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Vente directe d'électricité

La vente directe d'électricité (ou PPA pour « Power Purchase Agreement ») est un contrat passé par un producteur d'électricité, souvent d'origine renouvelable avec une structure qui la consomme directement, sans passer par un fournisseur d'électricité.

En France, elle peut se substituer au contrat d'obligation d'achat avec EDF. Elle a été introduite par la loi no 2015-992[1] relative à la transition énergétique pour la croissance verte promulguée le 17 août 2015.

Description

Ce procédé de vente de l'électricité donne la possibilité aux producteurs d'énergies renouvelables de commercialiser leur production directement auprès de la bourse de l'électricité. Une initiative similaire a été lancée en Allemagne en 2009.

La vente directe d'électricité est un procédé qui vise à valoriser la vente d'énergie verte au même titre que les énergies conventionnelles. Le plus souvent, un producteur d'énergie intéressé par la vente directe fait appel à un opérateur de marché dont le métier est de valoriser la production des centrales renouvelables avant de la vendre à la bourse de l'électricité.

Pour valoriser cette énergie verte, l'opérateur de marché agrège la production électrique des centrales de ses clients, le plus souvent à l'aide d'une centrale électrique virtuelle. C'est un outil digital qui permet de mieux gérer le flux de production ou de consommation d'installations et d'agir en temps réel lorsqu'il est intéressant de vendre à la bourse de l'électricité.

Vente directe avec complément de rémunération

Afin de convaincre les producteurs actuellement sous obligation d'achat, le gouvernement a décidé de proposer à ces derniers un complément de rémunération composé de deux primes.

  • La prime à l'énergie intervient pour garantir au producteur des revenus au moins égaux à son ancien tarif d'obligation d'achat avec EDF.
  • La prime de gestion est le véritable bonus accordé au producteur : elle le récompense pour avoir opté pour la vente directe et suivi la procédure administrative. Son montant est fixe.

Le complément de rémunération n'est pas encore entré en vigueur. Pour cela, il manque encore la publication des décrets et arrêtés qui fixeront son montant. Après avoir touché ce complément de rémunération pour une durée qui, selon les futurs décrets et arrêtés, ne devrait pas dépasser les quinze ans, le producteur aura rentabilisé sa centrale. Le producteur qui obtient un contrat de vendre directe avec complément de rémunération perçoit également des revenus de vente lorsqu'un trader lui rachète sa production avant de la revendre à la bourse.

Vente directe

Le dispositif d'aide de l’État ne s'appliquant pas à tous les cas de figure, certains producteurs n'obtiennent comme rémunération que le montant auquel ils vendent leur électricité sur le marché. Les risques financiers sont importants puisqu'il arrive que les prix de l'électricité soient très bas, lorsque la demande est faible ou que la quantité d’électricité sur le réseau est trop élevée. C'est pourquoi les producteurs peuvent faire appel à des professionnels du marché qui leur proposent d'assumer pour eux ces risques financiers. En échange, le producteur accepte d'être rémunéré à un tarif fixe.

Ampleur

En 2019, les contrats de vente directe d'électricité représentaient 19,5 GW dans le monde, soit 10% des nouvelles capacités d'énergies renouvelables[2]. Les entreprises qui souscrivent des contrats ont parfois des difficultés à s'engager sur le long terme correspondant à la construction de nouvelles centrales électriques (10 ans) et certaines choisissent des contrats plus courts proposés par des agrégateurs[3]

Notes et références

  1. Loi no 2015-992
  2. « Le chiffre du 29 Janvier 2020 », sur actu-environnement.com (consulté le ).
  3. Sophie Fabrégat, « Comment les entreprises intègrent les ENR petit à petit dans leur stratégie ? », Environnement et Technique, no Panorama des solutions énergies renouvelables 2020, , p. 15, cahier central (lire en ligne).
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