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Viaduc de PĂ©lussin

Le viaduc de PĂ©lussin est un pont en arc franchissant la rivière RĂ©grillon sur la commune de PĂ©lussin, dans le dĂ©partement de la Loire, en France. Anciennement destinĂ© Ă  accueillir un train du CFDL (appelĂ© localement « La Galoche Â» ou « Le Tacot Â»), il est dĂ©sormais rĂ©servĂ© aux piĂ©tons[1].

Viaduc de PĂ©lussin
Le viaduc de PĂ©lussin en 2013.
Le viaduc de PĂ©lussin en 2013.
GĂ©ographie
Pays France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement Loire
Commune PĂ©lussin
CoordonnĂ©es gĂ©ographiques 45° 24′ 59″ N, 4° 40′ 44″ E
Fonction
Franchit RĂ©grillon
Fonction Viaduc
Caractéristiques techniques
Type Pont en arc
Longueur 170,8 m
Largeur m
Hauteur 45 m
Matériau(x) Granit
Construction
Construction 1915-1917
Inauguration Mai 1917
Concepteur François Mercier
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Viaduc de PĂ©lussin
GĂ©olocalisation sur la carte : RhĂ´ne-Alpes
(Voir situation sur carte : RhĂ´ne-Alpes)
Viaduc de PĂ©lussin
GĂ©olocalisation sur la carte : Loire
(Voir situation sur carte : Loire)
Viaduc de PĂ©lussin

Contexte de construction

La ligne Saint-HĂ©and-PĂ©lussin

Dans le cadre de la loi du qui prescrit la crĂ©ation de chemins de fer « secondaires Â» dans les dĂ©partements français, le conseil gĂ©nĂ©ral de la Loire dĂ©cide en de crĂ©er une ligne reliant Saint-HĂ©and Ă  PĂ©lussin[2]. Cette dernière ville espère dĂ©velopper ses Ă©changes Ă©conomiques avec Chavanay et Saint-Étienne, et le projet reçoit un accueil enthousiaste de la part de la population locale[3]. Les travaux du premier tronçon dĂ©butent en 1896 pour s'achever en 1901, et la seconde partie de l'ouvrage est terminĂ©e en 1905. InaugurĂ©e le de la mĂŞme annĂ©e, l'exploitation de la ligne est confiĂ©e Ă  la Compagnie des chemins de fer dĂ©partementaux de la Loire (CFDL)[4].

Projet d'extension de la ligne

En 1913, le conseil gĂ©nĂ©ral de la Loire souhaite relier le tracĂ© existant jusqu'Ă  la commune de Maclas[5]. La construction de deux viaducs est envisagĂ©e : ils permettent en effet de franchir le RĂ©grillon, une rivière, et le Charantonnet, un ruisseau, chacun encaissĂ© dans un vallon[6]. Le , le projet du viaduc de PĂ©lussin est prĂ©sentĂ©, et il est alors prĂ©vu une arche de 60 m d'ouverture pour enjamber le cours d'eau en contrebas[7]. Le chantier est contrĂ´lĂ© par l'entreprise de François Mercier, prĂ©sident du Conseil d'administration des CFDL[8] - [6].

Construction du viaduc (1915-1917)

Les travaux commencent en 1915, mais à cause de la Première Guerre mondiale, la plupart des ouvriers français sont partis au front. Le ministère de la Guerre met donc à la disposition de Mercier des prisonniers allemands, assistés d'une poignée d'ingénieurs français[5]. D'après Pierre Dumas, seuls un ou deux de ces prisonniers sont présents sur le chantier et participent à l'édification du viaduc[9]. Outre les Allemands, douze travailleurs portugais sont employés à la construction, et ce jusqu'au mois de [10].

À cette date, les travaux menacent d'être arrêtés faute de personnel[10]. En juillet, les prisonniers de guerre sont retirés du chantier par le ministère de la Guerre[11]. Malgré un hiver rigoureux pendant les mois de janvier et , la construction du viaduc de Pélussin est néanmoins achevée en , et la ligne Pélussin-Maclas est inaugurée le même mois[12].

Description de l'ouvrage

Le viaduc est un pont en arc de 170,8 m de longueur et de m de largeur. Il franchit le RĂ©grillon Ă  45 m de hauteur au-dessus de la rivière. L'ouverture de l'arche principale est tout d'abord envisagĂ©e de 58 m, mais sa taille est finalement rĂ©duite Ă  55 m. Le pont est constituĂ© de dix arches de 10,2 m d'ouverture, soit six du cĂ´tĂ© de PĂ©lussin et quatre du cĂ´tĂ© de Maclas[13].

Les rails, qui sont installĂ©s pour permettre Ă  la « Galoche Â» de circuler, sont retirĂ©s en 1934 sur demande du conseil municipal de PĂ©lussin et du conseil gĂ©nĂ©ral de la Loire. Les travaux sont terminĂ©s en novembre, et le viaduc est goudronnĂ© afin d'en offrir l'accès aux piĂ©tons[14].

Utilisation

Pendant vingt-trois ans, le viaduc accueille la fameuse Galoche, un petit train reliant Saint-Étienne à Maclas. Cette dernière traversera le viaduc jusqu'en 1931, date à laquelle son exploitation est arrêtée[6].

Dès lors, le viaduc ne sert désormais qu'aux piétons, qui l'empruntent pour rejoindre plus rapidement Pélussin ou pour apprécier la vue sur le massif du Pilat et la vallée du Rhône.

Aujourd'hui, une entreprise propose une activité de loisir à sensations fortes : le saut à l'élastique[15].

Notes et références

  1. « Les viaducs », sur Pélussin Cœur du Pilat (consulté le ).
  2. Cumin 2005, p. 3 et 225.
  3. Cumin 2005, p. 3-4.
  4. Cumin 2005, p. 12 et 16.
  5. Cumin 2005, p. 49.
  6. Lhortolat et al. 2004, p. 79.
  7. Gaston Baty 2003, p. 36.
  8. Cumin 2005, p. 30, 31 et 49.
  9. Dumas 1996, p. 161.
  10. Cumin 2005, p. 46.
  11. Cumin 2005, p. 47.
  12. Cumin 2005, p. 200-201 ; 325
  13. Cumin 2005, p. 51.
  14. Cumin 2005, p. 214.
  15. « Pélussin, porte du Pilat », sur Loire Webzine (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • Thierry Cumin (ill. Marcel Berthon), « Galoche ou Tacot Â», du Jarez aux balcons du Pilat : histoire d'un petit train de campagne, Visages de notre Pilat, , 228 p. (ISSN 0246-8174).
  • Michel Lhortolat, Pierre Dumas, Suzanne Corompt et Jean Perreton (prĂ©f. Marcel Boyer), Le patrimoine du canton de PĂ©lussin, Visages de notre Pilat, , 130 p. (ISSN 0246-8174).
  • Pierre Dumas, Maclas - VĂ©ranne : histoire de deux villages entre Pilat et RhĂ´ne, Visages de notre Pilat, (ISSN 0246-8174).
  • Collège Gaston Baty, « Construction du viaduc de PĂ©lussin », Dan l'tan, Visages de notre Pilat, no 24,‎ (ISSN 0246-8174).

Voir aussi

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