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Un meurtre

Un meurtre est une nouvelle d’Anton Tchekhov (en russe : Oubiistvo).

Un meurtre
Publication
Auteur Anton Tchekhov
Titre d'origine
russe : УбОĐčстĐČĐŸ - Oubiistvo
Langue Russe
Parution dans
La Pensée russe no 11
Nouvelle précédente/suivante

Historique

Un meurtre est initialement publiée dans la revue russe La Pensée russe, livre XI du [1].

Résumé

AprĂšs la messe cĂ©lĂ©brĂ©e Ă  la gare de ProgonnaĂŻa, MatvĂ©ĂŻ TĂ©rĂ©khov raconte sa vie Ă  Joukov le gendarme et SerguĂ©ĂŻ le patron de la buvette. Aussi loin qu’il se rappelle, il a Ă©tĂ© trĂšs pratiquant. Il suivait les commandements de l’Église : pas d’alcool, de cigarette, chastetĂ© absolue. Il s’imposait des jeĂ»nes non prescrits, des mortifications, puis jugeant les prĂȘtres indignes de sa foi, il s’est construit un oratoire. Les femmes, attirĂ©es par sa puretĂ©, ont accouru : ils ont fini dans la luxure.

Un homme saint lui a ouvert les yeux : ce besoin de puretĂ© Ă©tait signe d’orgueil. Il en est tombĂ© malade. AlitĂ© six mois, il mĂšne depuis une vie normale. Il a Ă©tĂ© ouvrier dans une faĂŻencerie, mais a dĂ» arrĂȘter de travailler Ă  cause d’un accident de travail.

Il habite maintenant chez Iakov, son cousin, qu’il n’apprĂ©cie guĂšre. Le pĂšre de ce dernier avait accaparĂ© l’hĂ©ritage de leur grand-pĂšre, un Vieux-croyant. MatvĂ©ĂŻ attend sa part, mais Iakov n’a pas de liquiditĂ©, tout son capital est investi. Iakov et sa sƓur AglaĂ© sont trĂšs pratiquants, tellement, qu’ils pratiquent chez eux pour ne pas se souiller Ă  l’église ou l’on boit du vin. Cela ne l’empĂȘche pas de vendre de la vodka et de faire l’usurier.

La cohabitation forcĂ©e entre les cousins est de plus en plus difficile. MatvĂ©ĂŻ, qui est revenu des excĂšs religieux, voudrait qu’Iakov revienne Ă  une foi plus normale, sans excĂšs, mais Iakov ne le supporte pas.

L'Ă©tincelle qui dĂ©clenche le meurtre vient de ce que MatvĂ©ĂŻ mette de l’huile dans ses pommes de terre. Pour Iakov, c’est une profanation pendant le carĂȘme. AglaĂ© assomme MatvĂ©ĂŻ avec la bouteille d’huile, Iakov lui fracasse la tĂȘte Ă  coup de fer Ă  repasser. Malheureusement, SerguĂ©ĂŻ a Ă©tĂ© tĂ©moin de la scĂšne. Iakov lui propose mille cinq cents roubles pour son silence. Le corps de MatvĂ©ĂŻ est transportĂ© plus loin sur le chemin.

Deux jours plus tard, le juge et le commissaire fouillent la maison d’Iakov. La famille est arrĂȘtĂ©e, puis SerguĂ©ĂŻ. Iakov est condamnĂ© Ă  vingt ans de travaux forcĂ©, AglaĂ© Ă  treize de bagne, SerguĂ©ĂŻ dix et Dachoutka six. Iakov est Ă  Sakhaline : il a compris oĂč Ă©tait Dieu et comment il faut le servir.

Extraits

  • Les jours de carĂȘme, je ne trouvais pas ça dur, on n’a faim que pendant les premiers jours, aprĂšs on s’habitue, ça devient de plus en plus facile et on s’aperçoit Ă  la fin de la semaine, ça va tout Ă  fait bien.
  • Rappelle-toi MatvĂ©ĂŻ, tout ce qui sort de l’ordinaire vient du diable.

Les personnages

  • MatvĂ©ĂŻ TĂ©rĂ©khov, quarante-cinq ans.
  • Iakov TĂ©rĂ©khov, cinquante-cinq ans, veuf, cousin de MatvĂ©ĂŻ, trĂšs pratiquant.
  • AglaĂ© TĂ©rĂ©khov, sƓur d’Iakov.
  • Dachoutka, dix-huit ans, fille d’Iakov, retardĂ©e mental.
  • SerguĂ©ĂŻ, patron de la buvette de la gare.
  • Joukov, brigadier de gendarmerie.

Notes et références

  1. Un meurtre, notes page 1018, Tome III des ƒuvres d’Anton TchĂ©khov, traduit par Édouard Parayre, rĂ©vision de Lily Dennis, BibliothĂšque de la PlĂ©iade, Ă©ditions Gallimard, 1971 (ISBN 2 07 0106 28 4)

Édition française

  • Un meurtre, traduit par Édouard Parayre, rĂ©vision de Lily Dennis, BibliothĂšque de la PlĂ©iade, Ă©ditions Gallimard, 1971 (ISBN 2 07 0106 28 4).
  • PremiĂšre publication française, traduction de Claire Ducreux, Revue Blanche, 1902 (3,50 F). Compte rendu dans l'Illustration du . Dans le mĂȘme volume : Paysans (Les moujiks).
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