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Union générale tunisienne des étudiants

L'Union générale tunisienne des étudiants (arabe : الاتحاد العام التونسي للطلبة) ou UGTE est un syndicat étudiant créée en avril 1985 à l'université de Tunis pour défendre les intérêts des étudiants tunisiens.

Union générale tunisienne des étudiants
Quatrième congrès de l'UGTE à Tunis.
Histoire
Fondation
Organisation
Secrétaire général
Aymen Badri
Positionnement
Site web

Histoire

Lors d'un meeting tenu à la faculté de droit de Tunis, le , des étudiants islamistes lancent le « projet du choix étudiant libre » pour résoudre la crise syndicale étudiante. Le , l'Alliance de l'unité syndicale, avec les étudiants islamistes comme composante principale, annonce l'organisation des élections du congrès général décisif. Du 18 au 20 avril, le congrès général décisif à la faculté des sciences de Tunis se transforme en congrès constitutif d'une nouvelle organisation estudiantine, l'UGTE, lancée sous l'impulsion des étudiants islamistes, en collaboration avec des étudiants indépendants.

Le , l'UGTE annonce une grève générale à l'université pour réclamer l'annulation de la loi d'août 1982 qui limite le nombre d'inscriptions et obtient gain de cause. Du 30 avril au 2 mai, les étudiants de gauche organisent le 18e congrès extraordinaire de l'Union générale des étudiants de Tunisie (UGET). Le 17 septembre, les deux syndicats étudiants sont reconnus par les autorités. En 1990, l'UGTE est ralliée par un groupuscule d'étudiants de gauche dits « militants patriotes démocrates ». Jusqu'en 1991, les deux organisations se partagent le monde étudiant, avec une nette supériorité de l'UGTE : la preuve en est le succès de ses listes pour les conseils scientifiques des facultés et des instituts supérieurs.

Le , les autorités accusent l'UGTE de détenir un « dépôt d'armes » ; le tribunal de première instance de Tunis suspend donc les activités de l'UGTE le 26 avril. Accusée par le pouvoir de Zine el-Abidine Ben Ali d'être l'aile estudiantine du mouvement islamiste Ennahdha, elle est dissoute par la justice le 8 juillet.

Après la révolution tunisienne, une Ligue des anciens de l'UGTE est reconnue officiellement le [1], alors que des instances de supporters de l'UGTE voient le jour au sein des universités tunisiennes pour réclamer le retour de ce syndicat présenté comme la victime de l'ancien régime. Le , l'UGTE a obtenu 152 sièges des conseils scientifiques, soit 31,3 %, contre 175 pour l'UGET, soit 36 % des sièges, lors des élections universitaires[2].

Le cinquième congrès a lieu à la faculté des sciences de Tunis les 13 et avec la participation de près de 400 délégués[3]. Sont présents à la séance d'ouverture les anciens de l'UGTE, parmi lesquels ses deux premiers secrétaires généraux Abdelkrim Harouni et Abdellatif Mekki (tous deux dirigeants d'Ennahdha) ainsi que Samir Ben Amor, dirigeant du Congrès pour la République, Abdelwahab El Hani, président du parti Al Majd, et Mohamed Goumani, président du Parti de la réforme et du développement. Les congressistes élisent un nouveau bureau exécutif de treize membres dont une seule étudiante[4].

Lors du sixième congrès organisé à Sfax en mars 2015, c'est la première fois que l'UGTE organise un congrès en dehors de Tunis. Le septième congrès organisé à Monastir en mars 2017 conduit à l'élection d'un nouveau bureau exécutif de quinze membres incluant trois étudiantes. Le , c'est l'UGTE qui remporte les élections des conseils scientifiques, avec 266 sièges sur 542 soit 49 % du total, alors que l'UGET en obtient 147 soit 27 %, le reste, 127 sièges, revenant à des étudiants indépendants ou appartenant à d'autres organisations[5]. Le huitième congrès organisé à Tataouine en mars 2019 conduit à l'élection d'un nouveau bureau exécutif de quinze membres incluant trois étudiantes[6].

Congrès

CongrèsDateLieuSecrétaire général
1er 18- Faculté des sciences de Tunis Abdelkrim Harouni
2e 17- Faculté des sciences de Tunis/Faculté de médecine de Tunis Abdelkrim Harouni
3e 20- Faculté de droit de Tunis Abdellatif Mekki
4e 1er- Faculté de droit de Tunis Nejmeddine Hamrouni
5e 13- Faculté des sciences de Tunis Rached Kahlani
6e 14- Faculté des sciences de Sfax Rached Kahlani remplacé par Haythem Temimi
7e 19- Faculté de pharmacie de Monastir Nejmeddine Felhi
8e 17- Complexe universitaire de Tataouine Hamza Akaichi
9e 15- Faculté des sciences de Bizerte Aymen Badri

Conseils scientifiques

Année % Rang Sièges
2012 31,4 2e
152 / 484
2013 14,2 2e
78 / 549
2014 37,4 1er
193 / 516
2015 44,9 1er
203 / 452
2018 49 1er
266 / 542
2019 45 1er
239 / 534
2020 51,7[7] 1er
285 / 551
2021 49,1[8] 1er
270 / 551
2022 37[9] 1er
194 / 527

Références

  1. Journal officiel de la République tunisienne, n°70, 11 juin 2011, p. 3368
  2. « Universités - Élections des conseils scientifiques : le taux de participation n'a pas dépassé les 20 % (ministère) », sur turess.com, (consulté le ).
  3. (ar) « Liste du nouveau bureau exécutif de l'Union générale tunisienne des étudiants »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur assabah.com.tn, .
  4. Walid Khefifi, « La fin d'une longue traversée du désert... », sur turess.com, (consulté le ).
  5. (ar) « Annonce des résultats selon l'affiliation : la faction islamiste gagne les élections des conseils scientifiques », sur ar.lemaghreb.tn, (consulté le ).
  6. « L'UGTE annonce la nouvelle composition de son bureau exécutif », sur espacemanager.com, (consulté le ).
  7. « L'UGTE remporte les élections estudiantines », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  8. (ar) « L'Union général tunisien des étudiants remporte les élections des conseils scientifiques », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  9. « L'UGTE remporte les élections estudiantines », sur buisnessnews.com.tn, (consulté le ).

Bibliographie

  • (ar) Adel Thabti (préf. Adnen Manser), L'Union générale tunisienne des étudiants, Tunis, MIPE, .

Articles liés

Liens externes

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