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Vieux Pont de Château-Gontier

Le Vieux Pont est un pont en maçonnerie construit en 1872, franchissant la Mayenne à Château-Gontier, en France, sur l'ancien tracé de la RN162 (Angers-Caen), actuelle D28.

Vieux Pont
GĂ©ographie
Pays France
RĂ©gion Pays de la Loire
DĂ©partement Mayenne
Commune Château-Gontier
CoordonnĂ©es gĂ©ographiques 47° 49′ 43″ N, 0° 42′ 08″ O
Fonction
Franchit Mayenne
Fonction pont routier
Caractéristiques techniques
Type pont en arc
Longueur 57 m
Largeur 11 m
Matériau(x) Pierre
Construction
Construction 1871- 1872
DĂ©molition 1944 et reconstruit
Ingénieur(s) Jules Legras
GĂ©olocalisation sur la carte : Mayenne
(Voir situation sur carte : Mayenne)
Vieux Pont
GĂ©olocalisation sur la carte : Pays de la Loire
(Voir situation sur carte : Pays de la Loire)
Vieux Pont
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Vieux Pont

Historique

Le pont de Château-Gontier est connu par des chartes datant de 1080-1096. Il est composé de piles en maçonnerie et d'un tablier en bois. Son entretien était à la charge des frères de l'Aumônerie de Saint-Julien qui percevaient des droits de péage. Il était situé dans l'axe de la Grande-Rue et permettait de mettre en communication la ville avec le faubourg d'Azé.

Le pont et l'hospice Saint-Julien sur le plan cadastral de 1804

Il est rompu par une crue le , et remplacé provisoirement par un bac. Il n'est rétabli qu'à la fin du XVe siècle d'après l'abbé Angot. Le pont était composé de deux parties : un pont dormant de trois arches entre le faubourg d’Azé et un îlot, la seconde partie entre l’îlot et la ville avait deux arches dont une était munie d'un pont-levis.

En , le maréchal de Boisdauphin et Louis de Champagné tenant Château-Gontier pour la Ligue mettent en défense la ville. Ils font raser les faubourgs de Tréhu et d’Olivet, l’église, le monastère et l’hôpital des Cordelières de Saint-Julien, l’église du Matray, la maladrerie des Trois-Maries et couper une arche du pont sur la Mayenne.

En 1616, la travée devant la porte de Tréhue est comblée.

En , le pont très délabré est emporté par une crue. Pour assurer sa restauration, les habitants votent l'installation d'un péage. L'architecte Deschamp est chargé de la restauration du pont.

Un dessin réalisé par l'ingénieur Nicolas Poictevin (ca 1640-1719) vers 1676 et se trouvant dans un album de 69 lavis devant être présenté à Colbert en 1683 et se trouvant dans la bibliothèque de Saumur (ms.21)[1] montre un pont en pierre, à dos d'âne, formé de cinq arches légèrement outrepassées et donnant accès, côté ville, à une porte fortifiée encadrée par deux tours. Certaines délibérations des habitants semblent montrer qu'une partie du pont devait être en bois. En 1628, on note que les arches tombent en ruines. Le pont est encore rompu par les crues de et pendant l'hiver 1676-1677. Poitevin indique que Colbert la fait rétablir après l'incident de 1676 «en meilleur estat qu'il n'avait jamais esté».

Réparation d'une arche près de l'hôpital Saint-Julien en 1692 et du pont-levis de la porte des ponts en 1694.

En 1763 on doit refaire les deux arches du côté de l'hôpital. Il faut faire de nouvelles réparations en 1788.

Le conducteur des Ponts et Chaussées Béquet dessine en 1841 une construction aux dispositions proches de celles du XVIIe siècle, mais dont les becs ont été raccourcis et dont le tablier est bordé d'un garde-corps apparemment en bois.

