Urbicus (gladiateur)
Urbicus est un gladiateur du IIIe siècle, de type secutor[1].
L'épitaphe de sa stèle funéraire maintenant conservée à l'Antiquarium de Milan nous apprend qu'il est d'origine florentine et qu'il est mort à Milan (Mediolanum), âgé de vingt-deux ans, après avoir combattu treize fois, tué par un rival qu’il avait épargné auparavant. Il laisse une épouse, Lauricia, qui a vécu sept ans avec lui, et deux filles, dont la plus jeune, Olympia, n'a que cinq mois[2] - [3].
D M
VRBICO SECVTORI
PRIMO PALO NATION FLORENTIN
QVI PVGNAVIT XIII
VIXSIT ANN XXII OLYMPIAS
FILIA QVEM RELIQVIT MESI V
ET FORTVNESIS FILIAE
ET LAVRICIA VXSOR
MARITO BENEMERENTI
CVM QVO VIXSIT ANN VII
TE MONEO VT QVIS QVEM VICERIT
OCCIDAT
COLENT MANES AMATORES IPSIVS[4]
« Aux dieux mânes.
À Urbicus le secutor Gladiateur de première classe, Florentin d'origine, qui a combattu 13 fois. Il a vécu 22 ans.
Sa fille Olympia, qu'il a laissée âgée de 5 mois, Fortunensis, l'esclave de sa fille, et Lauricia, sa femme, (ont fait élever ce monument) à un mari qui l'avait bien mérité et avec lequel elle a vécu 7 ans. Je te donne ce conseil : quand on a vaincu quelqu'un, on le tue !
Que ceux qui l'ont aimé honorent ses mânes[5]. »
Notes et références
- Anne Bernet, Histoire des gladiateurs, Tallandier, , 382 p. (ISBN 979-10-210-0663-8, lire en ligne), p. 133
- Jacques Martin, Éric Teyssier (textes), Marco Venanzi (dessins), Mathieu Barthélemy (mise en couleur), Les voyages d'Alix - Les Gladiateurs, Casterman, 2017, p. 22. (ISBN 9782203162501)
- (en) Mark Golden, Sport In the Ancient World From A To Z, Londre, Routledge, , 184 p. (ISBN 0-203-49732-5, lire en ligne), p. 171
- (it) Francesco Piazzi, « I gladiatori » [PDF], Hortus apertus, Cappelli, 2010, pp. 17-18.
- Collectif, NRP Collège : L'Antiquité au cœur de vos projets : Septembre 2016, Nathan, (ISBN 978-2-09-111767-6, lire en ligne), p. 38