Ariane (nouvelle)
Ariane est une nouvelle d’Anton Tchekhov (en russe : Ariadna).
Ariane | |
Publication | |
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Auteur | Anton Tchekhov |
Titre d'origine | russe : Ariadna
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Langue | Russe |
Parution | décembre 1895 dans La Pensée russe no 12 |
Nouvelle précédente/suivante | |
Historique
Ariane est initialement publiée dans la revue russe La Pensée russe, numéro 12, en [1].
On peut penser que Tchekhov se met en scène dans le dernier paragraphe de la nouvelle : l'écrivain serait le personnage qui reçoit les confidences d'Ivan Chamokhine[2].
Résumé
Deux Russes de retour de l’étranger font connaissance sur le vapeur qui les conduit à Sébastopol. Le premier, Ivan Chamokhine, dépeint l’amour des Russes pour les femmes et leur idéalisme.
Il se lance dans un long monologue sur sa jeunesse à la campagne et sa rencontre avec la sœur de son voisin, Ariane Kotlovitvh. Il tombe rapidement amoureux de la jeune fille, mais Ariane a des rêves de grandeurs et trouve qu’Ivan est bien fade. Elle s’amourache d’un ami de son frère Mikhaïl Loubkov : il est marié, a quatre enfants, néanmoins elle part avec lui en Italie. Ne pouvant supporter de la savoir seule avec lui, Ivan part les rejoindre à Abbazia, ils visitent l’Italie tous les trois, mais quand Mikhaïl avoue à Ivan que lui et Ariane font chambre à part uniquement pour les apparences, Ivan les quitte et rejoint le domaine de son père. L’hiver passe, puis le printemps.
Ivan reçoit de Rome une lettre d’Ariane. Elle y décrit sa vie malheureuse : Mikhaïl est parti, il court en Italie. Ivan la rejoint. Ils deviennent amants, mais Ivan a compris qu’elle a fait cela pour ne pas être seule et pour son argent. Ils voyagent beaucoup, et tout cela coûte cher. Ivan oblige son père à hypothéquer son domaine pour satisfaire les besoins de luxes de sa maîtresse.
Le récit se termine avec l'arrivée du bateau à Sébastopol.
Extraits
- Ariane : Effectivement vous n’êtes pas un homme mais une espèce de mélasse, une femme vous pardonnera d’être insolent, impudent, elle ne vous pardonnera jamais d’être raisonnable comme vous l’êtes.
- Mikhaïl : Il est facile de se lier avec une femme, il suffit de la déshabiller, mais, après, que tout cela est pénible, que c’est bête !
Notes et références
- Ariane, notes page 1019, Tome III des Œuvres d’Anton Tchékhov, traduit par Édouard Parayre, révision de Lily Dennis, Bibliothèque de la Pléiade, éditions Gallimard, 1971 (ISBN 2 07 0106 28 4)
- Je fis, moi aussi, sa connaissance... me remercia d'une voix suave et chantante du plaisir que lui procuraient mes livres. La Pléiade, page 555.
Les personnages
- Ivan Chamokhine, vingt huit ans, amoureux d'Arianne.
- Ariane Kotlovitvh
- MikhaĂŻl Loubkov, trente six ans, amoureux d'Arianne.
Édition française
- Ariane, traduit par Édouard Parayre, révision de Lily Dennis, Bibliothèque de la Pléiade, éditions Gallimard, 1971 (ISBN 2 07 0106 28 4).