Vittorio Emanuele Pittaluga
Vittorio Emanuele Pittaluga (Mondovi, 1863 - Florence, ) est un général italien qui, au cours de la PremiÚre Guerre mondiale, commande successivement les brigades de Novara et de Cuneo, ainsi que les 17e, 56e et 3e divisions.
Vittorio Emanuele Pittaluga | |
Naissance | Mondovi |
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DĂ©cĂšs | Florence |
Allégeance | Royaume d'Italie |
Arme | Regio esercito (Armée de terre) - Infanterie |
Grade | Général de division (Generale di divisione) |
Commandement | 5Âș Reggimento alpini Brigata Novara Brigata Cuneo 17ÂȘ Divisione 56ÂȘ Divisione 3ÂȘ Divisione |
Conflits | PremiĂšre Guerre mondiale |
AprÚs la fin de la guerre, le 30 août 1919, il est nommé par le Premier ministre Francesco Saverio Nitti commandant du corps d'occupation interallié de Fiume et de la commission internationale pour l'administration de la ville. Lorsque Gabriele D'Annunzio lance l'entreprise de Fiume, il tente en vain de s'opposer pacifiquement à cette initiative, refusant d'utiliser des armes afin d'éviter une effusion de sang inutile.
Biographie
Né à Mondovi en 1863, fils d'un soldat garibaldien[1], il s'engage dans l'armée royale (Regio Esercito) et fréquente l'Académie royale militaire d'infanterie et de cavalerie de ModÚne, dont il sort en 1882 avec le grade de sous-lieutenant (sottotenente) affecté à l'arme de l'infanterie. Il devient professeur à l'école de tir et rejoint ensuite le corps alpin: les Alpini, revenant à nouveau comme professeur d'organique à l'école de tir[1]. Il est commandant du 5e régiment alpin.
Lorsque le Royaume d'Italie entre en guerre le 24 mai 1915, il occupe le poste de commandant de la brigade de Novara (Brigata Novara) avec le grade de colonel (colonnello). Il se distingue immĂ©diatement sur le Mont Coston, quittant le commandement de la brigade le 30 juillet de la mĂȘme annĂ©e[1]. Le 14 mars 1916, il prend le commandement de la brigade Cuneo (Brigata Cuneo), participant Ă la conquĂȘte de Gorizia[2]. Lors de l'attaque de la tĂȘte de pont de Gorizia, il dirige son unitĂ© avec beaucoup de courage et d'habiletĂ©, rĂ©ussissant Ă briser la ligne de front austro-hongroise puis Ă atteindre le fleuve Isonzo (6-8 aoĂ»t 1916)[2]. Il est gravement blessĂ© Ă l'Ă©paule et dĂ©corĂ© de la mĂ©daille d'argent de la valeur militaire[2].
En novembre 1916, il devient commandant du 3e Régiment alpin de la 4e Armée[3], qu'il maintient jusqu'en juin 1917, il commande ensuite la 17e puis la 56e Division[2]. Major général (Maggiore generale), au cours de l'année 1918, il prend le commandement de la 3e Division du Corps d'armée italien en France (Corpo di spedizione italiano Francia), alors sous le commandement du général Alberico Albricci. Pour son rÎle lors de l'offensive en Champagne, il est décoré de la Croix d'officier de l'Ordre militaire de Savoie[1].
AprĂšs la fin du conflit, le 30 aoĂ»t 1919, il est envoyĂ© Ă Fiume, en Istrie, en remplacement du gĂ©nĂ©ral Francesco Saverio Grazioli, en tant que commandant du Corps d'occupation interalliĂ© de Fiume et de la Commission internationale pour l'administration de la ville, alors en attente d'affectation en Italie ou en Yougoslavie[2]. Il participe Ă l'expĂ©dition organisĂ©e par Gabriele D'Annunzio qui, le 12 septembre Ă midi, se prĂ©sente au poste de contrĂŽle de la frontiĂšre de l'Ătat en lui demandant de lui tirer une balle dans la poitrine ou de le laisser passer pour aller prendre le gouvernement de la ville de Fiume[2]. Ne voulant pas ĂȘtre impliquĂ© dans un incident qui mettrait en danger la vie du Vate, comme le sera plus tard le gĂ©nĂ©ral Giacinto Ferrero, il prĂ©fĂšre le laisser passer[2] .
