Accueil🇫🇷Chercher

Vicomté de Saint-Antonin

La vicomté de Saint-Antonin tenait son nom de Saint-Antonin-Noble-Val, alors situé dans le Quercy, où elle avait son siège.

Liste des vicomtes de Saint-Antonin

Sans qu'il soit possible d'établir une filiation certaine entre eux, on peut établir une liste des personnes qui sont mentionnées dans les actes comme ayant porté le titre de vicomte de Saint-Antonin, étant entendu que les fiefs pouvaient avoir simultanément plusieurs titulaires indivis[1]:

  • Isarn Ier de Lautrec, Ă©tait, selon le Chevalier de Courcelles, vicomte de Saint-Antonin le lorsqu'il souscrivit, avec Frotard son frère, l'acte par lequel Guillaume de Toulouse rĂ©tablit les chanoines de Saint-Sernin dans leur Ă©glise. Il ajoute que c'est la première mention de Saint-Antonin avec le titre de vicomtĂ©, et que ce titre lui avait peut-ĂŞtre Ă©tĂ© donnĂ© par (autre) Isarn 0 de Lautrec, connu comme seigneur de Saint-Antonin[2]. Peut-ĂŞtre Ă  tort selon LCP Bosc (1797) qui mentionne dans le TrĂ©sor des chartes de Toulouse un acte datĂ© de 961 par lequel Raymond III ou IV de Toulouse fait une donation de certaines terres Ă  son cousin Izarn, vicomte de Saint-Antonin[3], ce qui donnerait pour origine aux vicarii de Saint-Antonin une viguerie carolingienne.
  • Isarn II de Lautrec, vicomte de Saint-Antonin, donne vers 1140 ses coutumes Ă  la ville, conjointement avec ses frères Guillaume-Jourdain et Pierre de Lautrec. Il possĂ©dait la vicomtĂ© en indivision avec eux[2].
  • Archambaud donzel du Cuzoul, vicomte de Saint-Antonin, seigneur de Saint-Igne et PrĂ©venquières, a reçu saint Bernard de Clairvaux en 1144.
  • Baudouin de Toulouse (1165 - Montauban 1213), frère de Raymond VI de Toulouse, Ă©tait vicomte de Saint-Antonin et de Bruniquel. Connu aussi comme seigneur de Montclar et de Salvaignac, il s'est mariĂ© Ă  Alix de Lautrec, fille de Sicard le TĂ©nĂ©breux et d'AdĂ©laĂŻde de Trencavel. Comme celui-ci soutenait la croisade des Albigeois, Raymond VI ordonna de le capturer et de le pendre. Selon l'Historia Abligensis, il porta les mĂŞmes armoiries que le comte deToulouse. On lui connaĂ®t un seul enfant:
  • SĂ©rène de Lautrec nĂ©e vers 1205, marie le avec Bertrand de Nogaret, fils de Pierre, seigneur de La Valette et de Saint-Jory.
  • Isarn III de Lautrec, vicomte de Saint-Antonin, fut prĂ©sent en 1180 Ă  un accord entre Raymond VI de Toulouse et l'abbĂ© d'Aurillac[4]. Il vendit avec son frère Frotard aux habitants de Saint-Antonin, des prĂ©s qu'ils possĂ©daient pour mille sous de Cahors;
  • Frotard de Lautrec, vicomte de Saint-Antonin, mourut en 1212. Il vendit en 1198 Ă  Ratier de Causade ce qu'il possĂ©dait Ă  Caussade et Saint-Cyr (Saint-CĂ©rĂ©)[5]. Il avait Ă©pousĂ© Bertande dont il eut trois fils:
    • Pons de Lautrec, vicomte de Saint-Antonin, fut fait prisonnier en 1212 en dĂ©fendant son château contre Simon de Montfort qui le fit enfermer dans une prison Ă  Carcassonne avec AdhĂ©mar-Jourdain, chevalier, alors gouverneur de Saint-Antonin[4];
    • Isarn IV de Lautrec, vicomte de Saint-Antonin, mort sans postĂ©ritĂ©[4];
    • Bernard-Hugues de Lautrec, dernier vicomte de Saint-Antonin, qui cĂ©da en et le au roi Saint Louis, pour 500 lives tournois de rente, tous les droits qu'il avait sur la succession de feu Frotard de Lautrec, son père, sur la vile de Saint-Antonin, sur le château de Bereux, et sur la ville de Saint-CĂ©rĂ©. Cette cession se fit en les mains de GĂ©raud de Malemort, sĂ©nĂ©chal pour le roi[4]. Mais Saint-Antonin Ă©tait dĂ©jĂ  passĂ©e sous l'autoritĂ© du roi puisqu'en 1227, des Lettres patentes de Saint-Louis mettent la ville sous sa protection et lui confèrent ses privilèges d'avoir un consulat[6].
  • Raymond-Jordan de Saint-Antonin, troubadour, vivait sous le règne d'Henri Ier de Rodez. Nostradamus dit de lui que "c'Ă©tait un homme de bonne figure, gĂ©nĂ©reux, vaillant en armes, faisant très bien les vers et l'amour. " Mais son contemporain Moine de Montaudon est loin d'ĂŞtre aussi Ă©logieux Ă  son propos puisqu'il dit : "Le second est le vicomte de Saint-Antonin, qui jamais n'eĂ»t joie Ă  l'amour. Son premier essai de galanterie le dĂ©goĂ»ta. TrompĂ© par sa dame, il cessa ses poursuites, de quoi il ne cessa de pleurer." Selon Nostradamus, cette dame Ă©tait la femme du Vicomte de PĂ©na, dans l'Albigeois[7]. Le Baron Gaujal (1839) dit qu'il vivait vers 1220[6]. Courcelles (1823) suppose qu'il Ă©tait le fils de Guillaume-Jourdain de Lautrec prĂ©citĂ©[2].

Bibliographie

  • Les vicomtes de Caussade et les vicomtes de Saint-Antonin,
  • Hippolyte de Barrau, Documents historiques et gĂ©nĂ©alogiques sur les familles et les hommes remarquables du Rouergue dans les temps anciens et modernes, V° "Vicomtes de Lautec" tome 1er, pages 338 Ă  341, Rodez, 1853-1860 (lire en ligne)

Notes et références

  1. Baron de Gaujal, Essais historiques sur le Rouergue, Paris, Imprimerie administrative Paul Dupont, 1839, volume I, p. 112.
  2. Jean-Baptiste-Pierre de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, des grands dignitaires du royaume,.., Paris, 1823, tome I.
  3. Louis-Charles-Paul Bosc, ancien professeur au Collège de Rodez, Mémoires pour servir à l'histoire du Rouergue, Rodez, Imprimerie Devic, 1797, tome III, p. 78.
  4. Hippolyte de Barrau
  5. Trésor des chartes de Toulouse, sac 7, n°5.
  6. Baron de Gaujal, Essais historiques sur le Rouergue, Paris, Imprimerie administrative Paul Dupont, 1859, volume III, p. 451-452.
  7. Mémoires de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron, Volume II, p. 38-43

Voir aussi

Articles connexes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.