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Union socialiste arabe (Égypte)

L'Union socialiste arabe (en arabe : الاتّحاد الاشتراكى العربى, al-Ittiḥād al-Ištirākī 'l-ʿArabī) était un parti fondé en Égypte, en 1962, par Gamal Abdel Nasser. L'Union socialiste arabe égyptienne a directement inspiré dans le monde arabe plusieurs autres partis politiques se réclamant du nassérisme, et avec lesquels il était lié par des alliances plus ou moins étroites.

Union socialiste arabe
(ar) الاتّحاد الاشتراكى العربى
Image illustrative de l’article Union socialiste arabe (Égypte)
Logotype officiel.
Présentation
Secrétaire général Gamal Abdel Nasser (1962-1965)
Ali Sabri (1962-1971)
Anouar el-Sadate (1971-1978)
Fondation
Disparition
Siège Le Caire, Égypte
Président Gamal Abdel Nasser (1962-1970)
Organisation de jeunesse Organisation de la jeunesse socialiste de la RAU (en)
Idéologie Nationalisme arabe
Socialisme arabe
Panarabisme
Nassérisme
Populisme[1]

Historique

Au moment de l'union de l'Égypte et de la Syrie au sein de la République arabe unie en 1958, le président égyptien Gamal Abdel Nasser tente de consolider son régime en fondant une organisation politique de masse, l'Union nationale. La sécession de la Syrie en 1961 convainc Nasser de remplacer l'Union nationale par un nouveau mouvement, destiné à incarner spécifiquement le socialisme arabe[2]. L'Union socialiste arabe (USA) est fondée en décembre 1962 par le président Gamal Abdel Nasser à partir du mouvement des officiers libres. La création du parti, destiné à être le parti unique de l'Égypte, n'était qu'une partie de la Charte nationale définie par Nasser, laquelle prévoyait un programme de nationalisations, de réforme agraire, et une réforme constitutionnelle. L'orientation politique de l'Union socialiste arabe égyptienne se fonde sur plusieurs bases : le contrôle étatique sur l'économie nationale, le panarabisme, le refus de la lutte des classes perçue comme incompatible avec le socialisme arabe, et la liberté religieuse. La proclamation constitutionnelle de 1964 présente l'Union socialiste arabe comme l'« instance de représentation du peuple ». Les communistes égyptiens rejoignent le parti à partir de 1965[3].

Divers groupes se réclamant du nassérisme prennent le nom d'Union socialiste arabe : le président irakien Abdel Salam Aref crée en 1964 l'Union socialiste arabe irakienne, étroitement inspirée du parti de Nasser ; la même année, des opposants syriens au Parti Baas créent la version syrienne du mouvement. L'Union socialiste arabe libyenne ne sera fondée qu'en 1971 par Mouammar Kadhafi, à une époque où ce dernier s'inspire fortement de Nasser[4].

La guerre des Six Jours en 1967 laisse l'Égypte dans un état de tumulte politique, et les demandes de réformes démocratiques se font plus pressantes. Après la mort de Nasser en 1970, son successeur Anouar el-Sadate poursuit une politique réformatrice, qui vise également à renouveler l'Union socialiste arabe. La nouvelle constitution de 1971 affirme le principe du multipartisme. En 1975, les « tribunes » (ou forums) politiques, destinés à exprimer les différentes tendances, sont autorisés au sein de l'USA : l'année suivante, trois tribunes sont officiellement constitués, pour représenter les tendances de droite, de centre-gauche et de gauche. Le , devant le parlement égyptien, Sadate proclame la constitution des tribunes en tant que partis politiques. Une loi du autorise explicitement le multipartisme en Égypte[5]. Sadate fonde en 1978 le Parti national démocratique, qui remplace l'Union socialiste arabe en tant que parti de gouvernement[6].

Voir aussi

Notes et références

  1. (en) « Egypt's former president Nasser still a divisive figure, 50 years after his death », France 24, (consulté le )
  2. Rami Ginat, Egypt's Incomplete Revolution: Lutfi Al-Khuli and Nasser's Socialism in the 1960s., Routledge. (ISBN 0714647381), 1997, page 149
  3. Nicolas Dot-Pouillard, « Après la défaite, la gauche arabe à l'offensive - Juin 1967, une guerre de six jours qui n'en finit pas », sur Orient XXI,
  4. René Otayek, La politique africaine de la Libye: 1969-1985, Karthala, 1986, page 19
  5. Jean-Jacques Luthi, Mohamed Anouar Moghira, L'Égypte en république: la vie quotidienne : 1952-2005, L'Harmattan, 2006, pages 31-32
  6. Michael Field, Inside the Arab World, Harvard University Press, 1999, page 284
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