Village médiéval déserté de Montchauvet
Le village médiéval déserté de Montchauvet, situé dans la commune de Saugues (Haute-Loire), sur le flanc oriental du mont Chauvet, est un site archéologique redécouvert en 1965 et sondé de 1966 à 1991 par les équipes du frère Joseph Fabre et en 1994 par José Raymond et Christian Sermet, étudiants en archéologie de l'université de Lyon II. La majorité du matériel exhumé est médiéval.
Type | |
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Ouverture |
1965 |
Surface |
19 220 m2 |
Site web |
Collections |
(matériels archéologiques, préhistoire, médiéval, poterie, monnaies.) |
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Nombre d'objets |
Inventaire en cours |
Protection |
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Pays | |
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Région | |
Commune | |
Adresse |
Ferme de Montchauvet 43170 Saugues |
Coordonnées |
44° 55′ 45″ N, 3° 26′ 00″ E |
Contextes historiques
La famille de Montchauvet, issue de Saugues, est connue par Guillaume de Montchauvet qui est bailli de Saugues pour le seigneur de Mercœur au XIVe siècle. La Cour commune du Gévaudan[N 1] instruit une longue procédure en 1336 puis en 1337 contre Guillaume de Montchauvet (Montcalvet), seigneur de Servières[N 2] et bailli de Saugues. Guillaume est marié à Delphine de Giberges. Trois membres de cette famille, Hugues de Giberges, Julien et Bertrand de Giberges sont mentionnés comme prêtres et clercs de la Communauté de Saint-Médard de Saugues en 1311.
Le couple a deux enfants connus : Cécile et Agnès. Cécile se marie avec Armand de La Fagette et Agnès avec Jean de Chastel[N 3]. Ce dernier entre en possession du château de Servières, du château de Montchauvet et des cens et des droits qui y sont liés après le décès de Guillaume et Delphine en 1345 et 1348. Puis le château et le village de Montchauvet sont délaissés au profit de Servières qui devient le plus important habitat de cette partie de la vallée du Pontajou. La famille de Chastel et leurs descendants vont rester en possession de Servières pendant quatre siècles.
Blasons des familles
Recherches archéologiques
Le village est étagé sur les pentes nord-est du Montchauvet (1 485 mètres) appartenant à la crête de la Margeride. Il surplombe la petite vallée du Pontajou qui commence à la frontière des anciennes provinces de l'Auvergne du Gévaudan et qui finit en s'ouvrant sur la vallée de Saugues. Le site est redécouvert en 1965 par trois frères des Écoles chrétiennes[3] menés par le frère J. Fabre sur indications des habitants des villages alentour puis le village est sondé sous la direction du frère Joseph Fabre de 1965 à 1991 et par José Raymond et Christian Sermet, étudiants en Diplôme d'études approfondies d'archéologie (DEA) à l'université Lyon-II sous la direction de Jean-Michel Poisson, en 1994. Un inventaire de la céramique est actuellement en cours de réalisation par Sophie Furtos, étudiante en archéologie à Lyon-II sous la direction de Jean-Michel Poisson.
Ces recherches ont démontré que le village de Montchauvet date du haut Moyen Âge (Xe siècle aux XIVe et XVe siècles) bien qu'il y ait des traces de présences humaines au néolithique (pointes de flèches en silex). Ce site offre aussi plusieurs types de structures : constructions castrales du Xe siècle et du XIIe siècle, des aménagements défensifs (fossés, rempart), des cases d'habitat du type maison longue avec séparation interne et un aménagement de terrasses de cultures.
Mise en patrimoine
Le site archéologique est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [4]. Le lieu d'exposition a été enrichi de vitrines prêtées par le musée d'histoire naturelle - Guimet de Lyon. Une exposition permanente présentait les objets de la vie quotidienne entre 1998 et 2013 dans la ferme de Montchauvet. Le lieu d'exposition est fermé depuis le . Les collections et le centre de documentation occupent la maison du docteur Jean-Claude Simon à Saugues depuis 2015.
Le village est situé sur des terrains privés. La visite est possible sous certaines conditions et dans le respect de la sauvegarde de ce patrimoine. L'association gestionnaire élabore de nouveaux projets.
Notes et références
Notes
- La Cour commune du Gévaudan est une juridiction judiciaire créée en 1307 à la suite d’un accord entre Philippe le Bel et l’évêque de Mende Guillaume Durand
- Ce Servières n'est pas celui de Lozère
- Cette famille a une parenté avec Jean Chastel de la Besseyre-Saint-Mary impliqué dans l'histoire de la Bête du Gévaudan
Références
- Vicomte de Lescure 1929, p. 408.
- Louis de La Roque 1860, p. 146.
- Frères Joseph Fabre, Emmanuel Grandin et Joseph Sabadel,
- « Village médiéval déserté de Montchauvet », notice no PA00092932, base Mérimée, ministère français de la Culture
Bibliographie
- François Fabre, Notes historiques sur Saugues (Haute Loire), Saugues, L’œuvre Saint-Bénilde, , 370 p. (ISBN 978-2-011-28585-0)
- abbé François Fabre, Notes historiques sur Servières prés Saugues, Mende, Société des Lettres, Sciences et Arts de la Lozère, rééd. 1992
- abbé François Fabre, Notes historiques sur la paroisse de Saint-Jean-Baptiste de Venteuges, Le Puy, ?,
- Louis de La Roque, Armorial de la noblesse de Languedoc, Généralité de Montpellier, Paris, Félix Seguin,
- Vicomte de Lescure, Armorial du Gévaudan, Lyon, André Badiou-Amant (ancienne maison Louis Brun),
- Manuel Perret, « L'exposition permanente du site archéologique de Montchauvet... », Les Dossiers de Montchauvet, (ISSN 1630-134X)
- Manuel Perret, « Analyse de la méthode de travail de Joseph Fabre lors des opérations archéologiques sur le site de Montchauvet entre 1965 et 1997 », Les Dossiers de Montchauvet, (ISSN 1630-134X)
- Christian Sermet et José Raymond, « Vivre dans la région de Saugues au Moyen Âge : étude archéologique de Montchauvet dans son contexte régional », Les Dossiers de Montchauvet, (ISSN 1630-134X)
Liens externes
- Archéophile Annuaire de l'Archéologie Francophone.
- Montchauvet Archéologie et Patrimoine
- Communauté de communes du Pays de Saugues
- Commune de Saugues
- DRAC Auvergne
- Saugues et protection écologique Natura 2000