghanistan où il est formé dans un camp djihadiste.

Fiche technique

Distribution

Accueil critique

  • Rue89 : "J'ai soumis mon scĂ©nario Ă  Christophe de Ponfilly (ex-mari de Florence Dauchez), journaliste spĂ©cialiste de l’Afghanistan et auteur notamment du documentaire “Massoud, l’Afghan”. Il a trouvĂ© l’histoire crĂ©dible et m’a dit : “Je ne sais pas si les spectateurs vont l’accepter mais vas-y. (François GĂ©rard)”
  • Le Parisien : "Les problèmes ont commencĂ© fin aoĂ»t lorsque Samy Naceri, qui incarne un policier antiterroriste, s’est livrĂ© Ă  une promotion Ă  l’envers de ce long-mĂ©trage jugeant que le rĂ©sultat, « islamophobe », ne ressemblait pas au scĂ©nario qu’on lui avait vendu et qu’on se servait de son image dans la bande-annonce. De son cĂ´tĂ©, le rĂ©alisateur reprochait Ă  l’acteur de ne pas jouer le jeu de la promo sous prĂ©texte qu’il n’était plus rĂ©munĂ©rĂ© pour le faire. François GĂ©rard a donc assignĂ© Naceri en rĂ©fĂ©rĂ© pour l’empĂŞcher de se livrer Ă  cette contre-publicitĂ© mais a perdu. LĂ -dessus, l’ex-avocat Karim Achoui, fondateur de la Ligue de dĂ©fense des musulmans, très liĂ© Ă  l’acteur — il prĂ©pare l’adaptation Ă  l’écran de son livre L’Avocat Ă  abattre sous la direction de Bibi Naceri, frère de Samy — a tentĂ© de faire interdire la sortie du film qu’il jugeait islamophobe. Peine perdue. Le film sortira bien aujourd’hui sur une cinquantaine d’écrans. Reste Ă  savoir si le public sera du voyage."[1]
  • La DĂ©pĂŞche du Midi : DistribuĂ© en France sur cent cinquante copies (chiffres CNC), Voyage sans retour aurait dĂ» normalement sortir chez nous, Toulouse avec sa position de quatrième ville de France, très cinĂ©phile et battant rĂ©gulièrement des records d’entrĂ©es recevant en prioritĂ© les premières copies. La faute Ă  qui, Ă  quoi ? «Sans doute au battage mĂ©diatique et Ă  la polĂ©mique crĂ©Ă©e par Sami NacĂ©ri qui s’est dĂ©solidarisĂ© de ce film dans lequel il joue, et qu’il considère aujourd’hui islamophobe » explique Nicolas de Monplanet, directeur marketing d’OrĂ©o Distribution sociĂ©tĂ© qui distribue le film. Alors vu le contexte, l’affaire Merah, les salles toulousaines ont peut-ĂŞtre craint des incidents. Dommage. «D’autant plus que ce film est un cas unique » termine Nicolas de Monplanet. « François GĂ©rard l’a Ă©crit, rĂ©alisĂ©, produit sans aide aucune et pour ce rĂ©alisateur voir son film ne pas sortir pas dans sa ville, c’est très frustrant ». Dans les prochaines semaines, peut-ĂŞtre."[2]
  • Écran Large : "A nos yeux, Voyage sans retour n'est pas un film islamophobe. Contrairement Ă  ce qu'a pu en dire un des acteurs du film (Samy NacĂ©ri en l'occurrence, qu'on a connu plus inspirĂ© en matière de polĂ©mique), le deuxième long-mĂ©trage de François GĂ©rard ne stigmatise absolument pas une quelconque communautĂ© et ne vĂ©hicule pas l'image d'un Islam en tant que rĂ©servoir de barbus explosifs. (...) Malheureusement, Voyage sans retour n'est pas très bon, voire ratĂ©. Par excès d'implication et d'ambition (François GĂ©rard occupe tous les postes clĂ©, dont le rĂ´le principal), le rĂ©alisateur saborde inconsciemment sa dĂ©marche. (...) LĂ , le film n'est plus vraiment maĂ®trisĂ©, le scĂ©nario s'embourbe, les acteurs sont très mal dirigĂ©s, le rythme est plombĂ© et on frĂ´le par moments un amateurisme gĂŞnant. En rĂ©sulte un long-mĂ©trage totalement schizophrène qui, du coup, rate toujours sa cible. HandicapĂ© par une construction dramatique assez foireuse (on se perd dans les flashbacks, on ne comprend plus grand chose au bout d'un moment), quelques incohĂ©rences Ă©normes (comment Kad sort-il de son box qui n'a qu'une entrĂ©e alors que le parking est bouclĂ© par le GIGN ?) et l'absence de talent d'acteur de François GĂ©rard qui plombe la majoritĂ© de ses scènes avec des dialogues/monologues artificiels en dĂ©pit de sa personnalitĂ© indĂ©niable. Voyage sans retour ne convainc donc jamais. C'est d'autant plus dommage car, crĂ©ant ainsi la polĂ©mique (et sortant le - Oh la fausse bonne idĂ©e !) mais n'ayant pas les Ă©paules suffisamment solides pour la supporter, le film n'a aucune chance d'en sortir vainqueur."[3]
  • Radio Notre Dame : "Il est difficile de s'en sortir lorsqu'on a Ă©tĂ© abandonnĂ©."[4]
  • Le Monde : "Plus rare en revanche, un film (certes inabouti), privĂ© de salles Ă  Paris, en dĂ©pit de ses estimations prometteuses. PrĂ©sent sur le reste de la France avec près de quarante salles (via le circuit CGR), Voyage sans retour doit maintenant convaincre pour que son titre ne devienne pas programmatique."[5]
  • Les Inrockuptibles : "Samy Naceri a-t-il tentĂ© d’arnaquer le rĂ©alisateur de son dernier film?"[6]."

