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Voyage sans espoir

Voyage sans espoir est un film français réalisé par Christian-Jaque, sorti en 1943.

Voyage sans espoir

RĂ©alisation Christian-Jaque
Scénario Pierre Mac Orlan
Christian-Jaque
Acteurs principaux
Sociétés de production Les Films Roger Richebé
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Drame
Sortie 1943

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

1943 en France occupée, tout juste évadé de prison, Gohelle (Paul Bernard) fait la rencontre dans le train d’un certain Alain Ginestier (Jean Marais), visiblement fortuné. Gohelle qui cherche à quitter le pays, trouve le cargo qu’il lui faut, mais le capitaine (Lucien Coëdel) l'avertit que son équipage exige en échange une forte somme. Gohelle a alors l'idée de demander à sa charmante maîtresse, chanteuse dans une boîte de nuit, Marie-Ange (Simone Renant) de charmer Alain, ce pigeon idéal à plumer. Mais la franchise et la fraîcheur d'Alain séduisent Marie-Ange qui va tomber dans son propre piège : la belle s'éprend de sa riche victime. C’est alors qu’Alain lui déclare qu’il n’est qu’un simple caissier d’une banque et qu’il a volé l’argent qu’il possède. Affreusement déçue d'apprendre la vérité, elle réussit à convaincre le garçon de restituer son vol avant de quitter ensemble la France, vers un ailleurs impossible. En effet Gohelle, devinant ses projets et après avoir liquidé le capitaine du cargo, blesse mortellement la jeune femme sur le quai de la gare avant de tomber entre les mains des policiers et des inspecteurs Sorbier et Chapelain (Louis Salou et Jean Brochard). Marie-Ange promet de rejoindre Alain qui se sauve, sans savoir qu’il a perdu son bel amour pour toujours.

Fiche technique

Distribution

Autour du film

D’abord, il s’agit d’un remake du film Les Amours de minuit réalisé en 1930 par Augusto Genina. Ensuite, selon Jacques Siclier[1], le romancier Pierre Mac Orlan a travaillé à cette nouvelle version du Voyage sans espoir en introduisant des touches du « fantastique social » qui imprégnait déjà son autre roman Le Quai des brumes dont Marcel Carné a réalisé en 1938 le film éponyme en inventant le genre cinématographique des années trente : le Réalisme poétique.

Même si on peut trouver des ressemblances entre le personnage de Marie-Ange (Simone Renant), vêtue d’un ciré noir, du film de Christian-Jacque et celui de Nelly (Michèle Morgan) du film de Carné, il faut remarquer que Christian-Jaque ne cherche pas à reproduire Carné car Marie-Ange et Alain s'aiment d'un amour condamné[2]. Ils n’ont aucune chance de s'en sortir : on est en 1943, et le réalisme dépressif d'avant-guerre joue les prolongations sous le régime Pétainiste de Vichy... Christian-Jaque fait de son film un Quai des Brumes inversé. Le destin des couples (Gabin-Morgan et Renant-Marais) fonctionne en quelque sorte à l’envers.

Notes et références

  1. Jacques Siclier, La France de Pétain et son cinéma, Henri Veyrier, 1981
  2. Christian Dureau, Jean Marais, l’éternelle présence, Éditions Didier Carpentier, 2010, page 20 (ISBN 978-2-84167-645-3)

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