Ursicin de Cahors
Ursicin de Cahors ou saint Urcisse, (en latin, Ursicinus) est un Ă©vĂȘque de Cahors mort vers 595.
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Ce saint Urcisse est fĂȘtĂ© le 13 dĂ©cembre[1]. Il ne doit pas ĂȘtre confondu avec saint Ursicin de Sens, Ă©vĂȘque de Sens au IVe siĂšcle.
Histoire et tradition
Ursicinus Ă©tait rĂ©fĂ©rendaire de la reine Ultrogothe, femme du roi Childebert Ier, roi de Paris, quand Maurille ou Maurillon le choisit parmi de nombreux candidats pour ĂȘtre son successeur Ă l'Ă©vĂȘchĂ© de Cahors.
En 585, le concile de MĂącon, rĂ©uni Ă la demande du roi Gontran[2], commença selon la volontĂ© du roi Ă instruire le procĂšs de ceux qui s'Ă©taient dĂ©clarĂ©s en faveur du rebelle Gondovald ou Gondebaud qui se disait le fils de Clotaire Ier. Ursicin confessa publiquement avoir reçu Gondebaud et s'ĂȘtre dĂ©clarĂ© en sa faveur. Le synode le condamna Ă une pĂ©nitence de trois ans. Pendant cette pĂ©nitence il devait laisser pousser sa barbe et ses cheveux, ne pas consommer de la viande et du vin, ne pas cĂ©lĂ©brer de messe, ne pas ordonner des prĂȘtres, ne pas bĂ©nir d'Ă©glises ou le chrĂȘme et ne pas distribuer du pain bĂ©nit[3].
On note aussi qu'Innocent, comte du GĂ©vaudan et Ă©lu Ă©vĂȘque de Rodez sous la pression de la reine Brunehilde, avait accusĂ© Ursicinus de dĂ©tenir injustement des paroisses relevant de l'Ă©vĂȘchĂ© de Rodez. Pour juger ce diffĂ©rend le mĂ©tropolitain de Bourges dut convoquer vers 587 un concile Ă Clermont. Il y fut dĂ©cidĂ© que l'Ă©vĂȘque de Cahors conserverait les paroisses pour lesquelles l'Ă©vĂȘque de Rodez ne pouvait prouver qu'un Ă©vĂȘque de Rodez y avait exercĂ© son autoritĂ©[4].
Il est mentionné dans les écrits de Grégoire de Tours.
Sources
- Nominis : Saint Ursicin
- Odette Pontal, Histoire des conciles mérovingiens, Paris, CNRS - Cerf - Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, , 428 p. (ISBN 978-2-20403-191-2), p. 291 (pp. 161-167 dans la version en allemand).
- Jacques Longueval,Pierre Claude Fontenay,Pierre Brumoy,Guillaume François Berthier, Histoire de l'Ăglise gallicane, Volume 4, Paris, 1826
- Baron de Gaujal, Essais historiques sur le Rouergue, Volume 1, Numéro 2, p. 167-168