Verba volant, scripta manent
Verba volant, scripta manent est une locution latine qui peut se traduire en français : « les paroles sâenvolent, les Ă©crits restent[1] ».
Ce proverbe antique, qui aurait son origine dans un discours prononcĂ© par le sĂ©nateur Caius Titus (Ă ne pas confondre avec l'empereur Titus), au SĂ©nat romain[2], suggĂšre une plus grande prudence dans la formulation dâun texte, choix des paroles et expression des sentiments, lorsquâil sâagit de mettre quelque chose par Ă©crit, car les paroles âditesâ peuvent ĂȘtre rapidement oubliĂ©es ou facilement dĂ©menties, tandis que les paroles âĂ©critesâ deviennent documents incontestables.
Ainsi si lâon veut Ă©tablir un accord stable, ou un contrat, entre deux personnes ou deux parties il est prĂ©fĂ©rable de le mettre par Ă©crit - « noir sur blanc » - plutĂŽt quâavoir recours Ă un accord verbal qui peut ĂȘtre facilement contestĂ© ou encore ĂȘtre interprĂ©tĂ© diffĂ©remment.
Ce proverbe conseille la circonspection dans les circonstances oĂč il serait imprudent de laisser des preuves matĂ©rielles dâune opinion, dâun fait.
La locution originelle (Scripta manent, verba volant, donc dans l'ordre inverse) laisse aussi Ă penser que parfois il est mieux de ne pas laisser des traces Ă©crites de ce qui pourrait un jour se retourner contre soi[3].
Notes et références
- Grigorieff, Nathan., Citations latines expliquées, Paris, Eyrolles, , 192 p. (ISBN 2-7081-3529-5 et 9782708135291, OCLC 57685311, lire en ligne)
- J.P Bois, Dialogue militaire entre anciens et modernes, Université de Nantes, Centre de recherches sur l'histoire du monde atlantique. Presses universitaires de Rennes, 2004.
- Article sur treccani.it