Controverse autour du film

À l'occasion de la sortie du film Voyage sans retour, en 2013, le producteur fait un référé[7]rapporté par le journaliste Geoffrey Le Guilcher, à l'encontre de Samy Naceri afin que ce dernier cesse « tous propos diffamatoires ou dénigrants » envers son film, que ce soit sur son compte Twitter personnel ou au travers d’ entretien. Saisie d’une procédure en référé, la justice ne s’est pas prononcée sur le fond de l’affaire mais juge qu'il n'y a pas lieu à référé. Samy Naceri accuse le réalisateur de s'être servi de son image pour promouvoir un film « islamophobe »[8]. Christophe Foltzer donne sur ecranlarge.com un avis bien différent, après avoir vu le film :

« À nos yeux, Voyage sans retour n'est pas un film islamophobe. Contrairement à ce qu'a pu en dire un des acteurs du film (Samy Nacéri en l'occurrence, qu'on a connu plus inspiré en matière de polémique), le deuxième long-métrage de François Gérard ne stigmatise absolument pas une quelconque communauté et ne véhicule pas l'image d'un Islam en tant que réservoir de barbus explosifs. Bien au contraire même, serait-on tenté de dire[9]. »

Lors de la sortie, la journaliste du Monde Sandrine Marques, rapporte dans son article[10] du cité ici en référence les statistiques fournies par le site allociné Pro la veille de la sortie et s'étonne compte tenu de l'attente suscité et de la promo importante, que le film ne soit pas distribué dans Paris. Selon ses propos, le film reste au centre d'une bien nébuleuse affaire.

Depuis le film est sorti en salle et en DVD.

Notes et références

  1. « Embrouilles en sĂ©rie autour de « Voyage sans retour Â» * », leparisien.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  2. « "Voyage sans retour" avec Samy Naceri ne sortira pas dans les salles toulousaines », ladepeche.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Critique : Voyage sans retour », sur EcranLarge.com (consulté le )
  4. http://radionotredame.net/player/http://radionotredame.net/wp-content/uploads/podcasts/le-grand-temoin/le-grand-temoin-12-09-2013.mp3
  5. Sandrine Marques, « Sortie agitée pour », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  6. Geoffrey Le Guilcher, « Les Inrocks - Samy Naceri a-t-il tenté d'arnaquer le réalisateur de son dernier film? », sur Les Inrocks, (consulté le )
  7. « Les Inrocks - Samy Naceri a-t-il tenté d'arnaquer le réalisateur de son dernier film? », sur Les Inrocks (consulté le )
  8. Sortie agitée pour Voyage sans retour, taxé d'islamophobie par Samy Naceri, sur lemonde.fr (consulté le 8 octobre 2015).
  9. « Voyage sans retour », sur Écran Large (consulté le )
  10. Sandrine Marques, « Une bien nébuleuse affaire », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )


Liens externes


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