Ayant tentĂ© plusieurs fois, sans succĂšs, de faire renoncer D'Annunzio Ă l'exĂ©cution de l'entreprise, le 13 septembre Ă 13 heures, aprĂšs une nouvelle conversation, il quitte le Palais du Gouvernement de la ville aux ARditi de D'Annunzio, qui lui rend l'honneur des armes en sortant[2]. Il est soumis Ă une enquĂȘte officielle du gouvernement italien sans en subir les consĂ©quences, contrairement Ă ses subordonnĂ©s[2].
AprÚs avoir occupé le commandement de la division militaire de Novara, il passe à un poste d'auxiliaire le 1er mai 1922[4] et devient général de division (generale di divisione) en 1923[2].
DĂ©corations
- Officier de l'Ordre militaire de Savoie
-- "S'Ă©tant dĂ©jĂ distinguĂ© lors d'opĂ©rations ardues prĂ©cĂ©dentes, en tant que commandant de division lors de l'offensive allemande qui a dĂ©butĂ© en Champagne, il a fait face Ă l'ennemi attaquant pendant quatre jours avec une force beaucoup plus importante, le combattant pas Ă pas pour les rares avantages territoriaux, le lui faisant payer chĂšrement. Ferme et audacieux, il a manĆuvrĂ© de maniĂšre contre-offensive, en suivant avec vigueur et sagacitĂ© les ordres de ses supĂ©rieurs et en prenant des initiatives heureuses. Lorsque l'offensive a repris, il y a participĂ© avec un Ă©lan vigoureux et efficace. Canale S. Bovo-Possano, novembre 1917 ; Arde (France), 15-22 juillet 1918".
- Décret royal n° 88 du 19 septembre 1918[5].
- MĂ©daille d'argent de la valeur militaire
-- "Lors de l'attaque de la tĂȘte de pont de Gorizia, il a dirigĂ© la brigade Cuneo avec beaucoup d'habiletĂ© et d'audace, rĂ©ussissant Ă briser la ligne de dĂ©fense ennemie au premier moment et Ă porter ses unitĂ©s d'un seul bond jusqu'Ă l'Isonzo. Assumant personnellement la direction d'une colonne d'attaque, il est blessĂ© Ă l'Ă©paule et quitte le commandement de la brigade alors que celle-ci est dĂ©jĂ en route vers la victoire. Gorizia, 6-8 aoĂ»t 1916".
- Grand Officier de l'Ordre de la Couronne d'Italie
-- ArrĂȘtĂ© royal du 9 mars 1922[6]
- Chevalier de l'Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare
-- ArrĂȘtĂ© royal du 14 janvier 1916[7]
Publications
- (it) La Battaglia di Marengo, 14 giugno 1800, Gazzotti & C., Alessandrie, 1898.
- (it) Annibale dal Ticino al Trasimeno (218-217 a. C.), Tipografia Enrico Voghera, Rome, 1908.
- (it) In Italia, in Francia, a Fiume, Unitas, Milan, 1926.
Source
- (it) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en italien intitulĂ© « Vittorio Emanuele Pittaluga » (voir la liste des auteurs).
Notes et références
- Bianchi 2012, p. 188.
- Bianchi 2012, p. 189.
- Zaffonato 2017, p. 233.
- Bollettino ufficiale delle nomine, promozioni e destinazioni negli ufficiali e sottufficiali del R. esercito italiano e nel personale dell'amministrazione militare - 1917 - page 867 - url consulté le 19 août 2019
- Site web de Quirinale : détail de la décoration.
- Bollettino ufficiale delle nomine, promozioni e destinazioni negli ufficiali e sottufficiali del R. esercito italiano e nel personale dell'amministrazione militare 1917 - page 868 - url consulté le 19 août 2019
- ArrĂȘtĂ© royal du 14 janvier 1916, publiĂ© dans laGazzetta Ufficiale del Regno d'Italia n.250 du 24 octobre 1916, page 5273.
Bibliographie
- (it) Andrea Bianchi, Ordini militari di Savoia e d'Italia, Associazione Nazionale Alpini, 2012, (ISBN 978-88-902153-3-9).
- (it) Christopher Duggan, Il popolo del Duce: Storia emotiva dell'Italia fascista, Bari, Laterza Editore, 2019, (ISBN 8-85813-861-9).
- (it) Andrea Zaffonato, In queste montagne altissime della patria: Le Alpi nelle testimonianze dei combattenti del primo conflitto mondiale, Milan, Franco Angeli Editore, 2017, (ISBN 8-89174-884-6).