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Viaduc de Saint-Chamas

Le viaduc de Saint-Chamas, dit aussi viaduc Saint-Léger, est un viaduc ferroviaire, en maçonnerie, permettant le franchissement de la Touloubre par la ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles. Il est situé à Saint-Chamas, dans le département des Bouches-du-Rhône, en France.

Viaduc de Saint-Chamas
Image illustrative de l’article Viaduc de Saint-Chamas
GĂ©ographie
Pays France
RĂ©gion Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur
DĂ©partement Bouches-du-RhĂ´ne
Commune Saint-Chamas
CoordonnĂ©es gĂ©ographiques 43° 32′ 33″ N, 5° 02′ 59″ E
Fonction
Franchit la Touloubre
Fonction pont-rail
Itinéraire ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles
Caractéristiques techniques
Type Pont en maçonnerie
Longueur 386 m
Portée principale m
Hauteur 31 m
Matériau(x) pierre
Construction
Construction 1848
Historique
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1984)

Situation ferroviaire

Long de 386 mètres[1], le viaduc de Saint-Chamas est situĂ© entre les points kilomĂ©triques (PK) 815,262 et 815,648 de la ligne de Paris-Lyon Ă  Marseille-Saint-Charles, entre les gares en services de Saint-Chamas et de Rognac (s'intercalent les gares fermĂ©es de Clissanne et de Berre)[1].

Contexte historique

On distingue trois périodes dans la construction des ponts en maçonnerie au XIXe siècle en France. Pendant les quarante premières années sont achevés tous les grands ponts routiers nécessaires au bouclage du réseau national. Puis ce fut l’ère des voies ferrées dont les profils contraignants ont conduit à construire un nombre considérable de viaducs en maçonnerie. Et enfin à la fin du siècle, les ponts en maçonnerie trouvent un nouveau souffle (et dernier) grâce à Paul Séjourné[2].

Le viaduc de Saint-Chamas, mis en service en 1848, s’inscrit dans la seconde période. Il a été construit sous la direction de l’ingénieur Gustave Desplaces.

Descriptif

D’une longueur totale de 385,40 m[3], le viaduc est composĂ© de 49 arches en plein cintre enchevĂŞtrĂ©es, se croisant au tiers de leur hauteur et ressemblant ainsi Ă  une sĂ©rie d’ogives[4]. Sa hauteur maximale est de 31 mètres[3].

Si, au premier abord, le pont peut séduire par sa ligne insolite, un examen attentif suscite le doute sur la pertinence de sa complexité[5]. Cette structure originale a assurément permis de diminuer l’épaisseur des voûtes, mais au prix d’un ajout de piles supplémentaires qui n’étaient probablement pas nécessaires. C’est pourquoi la recherche du gain dans l’épaisseur de la voûte n’était peut-être pas le but recherché. Certains ponts de cette époque avaient en effet des intrados de type ogival, mais il en existe peu de similaires au viaduc de Saint-Chamas[3]. Paul Séjourné juge sévèrement cet ouvrage : « C'est cher et laid. Fort heureusement, ces ouvrages saugrenus n'ont pas été imités[6]. »

Protection architecturale

Le viaduc a été inscrit Monuments historiques par arrêté du [7].

  • EnchevĂŞtrement symĂ©trique des arcs, formant des voĂ»tes en ogives
    Enchevêtrement symétrique des arcs, formant des voûtes en ogives
  • Vue des lignes d'Ă©lectrification
    Vue des lignes d'Ă©lectrification
  • Passerelle de service
    Passerelle de service

Notes et références

  1. Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 601 à 990, vol. 2, La Vie du Rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-44-0), « [830/11] Miramas - Marseille », p. 153.
  2. Guy Grattesat (1982), p 97
  3. Marcel Prade (1988), p 178
  4. Guy Grattesat (1982), p 111
  5. Bernard Marrey, Les ponts modernes : 18e-19e siècles, Paris, Picard, , 319 p. (ISBN 2-7084-0401-6), p. 236-237
  6. Paul Séjourné, Grandes voûtes, t. 5, (BNF 31348989, lire en ligne), p. 57
  7. Notice no PA00081427, base Mérimée, ministère français de la Culture

Bibliographie

  • Sous la direction de Guy Grattesat, Ponts de France, Paris, Presses des Ponts et ChaussĂ©es, , 294 p. (ISBN 2-85978-030-0).
  • Serge Montens, Les plus beaux ponts de France, Paris, Bonneton, , 199 p. (ISBN 2-86253-275-4).
  • Marcel Prade, Ponts et Viaducs au XIXe siècle, Poitiers, Brissaud, , 407 p. (ISBN 2-902170-59-9).
  • François Caron, Le Patrimoine de la SNCF et des chemins de fer français (2 Tomes), Paris, Flohic Editions, , 971 p. (ISBN 2-84234-069-8).
  • Claudine Cartier, Patrimoine ferroviaire, Paris, Scala, (ISBN 978-2-86656-394-3 et 2-86656-394-8).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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