Vivien de Saintes

Le nom latin est Bibianus, à une époque exempte de bêtacisme, d'autant plus en Saintonge, ce qui peut faire soupçonner, pour son nom en français, un croisement avec Vivien de Sébaste. Ce point est confirmé par le nom occitan de plusieurs lieux nommés Saint-Vivien en français, comme Saint-Vivien (Dordogne)[1] et Paussac-et-Saint-Vivien[2], qui est Sent Bebian o Sent Bébian, par recul de l'accent tonique. Or, ces lieux du Périgord gardent intacte la distinction entre v e b.

Vivien naît d’un père païen et d’une mère chrétienne. Il est nommé administrateur de la région de Saintes par l'empereur Honorius. Renonçant à cette charge, il devient alors prêtre. Quand l'évêque Ambroise meurt, il est élu évêque de Saintes pour le remplacer, au début du V^e siècle. Connaissant l'invasion des Visigoths d'Espagne, il accompagne les prisonniers jusqu'à Toulouse afin de leur apporter son soutien dans l'épreuve. Il réussit à obtenir leur libération après avoir gagné l'estime du roi Théodoric.

Il meurt vers 460 et est canonisé par l’Église ultérieurement[3]. Une première basilique funéraire semble avoir été construite au VI^e siècle afin d'abriter son tombeau. Il est fêté le 28 août.

La basilique funéraire a été remplacée par un prieuré qui a été détruit lors des guerres de Religion.

Sur le probable lieu d'inhumation de l'évêque Vivien, s'élève l'actuelle église Saint-Vivien.

Une église éponyme, comportant certaines de ses reliques, est située Rouen.

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  L'église Saint-Vivien, à Saintes, a été bâtie à l'emplacement probable du tombeau du saint.