L'ingĂ©nieur ordinaire des ponts et chaussĂ©es Pinsonnière a dressĂ© les plans d'un nouveau pont Ă  trois arches en granit. Il est prĂ©vu Ă  quelques mètres en amont de l'ancien, face au nouvel axe de traversĂ©e de la ville sur la rive gauche (actuelle rue Thiers). Il est approuvĂ© par le directeur gĂ©nĂ©ral des ponts et chaussĂ©es en . Les travaux sont confiĂ©s Ă  l'entrepreneur lavalois Renous. Ils dĂ©butent en et sont achevĂ©s en 1840. L'ouvrage se composait de trois arches en arc de cercle de 15 m d'ouverture et de 2,06 m de flèche, supportĂ©es par deux piles de m de largeur et de deux culĂ©es de 6,50 m d'Ă©paisseur faisant chacune saillie de m sur les murs de quai. L'ancien pont est dĂ©moli en 1841.

Le , l'autoritĂ© militaire a dĂ©truit dans un but stratĂ©gique le nouveau pont. Les militaires n'ont laissĂ©s que les culĂ©es et les fondations des piles.C'Ă©tait alors le seul pont permettant le franchissement de la Mayenne sur 50 km aussi l'autoritĂ© militaire a demandĂ© le d'Ă©tablir un pont de bateaux provisoire pour faciliter les reconnaissances sur la rive droite.

Le pont et l'hospice Saint-Julien vus depuis le pont de l'Europe

Il est reconstruit selon un parti semblable par l'ingĂ©nieur ordinaire Jules Legras sous la direction de l'ingĂ©nieur en chef Marchal. Une dĂ©cision du a prescrit de supprimer les saillies des culĂ©es pour ne pas gĂŞner la navigation et de reconstruire les piles avec leurs dimensions primitives et les voĂ»tes avec leur ancien rayon d'intrados. Il en rĂ©sulte que le dĂ©bouchĂ© a Ă©tĂ© augmentĂ© de m, que les fondations des piles ont Ă©tĂ© rapprochĂ©es des rives de 1,33 m, et de m pour les culĂ©es. Les piles et les arches sont surĂ©levĂ©es de quelques mètres. La construction est menĂ©e par les entrepreneurs blĂ©sois François Demange et François Massoteau, choisis lors de l'adjudication du . Les fondations des nouvelles piles pouvant ĂŞtre aussi en appui sur les massifs des anciennes piles il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de les dĂ©truire pour Ă©viter les risques de tassements diffĂ©rentiels. Les travaux de construction ont commencĂ© le et le pont est livrĂ© Ă  la circulation le . Le coĂ»t total de la construction du pont a Ă©tĂ© de 175 000 francs.

Il est de nouveau détruit par les bombardements de 1944, puis reconstruit pratiquement à l'identique, sauf le tablier et le garde-corps.

Description

  • Longueur entre les culĂ©es : 57 m
  • Ouverture des arches : 17,67 m
  • Largeur entre les tĂŞtes des piles : 11 m
  • Épaisseur des piles : 2 m

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • Château-Gontier, dans FĂ©lix Parran, Auguste de Serière, Notice statistique et historique sur le dĂ©partement de la Mayenne, J. FeillĂ©-GrandprĂ© imprimeur, Laval, 1840 p. 45 (lire en ligne)
  • Jules Legras, Reconstruction du pont de Château-Gontier, dans Annales des ponts et chaussĂ©es. MĂ©moires et documents relatifs Ă  l'art des constructions et au service de l'ingĂ©nieur, 1874, 1er semestre, p. 227-246 et planche 4 (lire en ligne)
  • Paul de Farcy, Aveux de Chateau Gontier aux XVe et XVIIe siècles, dans Bulletin de la Commission historique et archĂ©ologique de la Mayenne, 1897, tome 13, p. 249-285, (lire en ligne)
  • Une vue du Vieux-Pont de Laval et du pont de Château-Gontier vers 1676, dans Bulletin de la Commission historique et archĂ©ologique de la Mayenne, 1913, tome 29, p. 235-243 (lire en ligne)

Article connexe

Lien externe

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