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Venus Life Finder Mission

Venus Life Finder Mission est une mission spatiale d'exploration de VĂ©nus reposant sur une sonde spatiale de très petite taille (20 kilogrammes) dont l'objectif est de rechercher des traces de vie organique dans la partie tempĂ©rĂ©e de l'atmosphère de cette planète. Sa mise en orbite par un lanceur lĂ©ger Electron dotĂ© d'un Ă©tage supĂ©rieur Photon, est planifiĂ©e pour 2023. Le projet fait partie d'une sĂ©rie de trois missions d'ambition croissante rassemblĂ©es sous l'intitulĂ© Venus Life Finder et consacrĂ©es Ă  l'Ă©tude de habitabilitĂ© de l'atmosphère de VĂ©nus. Ces missions sont dĂ©veloppĂ©es et financĂ©es par le Massachusetts Institute of Technology.

Venus Life Finder Mission
Sonde spatiale
Données générales
Organisation MIT
Constructeur Rocket Lab
Domaine Étude de l'atmosphère de Vénus
Type de mission Sonde atmosphérique
Statut DĂ©veloppement
Lancement mai 2023
Lanceur Electron/Photon
Caractéristiques techniques
Masse au lancement 20 kg
Principaux instruments
AFN néphélomètre

Contexte et objectifs scientifiques

À l'issue d'une étude internationale de 18 mois portant sur l'habitabilité de l'atmosphère de Vénus et en partie financée par la société Breakthrough Initiatives, une équipe du Massachusetts Institute of Technology a décidé de développer trois missions à coût réduit et de complexité croissante baptisées Venus Life Finder (VLF). Les motivations à l'origine de ce projet sont la mise au point de technologies permettant d'obtenir des instruments scientifiques plus avancés et de taille plus réduite. Or Vénus pourrait héberger des formes de vie dans son atmosphère du fait de sa température compatible avec celles-ci et l'existence de nombreuses anomalies dans la chimie de Vénus. Les missions vénusiennes de la NASA et de l'Agence spatiale européenne sélectionnées en 2020 (VERITAS, DAVINCI+ et EnVision, plus généralistes, ne sont pas conçues pour étudier cette question[1].

Venus Life Finder Mission est la première mission et la plus simple de la série. Les deux autres sondes spatiales comprennent un ballon pour une étude in situ approfondie de l'atmosphère et une mission de retour d'échantillons. Les objectifs de Venus Life Finder Mission sont les suivants[2] :

  • Rechercher la prĂ©sence de molĂ©cules organiques (sans toutefois avoir la capacitĂ© de les identifier) dans les couches nuageuses de l'atmosphère de VĂ©nus situĂ©es entre 48 et 60 kilomètres d'altitude (pression environ 1 bar).
  • DĂ©terminer la forme et l'indice de rĂ©fraction des particules prĂ©sentes dans les nuages.

Caractéristiques techniques

La sonde spatiale a une masse de 20 kilogrammes et emporte une charge utile d'une masse d'environ un kilogramme. Celle-ci est constituĂ©e principalement par un nĂ©phĂ©lomètre (AFN) Ă  fluorescence qui, en excitant avec un laser l'atmosphère de VĂ©nus, doit permettre de dĂ©terminer la prĂ©sence de molĂ©cules organiques. L'instrument est conçu pour fonctionner Ă  une frĂ©quence supĂ©rieure Ă  1 Herz. Il pourra ainsi Ă©chantillonner jusqu'Ă  300 Ă  15 000 particules par seconde en gĂ©nĂ©rant 2 000 octets de donnĂ©es par seconde. La sonde spatiale emporte Ă©galement des instruments permettant de mesurer la tempĂ©rature, la pression et l'altitude. Le corps de la sonde est conçu pour rĂ©sister Ă  la tempĂ©rature de rentrĂ©e atmosphĂ©rique. Il comprend deux moitiĂ©s : une partie avant conique (angle de 45°) et une partie arrière hĂ©misphĂ©rique. Un revĂŞtement ablatif recouvre sa surface[2].

