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Valve (mollusque)

La valve est un terme anatomique désignant toute pièce solide qui revêt le corps des mollusques bivalves, polyplacophores, ou des ostracodes, constituant ainsi leur exosquelette[1].

Représentation schématique des principales parties de l'intérieur d'une coquille de bivalve
Principales parties de l'intérieur d'une coquille de bivalve : am muscle antérieur, pm muscle postérieur, p ligne palléale, ps sinus palléal, l ligament, lu lunule, u umbo, c dent cardinale, at dent latérale antérieure, pt dent latérale postérieure.
Les différentes empreintes musculaires sur la valve droite de Mytilus galloprovincialis (à droite) : 1 : muscle adducteur antérieur, 2 : muscle rétracteur antérieur du pied, 3 : impression palléale, 4 : muscles rétracteurs postérieurs du pied et du byssus, 5 : muscle adducteur postérieur, 6 : muscle du siphon anal.

Employé d'abord pour désigner les deux pièces d'une coquille bivalve, ce mot a ensuite été étendu, sans qu'il y ait similitude, à l'exosquelette d'autres groupes d'animaux, d'où sont venues les dénominations d'univalve, bivalve, multivalve (comme chez les chitons) données aux coquilles à une, deux ou plusieurs pièces.

Diagnose des bivalves

Différentes caractéristiques des valves, bien qu'elles ne soient plus considérées actuellement comme phylogénétiquement cohérentes, sont des critères de diagnose encore utilisés pour décrire les coquilles et déterminer les espèces.

La coquille est décrite selon plusieurs caractères :

  • Forme: Chaque coquille a une forme bien spĂ©cifique (cylindrique, subcylindrique, triangulaire, quadratique...)
  • Taille: Petite, grande, assez grande...
  • Plan de symĂ©trie bilatĂ©rale (symĂ©trie de la coquille) : La coquille des Bivalves est composĂ©e de deux valves comprimĂ©es latĂ©ralement : une valve gauche et une valve droite. Fondamentalement, le plan de symĂ©trie bilatĂ©rale passe entre les deux valves qui sont donc semblables : on parle d’une coquille Ă©quivalve. Parfois, cette symĂ©trie s’estompe au cours de la croissance, les deux valves devenant diffĂ©rentes : on parle alors d’une coquille inĂ©quivalve.
  • Plan de symĂ©trie de la valve: la valve peut ĂŞtre Ă©quivalve ou inĂ©quivalve.
  • Crochet: Selon la direction de crochet on aura trois types: prosogyre (dirigĂ© vers l'avant), opisthogyre (dirigĂ© vers l'arrière) et orthogyre (dirigĂ© vers l'autre valve, Glycymeris)
  • ornementaton : rayonnante ou concentrique, cĂ´tes, stries, Ă©pines, lamelles...
  • Empreintes musculaires: Sur la face interne de chaque valve s’observent les empreintes des muscles adducteurs. Lorsque les empreintes d'un muscle sont prĂ©sentes, on parle d’une coquille ou d’un bivalve monomyaire (l'empreinte est celle du muscle postĂ©rieur souvent en position subcentrale) ; lorsque deux sont prĂ©sentes, on parle d’une coquille ou d’un bivalve dimyaire.
    Chez les bivalves dimyaires, les empreintes musculaires peuvent être de taille égale ou subégale (dimyaires isomyaires) ou inégales (dimyaires anisomyaires[2] dont la plus grosse empreinte musculaire marque souvent le côté postérieur).
    Parfois, au-dessus du muscle inférieur et au-dessous du muscle supérieur, existent des impressions musculaires qui sont celles des muscles rétracteurs et protracteurs du pied[3].
  • Ligne pallĂ©ale et sinus pallĂ©al: Les muscles du manteau laissent aussi une fine trace qui borde la face interne des valves : la ligne pallĂ©ale. Celle-ci peut prĂ©senter une invagination, nommĂ©e le sinus pallĂ©al (toujours postĂ©rieur) qui correspond Ă  l’empreinte d’un siphon qui permet les mouvements d’eau. Les bivalves avec un sinus pallĂ©al sont dits sinupalliĂ©s, alors que ceux avec une ligne pallĂ©ale sans sinus sont dits intĂ©gripalliĂ©s[4].

Galerie

  • Coquille inĂ©quivalve, monomyaire de GryphĂ©e
    Coquille inéquivalve, monomyaire de Gryphée
  • Coquille Ă©quivalve et inĂ©quilatĂ©rale de Cardium
    Coquille équivalve et inéquilatérale de Cardium

Références

  1. Fossiles, Éditions Artemis, , p. 327
  2. Ou hétéromyaires.
  3. Henri Coupin, Les mollusques : organisation, développement, classification, affinités et principaux types, G. Carré et C. Naud, , p. 6
  4. Alain Foucault, Le guide du géologue amateur, Dunod, , p. 116
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