Victoire Maçon-Dauxerre

En 2010, alors qu'elle est en terminale L et qu'elle prépare le concours de Sciences Po, Victoire Maçon-Dauxerre est repérée dans la rue par un membre de l'agence de mannequins Elite qui lui propose de devenir mannequin[1]. Lors de son premier entretien avec l'agence Elite, elle mesure 1,78 m pour 58 kg, et a une taille 36[2]. L'agence lui indique alors que les mannequins doivent faire une taille 32[2].

Pour avoir une taille 32, elle commence un régime, puis souffre d'anorexie mentale. Elle perd alors 10 kg en quelques mois :

« Moi, je suis passée de 58 kg à 47 kg en deux mois. Je mangeais seulement trois pommes par jour[3]. »

« Plus je maigrissais, plus je me trouvais grosse c’est le processus de l’anorexie mentale qui se met en place[4]. »

En huit mois, elle participe à 22 défilés. Elle participe également à la Fashion Week à New York en 2010[3].

En 2014, elle obtient une licence de théâtre à la Sorbonne après avoir étudié la philosophie[1]. Elle poursuit sa formation de comédienne à la London Academy of Music and Dramatic Art.

En 2016, elle publie Jamais assez maigre, un livre autobiographique dans lequel elle témoigne du milieu du mannequinat et de son combat contre l'anorexie mentale.

Victoire Maçon-Dauxerre s'exprime également dans les médias[5] - [6] - [7] - [8] - [9].

En 2015 elle soutient l’amendement de loi du député Olivier Véran[10]. Elle dénonce le « diktat de la maigreur » dans le milieu de la mode, et s'exprime notamment lors de la création d'une charte encadrant les conditions de travail des mannequins en France[11].

Elle dénonce également la déshumanisation du milieu du mannequinat :

« Vous êtes totalement déshumanisé, avec des pratiques qui relèvent de la maltraitance. Par exemple, personne ne vous appelle jamais par votre prénom, mais simplement par votre nationalité et votre âge. Moi, j'étais “française, 18 ans”[12]. »