Vishvarupa
Vishvarupa (sanskrit IAST : viśvarūpa ; de viśva, « tout, universel, omniprésent » et rūpa, « forme, apparence »[1]) est le terme utilisé pour désigner une divinité multiforme dans la mythologie hindoue. Son origine remonte au Rig-Véda[2] dans lequel il est l'épithète de Trishiras, le fils à trois têtes de Tvashtri[3]. Il apparaît plus tard dans la Bhagavad-Gita à Arjuna comme une manifestation de Vishnou sous les traits de Krishna[4] : « Je te vois avec des bras, des poitrines, des visages et des yeux sans nombre, avec une forme absolument infinie. Sans fin, sans milieu, sans commencement, ainsi je te vois, Seigneur universel, forme universelle[5] ».
L'iconographie a considérablement évolué au cours des siècles. C'est à l'époque de l'Empire kouchan, à Mathurâ, qu'on peut trouver les premières compositions qui regroupent en une seule image de multiples manifestations divines[4]. Une représentation populaire aujourd'hui en Inde est celle d'une divinité à multiples têtes et bras[6].
Bibliographie
- (en) T. S. Maxwell, Viśvarūpa, Oxford University Press, .« C'est la genèse de ce type iconographique qu'étudie T. S. Maxwell dans son ouvrage. Son travail repose sur l'analyse extrêmement poussée et la recherche des motivations théologiques d'une série de sculptures qui, s'échelonnant du Ier au IXe siècle, jalonnent les étapes de cette genèse[4]. »
Références
- Gérard Huet, Dictionnaire Héritage du Sanscrit, (pdf.version 3.20) p. 787; (version en ligne), lire : . Consulté le .
- (en) T. S. Maxwell, Viśvarūpa, Oxford University Press, 1988 [extrait en ligne].
- Louis Frédéric, Dictionnaire de la civilisation indienne, Robert Laffont, (ISBN 2-221-01258-5).
- Bruno Dagens, « T.S. Maxwell, Viśvarūpa », Arts asiatiques, Persée, vol. 45, no 1, , p. 153-154 (lire en ligne).
- La Bhagavad-Gîtâ, ou le Chant du Bienheureux (trad. Émile-Louis Burnouf), Paris, Libr. de l’Institut, (lire sur Wikisource), « Chap. XI, v. 15-16 ».
- Christian Godin, La totalité, vol. 2, Editions Champ Vallon, (lire en ligne).