L'Ă©tage Photon

La sonde spatiale est placée en orbite par le lanceur léger Electron surmonté d'un étage Photon. Ce dernier est chargé de modifier l'orbite basse initiale pour placer la sonde spatiale sur une trajectoire interplanétaire à destination de Vénus mais doit également assurer les fonctions de support tout au long de la mission. Il fournit de l'énergie grâce à ses panneaux solaires et dispose d'une capacité de changement de vitesse de 4 km/s. Il est stabilisé 3 axes à l'aide de moteurs à gaz froid et comporte un système de communications fonctionnant en bande S et en bande X. La propulsion est assurée par un moteur baptisé Hyper Curie qui peut être allumé à plusieurs reprises. Celui-ci brûle un mélange d'ergols hypergoliques et est alimenté par mise sous pression des réservoirs. Cet étage doit être utilisé pour deux missions interplanétaire de la NASA : le CubeSat CAPSTONE à destination de la Lune dont le lancement est programmé pour mars 2021 et les sondes spatiales jumelles EscaPADE qui doivent se placer en orbite autour de la planète Mars en 2024[3].

Description de la mission

La mission doit ĂŞtre lancĂ©e en mai 2023 par une micro-fusĂ©e Electron Ă©quipĂ© d'un Ă©tage Photon qui sera chargĂ© d'amener la sonde spatiale jusqu'Ă  VĂ©nus. Le lanceur Electron doit placer l'Ă©tage Photon et la sonde spatiale sur une orbite de parking terrestre basse et circulaire. L'Ă©tage Photon est allumĂ© une première fois pour placer la sonde spatiale sur une orbite elliptique puis est rallumĂ© Ă  chaque passage Ă  l'apogĂ©e pour relever l'altitude tout en maintenant le pĂ©rigĂ©e Ă  la mĂŞme valeur. Cette mĂ©thode permet de placer finalement la sonde spatiale sur une trajectoire interplanĂ©taire Ă  destination de VĂ©nus. Cinq mois après le lancement, le module Photon injecte la sonde spatiale sur une trajectoire de rentrĂ©e dans l'atmosphère de VĂ©nus sous un angle compris entre 10 et 30°. La sonde spatiale, après avoir pĂ©nĂ©trĂ© dans l'atmosphère de VĂ©nus Ă  grande vitesse Ă  l'abri d'un bouclier thermique et avoir ralenti disposera de 330 secondes pour analyser la couche atmosphĂ©rique. Après une phase de dĂ©cĂ©lĂ©ration violente accompagnĂ©e d'un fort Ă©chauffement d'une durĂ©e de 100 secondes, la sonde spatiale pĂ©nètre dans les nuages. 275 secondes après le dĂ©but de la descente, elle commence Ă  recueillir des donnĂ©es sur leur composition. Environ 180 secondes plus tard, elle quitte la couche de nuages et commence Ă  transmettre les donnĂ©es scientifiques recueillies directement Ă  la Terre en bande S via son antenne hĂ©misphĂ©rique. Une solution de secours utilisant comme relais l'Ă©tage Photon est Ă©tudiĂ©e. La sonde spatiale doit se poser sur le sol environ 3500 secondes après le dĂ©but de la descente[4].

La sonde spatiale emporte une charge utile de 1 kilogramme constituée par un néphélomètre qui recherchera les molécules organiques présentes dans l'atmosphère. La mission est financée par le constructeur néo-zélandais du lanceur Rocket Lab et l'instrument est conçu par une équipe scientifique du MIT[5].

Notes et références

Bibliographie

Sources

  • (en) Richard French et al., « Rocket Lab Mission to Venus », Aerospace, vol. 9, no 8,‎ (DOI 10.3390/aerospace9080445, lire en ligne)
    Caractéristiques techniques du lanceur et de la sonde spatiale, déroulement de la mission.
  • (en) Sara Seager et al., « Venus Life Finder Missions Motivation and Summary », Aerospace, vol. 9, no 7,‎ (DOI 10.3390/aerospace9070385, lire en ligne)
    Justification et objectifs des missions de recherche de la vie sur VĂ©nus.
  • (en) Sara Seager et al., « Venus Life Finder Mission Study », arXiv,‎ , p. 1-111 (lire en ligne)
    Étude d'une mission spatiale ayant pour objectif la recherche de forme de vie sur Vénus.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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