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Victoire (navire)

La Victoire est un navire de commerce français. C'est sur ce navire, que La Fayette et Johann de Kalb effectue leur premier voyage en Amérique en 1777, avant celui sur l'Hermione, en 1780[2] - [3].

Victoire
Autres noms Comtesse de Richemond, Bonne Mère et Clary[1]
Fonction Navire de commerce
Histoire
Chantier naval Bacalan[2], Bordeaux
Lancement 1771[2]
Longueur de coque 22,41 m[1]
Caractéristiques commerciales
Capacité 268 tonneaux[2]
Caractéristiques militaires
Armement 2 canons[2]
Carrière
Armateur Achille Basmarein puis La Fayette[2]
Pavillon Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Insurgents
Port d'attache Bordeaux

Elle est coulée au large de Charleston, le par la flotte anglaise[2].

Histoire

Engagement de La Fayette

Le , La Fayette s'engage auprès de l'ambassadeur américain Benjamin Franklin à fournir un navire chargé de vivres et de munitions aux Insurgents[2].

Achat

L'ami du père de La Fayette, le comte de Broglie, va l'aider dans sa recherche de navire. C'est le frère de son secrétaire, François-Augustin Guy du Bois-martin qui va repérer à Bordeaux un navire pouvant faire l'affaire.

La Fayette est riche mais il n'est pas majeur[1], c'est donc le comte de Broglie qui rĂ©gla le premier versement de 26 000 livres tournois. Le beau-frère de Dubois-Martin, Pierre de Larquier, prĂŞtant les 3 000 livres restantes[2].

Il ne faut pas oublier en plus du coĂ»t du vaisseau de 29 000 livres la cargaison et l’armement du navire sans quoi l’expĂ©dition n’aurait pas Ă©tĂ© possible pour un coĂ»t de 83 000 livres, dont 10 000 livres rĂ©glĂ© par les Broglies Ruffec et 73 000 livres rĂ©glĂ© par les familles Boismartin, Kalb, Larquier et Saint Cric.

Le navire

La Victoire est un senault ou senau, navire de commerce, deux mats grĂ©Ă© de voiles carrĂ©es en brick, portant un mâtereau nommĂ© mât ou baguette de senau en arrière du grand mât,  avec une corne enverguant un artimon, appelĂ©e voile de senau. Il a Ă©tĂ© construit en 1771 aux chantiers Chaigneau et Bichon Ă  Lormont (lieu-dit Carriet), sous le nom de Comtesse de Richemond, pour Pierre Richet, armateur bordelais qui l'utilise pour trois voyages aux Antilles. En 1775, il est vendu 25 000 lires au nĂ©gociant Labat de Serène  qui le rebaptisera Bonne Mère, et l'affecte Ă  deux voyages en droiture pour Saint-Domingue. Il est revendu, en , au nĂ©gociant Louis Lanoix, et prend le nom de Clary avant de devenir La Victoire après l'achat par La Fayette.

Le navire mesure 22 m de long, 8 m de large et 3,50 m de creux. Il jauge 268 tonneaux. Il est équipée de quelques rares canons : "deux méchants canons", selon les Mémoires de La Fayette, six petits canons selon d'autres documents d'archives[4]. Dans une lettre à sa femme écrite à bord de la Victoire le , La Fayette lui avoue : "nous courons quelques dangers, parce que nous risquons d'être attaqués par des vaisseaux anglais et que le mien n'est pas de force à se défendre".

La Victoire arrive sans encombre le à Charleston, recharge une nouvelle cargaison de riz pour Saint-Domingue. Mais le , alors qu'il quitte le port, il est touché par des navires anglais et coule dans la rivière de Charleston. Il ne reste de ce navire aucune trace, aucun plan, aucune gravure.

Notes et références

  1. Jean-Michel Selva, « La Victoire, navire de Lafayette, construit à Bordeaux », sur Sud Ouest, (consulté le )
  2. Ludovic Lamarque, « Avant l'Hermione, La Fayette et la Victoire partaient de Bordeaux », sur Rue89, (consulté le )
  3. Patrick Villiers, « Le Premier Voyage de La Fayette en Amérique », Cols bleus, no 2839,‎ (lire en ligne)
  4. « Salle "« Washington, nous voilà ! » : le premier voyage en Amérique de La Fayette sur la Victoire"- Exposition "Bordeaux et l'indépendance américaine : une sélection des Archives" - Archives Bordeaux Métropole », sur archives.bordeaux-metropole.fr (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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