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Victor Harou

Victor Eugène Jules Harou, né le à Fayt-lez-Seneffe (Hainaut) et mort le à Ixelles (Bruxelles) est un explorateur belge. Il est connu pour son exploration du Congo belge avec l’Association internationale africaine[1] et sa collaboration avec l’explorateur anglais Henry Morton Stanley.

Victor Harou
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Le lieutenant Harou

Jeunesse

Victor Harou est né le à Fayt-lez-Seneffe dans le Hainaut belge, son père est Adrien-Victor-Joseph Harou, bourgmestre de Fayt-lez-Seneffe (1837), juge de paix du canton de Seneffe (1856), administrateur des charbonnages d'Havré, Obourg et Saint-Denis (1837) et des Forges, Usines et Fonderies d'Haine-Saint-Pierre[2]. Sa mère est Victorine-Joséphine Marguerite Velloni[3]. Son grand-père est Emmanuel Harou (1768, Lens - 1838, Fayt-lez-Seneffe), bourgmestre du même village et juge de paix du canton de Seneffe, qui fut marié à Joséphine de Villers-au-Tertre (1774, Masnières - 1842, Fayt-lez-Seneffe) . Il entre à l’école militaire le à l’âge de 17 ans et il accède ensuite à l’École royale militaire de Belgique le . Il en sortira lieutenant adjoint d’État-major au 5e régiment de ligne.

Expéditions

1er voyage en Afrique

Victor Harou s’embarque pour l’Afrique le à Liverpool à bord du steamer Gaboon en compagnie des lieutenants de cavalerie Braconnier, du capitaine du génie Valcke et du jeune ingénieur Nève pour L’Association internationale africaine[4]. Les 4 hommes débarquent le à Banana pour repartir le 6 à bord du vapeur Belgique pour remonter le long du fleuve Congo et aller à la rencontre de l’explorateur anglais Stanley. Ils s’arrêtent à Vivi le où Harou prend la direction de la construction d’une voie terrestre entre Vivi et Isanghila. À la tête d’une caravane de mulets chargée de matériel, il rejoint Stanley à Isanghila le .

Le Stanley, Harou, Braconnier et Nève quittent Isanghila laissé sous le commandement de Valcke, ils naviguent sur le fleuve Congo en direction de Manyanga. En chemin ils délivrent deux missionnaires anglais capturés par les indigènes avant d’enfin arriver à Manyanga le 1er mai. Pour pouvoir fonder ce poste commercial les explorateurs sont contraints de céder des territoires aux indigènes. Une fois l’installation terminée Harou reste à Manyanga avec des collaborateurs africains (il est le seul blanc sur place) tandis que Stanley continue l’expédition avec Braconnier et Nève en direction de Kitamo (Stanley Pool). En aout 1881 il fit face à une révolte indigène (causée par une maladie chez les animaux) qu’il arrivera à apaiser sans violence mais grâce à son sens de la négociation[3].

Il tombe malade, souffrant de dysenterie[5] en 1882, il est contraint de rentrer en Europe où il débarque le de cette même année pour se soigner.

2e voyage en Afrique

Victor Harou repart en Afrique le . Sur place, il est chargé par Stanley de fonder une station à Massabé près du fleuve Luemma. Il fondera ensuite la station de Mboko et une route entre cette dernière station et Mukubi[3].

Il devra quitter l’Afrique pour la dernière fois le à cause d’une violente hématurie[3].

Distinctions

  • Chevalier de l’Ordre royal du Lion ; porteur de l’Étoile de Service du Congo.

Publications

  • Souvenirs de voyage dans l’Afrique centrale, Revue artistique, Anvers, 1880-1881
  • Lettres, Bulletin de la SociĂ©tĂ© belge de GĂ©ographie, 1881, p. 464, 560

Notes et références

  1. Alex. Delcommune, Vingt années de vie africaine, Bruxelles, Larcier, 1922, t. I, p. 139-144
  2. Julienne Laureyssens, Industriële naamloze vennootschappen in België 1819-1857, Leuven-Parijs, éd. Nauwelaerts, 1975, p. 645
  3. Georges Van Campenhout (dir.), Biographie coloniale belge, t. I, Académie royale des sciences d'outre-mer, (présentation en ligne)
  4. Chapaux, Le Congo historique, diplomatique, physique, politique, Ă©conomique, humanitaire & colonial, Bruxelles, Rozez, 1894, p. 71, 89
  5. De Martin-Donos, Les Belges en Afrique centrale, t. II

Bibliographie

  • Georges Van Campenhout (dir.), Biographie coloniale belge, t. I, AcadĂ©mie royale des sciences d'outre-mer, (prĂ©sentation en ligne)
  • De Martin-Donos, Les Belges en Afrique centrale, t. II
  • Chapaux, Le Congo historique, diplomatique, physique, politique, Ă©conomique, humanitaire & colonial, Bruxelles, Rozez, 1894, p. 71, 89 [lire en ligne]
  • Lejeune, Vieux Congo, p. 22, 214
  • Tribune congolaise,
  • Alex. Delcommune, Vingt annĂ©es de vie africaine, Bruxelles, Larcier, 1922, t. I, p. 139-144 [lire en ligne]
  • H. Defester, Les Pionniers belges au Congo, Ducalot, Tamines, 1927, p. 26.
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