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Volksdeutsche Bewegung

Le Volksdeutsche Bewegung (abrégé en VdB), ce qui peut se traduire littéralement par Mouvement ethnique allemand, était un mouvement nazi qui a existé au Luxembourg occupé par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale.

FormĂ© par Damian Kratzenberg, un professeur d'universitĂ© d'origine allemande, le mouvement n'a Ă©mergĂ© qu'après l'invasion et a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© comme seul mouvement politique lĂ©gal au Luxembourg par les nazis. En utilisant le slogan Heim ins Reich[1], leur but dĂ©clarĂ© Ă©tait l'incorporation complète du Luxembourg dans l'Allemagne nazie, et ce avec leur soutien[2]. Cet objectif a Ă©tĂ© accompli en , bien que la VDB ait continuĂ© Ă  fonctionner et ait atteint un pic d'adhĂ©sion Ă  84 000 membres, beaucoup d'entre eux y ont adhĂ©rĂ© quand il est devenu clair que l'adhĂ©sion Ă©tait nĂ©cessaire pour conserver un emploi. Un certain nombre de membres dirigeants ont Ă©galement Ă©tĂ© membres du NSDAP après l'annexion. Le mouvement a disparu après la guerre et Damian Kratzenberg a Ă©tĂ© exĂ©cutĂ© en 1946.

Histoire

Fondation

Le prédécesseur de la Volksdeutsche Bewegung, la Luxemburger Gesellschaft für Deutsche Literatur und Kunst (GEDELIT) soit en français Société luxembourgeoise de littérature et d'art allemands, a été dirigé par Damian Kratzenberg à partir de 1935. Kratzenberg, un national-socialiste luxembourgeois, a plaidé en faveur de l'intégration du Grand-Duché dans l'Empire allemand, et a avancé le « germanisme » des luxembourgeois comme une justification historique et linguistique. Le GEDELIT s'est engagé dans la propagande dans les écoles et a rassemblé des groupes d'étudiants sympathisants nazis dans ses locaux.

Après l'occupation du Grand-Duché neutre par la Wehrmacht le , la Volksdeutsche Bewegung fut fondée 7 jours plus tard dans la ville de Luxembourg. Dans sa fonction de président du mouvement, Kratzenberg rendait désormais compte au chef de l'administration civile, le Gauleiter Gustav Simon.

Le « référendum » du 10 octobre 1941

En 1941, l'administrateur civil ordonna un référendum, déguisé en recensement, dans lequel les luxembourgeois devaient admettre leur appartenance ethnique allemande et donner ainsi leur bénédiction à une adhésion « volontaire » au Troisième Reich.

Dans le référendum, les gens devaient répondre à trois questions sur leur « nationalité », leur « langue maternelle » et leur « ethnicité », les questions étant formulées de manière que la seule réponse logique soit « l'allemand ». Cette tentative a été un échec : la Résistance luxembourgeoise a pris connaissance du plan et a fait passer le mot que les Luxembourgeois devaient répondre au dräimol Lëtzebuergesch (trois fois luxembourgeois). Le référendum fut annulé.

Cet Ă©chec fit changer la politique de l'occupant vis-Ă -vis des Luxembourgeois, qui devint beaucoup plus brutale.

Fin du mouvement

La Volksdeutsche Bewegung a perdu de son importance après l'échec du référendum et a joué un faible rôle jusqu'à la fin de la guerre. Quelques jours avant la libération le , Damian Kratzenberg a réussi à fuir vers Weißenburg in Bayern. Cependant, une lettre adressée à sa fille après la fin de la guerre permis de le retrouver et de le juger au Luxembourg. Il est condamné à mort le et est fusillé le au champ de tir de la caserne du plateau du Saint-Esprit, à Luxembourg.

Notes et références

  1. (de) Damian Kratzenberg, Die volksdeutsche Bewegung in Luxemburg : Numéro 1 de "Heim ins Reich!", Moselfränk.-Zeitungsverl, , 16 p. (présentation en ligne).
  2. (en) « An Hour of Glory: The Strike at the Luxembourg Post Office, 1 September 1942 », sur war-experience.org, (version du 7 juillet 2007 sur Internet Archive).

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • WacĹ‚aw DĹ‚ugoborski (Hrsg.): Zweiter Weltkrieg und sozialer Wandel. Achsenmächte und besetzte Länder (= Kritische Studien zur Geschichtswissenschaft. Band 47). Vandenhoeck & Ruprecht, Göttingen 1981, (ISBN 3525357052); Volksdeutsche Bewegung passim; online einsehbar
  • Damian Kratzenberg: Die volksdeutsche Bewegung in Luxemburg (= Heim ins Reich! Band 1). Moselfränkischer Zeitungsverlag, Luxemburg o. J. (1941).
  • Emile Krier : "Deutsche Volkstumspolitik in Luxemburg und ihre sozialen Folgen." In: Dlugoborski, Waclaw (Ed.): Zweiter Weltkrieg und sozialer Wandel. Achsenmächte und besetzte Länder. Göttingen 1981, S.224-241.
  • Paul Dostert: Luxemburg zwischen Selbstbehauptung und nationaler Selbstaufgabe. Die deutsche Besatzungspolitik und die Volksdeutsche Bewegung 1940 - 1945. Impr. Saint-Paul, Luxemburg 1985. Zugl. Diss. phil. Universität Freiburg im Breisgau 1984
  • Hans-Erich Volkmann: Luxemburg im Zeichen des Hakenkreuzes: eine politische Wirtschaftsgeschichte 1933 bis 1944. Schöningh, Paderborn 2010, (ISBN 978-3-506-77067-7), S. 221–241.
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