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Verrerie de Soucht

La verrerie de Soucht est une ancienne verrerie du pays de Bitche dans le département de la Moselle.

La verrerie, qui est à l'origine de la fondation du village de Soucht, est fondée en par Léonard Greiner, un verrier de Münzthal. Elle est la seule verrerie du pays de Bitche à ne pas être détruite durant la terrible guerre de Trente Ans (-) et les guerres successives du duc Charles IV de Lorraine. Par manque de bois, Elle est finalement abandonnée en , et ses verriers se transportent alors sur le nouveau site voisin de Meisenthal.

Histoire

Si la verrerie de Speckbronn (« la fontaine installĂ©e sur des terres grasses ») est crĂ©Ă©e vers la fin du XVe siècle, la fondation de La Soucht est beaucoup plus tardive puisque le village se dĂ©veloppe autour d'une verrerie fondĂ©e en par LĂ©onard Greiner, un verrier de MĂĽnzthal. Pierre Dithmar, receveur et gruyer au comtĂ© de Bitche, en fait mention dans le compte qu'il rend pour l'annĂ©e [1] : « Il a Ă©tĂ© accordĂ© Ă  Leonhardt (ou LĂ©onard) Greiner, verrier de Munschthal, trente journal de bois au lieudit IngrĂĽn dans Volsberger Soucht pour y bastir une verrerie comme appert par le bail Ă  lui passĂ© de façon que le annĂ©e prĂ©sente lesdits trente journaulx de bois lui ont Ă©tĂ© assignĂ©s en quaren et sur chacun quart des arbres a Ă©tĂ© marquĂ© avec la marque de la gruyerie, comme appert par controlle, et la recette Ă  paier au compte du domaine dans la première annĂ©e se rapportera Ă  l'annĂ©e prochaine Â». La fondation de Soucht n’a donc pas tirĂ© son origine de Speckbronn, comme Georges Walter le dit, mĂŞme s’il est naturellement possible que quelques verriers soient Ă©galement venus de lĂ [2].

LĂ©onard Greiner ne reste qu'une dizaine d'annĂ©es Ă  la tĂŞte de la verrerie qu'il a Ă©tablie[3]. Dans ses observations de la recette de Bitche pour l'annĂ©e , le contrĂ´leur Jean Huober fait Ă©tat du passage de la maĂ®trise Ă  Adam Stenger : « Il y a une verrie appelĂ© Adam Stenger lequel depuis vingt ans ou tant d'annĂ©es s'est habituĂ© aud lieu et entretenu lad verrie (...) Â»[4].

L'établissement de La Soucht prit un caractère plus stable que celui qu'avaient conservé jusqu'alors les manufactures du verre du pays. Dès l'origine de leur installation, ses ouvriers avaient consacré une simple chambre à l'exercice du culte. Mais, en , une petite chapelle, pouvant contenir une trentaine de personnes, est érigée aux frais des verriers et des bûcherons. Moins de dix années plus tard, la prospérité de l'usine avait rendue la chapelle insuffisante, et en , elle est remplacée par un édifice plus considérable auquel était adossée une petite maison d'école[5].

Parmi les verriers de l'usine, se remarquent les Walter et les Burgun, commençant Ă  Pierre Walter, celui qui, vers , allait travailler le verre Ă  Muntzhal. Adam Walter, seul fils restĂ© Ă  Pierre Walter, fut le dernier maĂ®tre de la verrerie de Soucht, oĂą il mourut le comme l'indique son acte de dĂ©cès : « Le a Ă©tĂ© enterrĂ© Adam Walter, maitre-verrier. Il a expirĂ© pieusement le vers 3 heures, il a Ă©tĂ© enseveli près de la grande croix du cĂ´tĂ© de l’entrĂ©e de l’église. Â»[2]. Sa veuve, aidĂ©e de ses quatre fils, conduit encore l'Ă©tablissement jusqu'en , après quoi, faute de bois, la verrerie finit par ĂŞtre abandonnĂ©e. Pour continuer la pratique de leur industrie, trois des fils d'Adam Walter allèrent construire une nouvelle usine sur l'emplacement de la première verrerie de Meisenthal, ruinĂ©e et abandonnĂ©e depuis près d'un siècle[6].

Soucht fut donc, après le hameau de Holbach, le premier village du pays de Bitche dont la création était due à des verriers[7].

Annexes

Bibliographie

  • Adolphe Marcus, Les verreries du comtĂ© de Bitche : essai historique, Nancy, imprimerie de Berger-Levrault, , 359 p. (BNF 34111715), p. 56-61

Articles connexes

Liens externes

Références

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