Vent-du-Soir ou l'Horrible Festin
Vent-du-soir ou l’horrible festin est une « opérette à spectacle » en un acte de Jacques Offenbach[1], sur un livret de Philippe Gille[2], créée aux Bouffes-Parisiens le [3].
L’Horrible Festin
Genre | Opérette à spectacle |
---|---|
Nbre d'actes | 1 |
Musique | Jacques Offenbach |
Livret | Philippe Gille |
Langue originale |
Français |
Création |
Théâtre des Bouffes-Parisiens, Paris |
Personnages
- Vent-du-Soir
- Lapin-Courageux
- Arthur
- Atala
Contexte
Vent du soir ou l’Horrible Festin renoue avec le thème de l’« anthropophagie musicale » déjà abordé dans Oyayaye, ou La Reine des îles en un acte représentée le Paris aux Folies-Nouvelles[4]
Cette pièce, qui signe la première collaboration de Philippe Gille avec Offenbach, fut le début de l’amitié entre les deux hommes qui devait durer jusqu’à la mort de ce dernier[5].
Argument
Dans une île sauvage d’Océanie, où l’on scalpe les ennemis vaincus, où l’on boit dans leur crâne après les avoir dévorés, le chef de la tribu des Gros-Loulous, Vent-du-Soir, reçoit la visite de Lapin-Courageux, roi des Papas-Toutous. Les deux hommes s’entendent bien car chacun a mangé la femme de l’autre. Vent-du-Soir voudrait donc recevoir convenablement son hôte. Comme la chasse a été infructueuse, Vent-du-Soir décide de sacrifier un jeune étranger nommé Arthur, qui est amoureux de sa fille Atala. Or, Lapin-Courageux apprend, au sortir de table, que c’est son propre fils que, sans le savoir, Vent-du-Soir lui a fait manger lorsqu’il entend sonner dans son estomac la montre qu’il a offerte à son fils. Les convives finissent par apprendre qu’en réalité, c’est un ours dans la peau duquel Arthur s’était sauvé qu’ils ont mangé à sa place.
RĂ©ception
Vent-du-Soir a été un succès. Paul Smith a écrit dans la Gazette musicale de Paris que le trio chanté par Vent-du-Soir, Atala et Arthur était « le nec plus ultra de la musique anthropophage[6] » et que l’Horrible Festin ne manquerait pas d’amateurs. Le chant de guerre des Papas-Toutous est d’une touche plus riante et tout également originale. Il y a encore la berceuse, chantée par Atala : Petit Bébé, et le duo qu’elle dit avec Arthur. Tout cela, y compris l’ouverture, est marqué au cachet d’une fantaisie musicale par laquelle le compositeur et ses œuvres se distinguent éminemment. Lorsque cette opérette fut représentée à Vienne, le , lors d’une tournée de l’ensemble des Bouffes parisiennes, le succès fut tel qu’il fallut la reprendre le [7]. Un production en suédois a été présentée en 2003 à Stockholm par le Teater travers[8], et à Florence en .
Distribution lors de la création
Numéros musicaux
- Ouverture
- Couplets « Petit bébé »
- Couplets et duetto « Mon front n’a pas »
- Trio « Grands dieux ! »
- Trio Gloire aux Papas-Toutous
- Trio et chanson nègre « Ô fête incomplète »
- Duo, trio et quatuor « Ciel ! Ciel ! Ciel ! »
- Final « Que mon sort est doux »
Références
- Vent-du-soir, ou l’horrible festin sur data.bnf.fr
- (en) Andrew Lamb, « Jacques Offenbach », The New Grove Dictionary of Opera, London ; New York, Macmillan, 1997 (ISBN 978-0-1952-2186-2).
- Philippe Luez, Jacques Offenbach (1819-1880) : musicien européen, Anglet, Séguier, 2001, 341 p., p. 328 (ISBN 978-2-8404-9221-4).
- Robert Pourvoyeur, Offenbach, Paris, Seuil, 1994, p. 84, (ISBN 9782020144339), 254 p.
- Louis Schneider, Offenbach, Paris, Perrin, 1923, 279 p., p. 61.
- Gazette musicale de Paris, 24e année, 1857, Paris, p. 170.
- Félix Kreissler, Le Français dans le théâtre viennois du XIXe siècle, Paris, Presses universitaires de France, 1973, 309 p., p. 115.
- (sv) "Vådan av att bli kär i sin middag – Köttets lusta", Svenska Dagbladet, 14 novembre 2003.
Liens externes
- Ressource relative Ă la musique :