Un jardin sur l'Oronte (opéra)
Un jardin sur l'Oronte est un drame lyrique en quatre actes et huit tableaux, dont Franc-Nohain a tiré le livret du roman éponyme de Maurice Barrès et dont Alfred Bachelet a composé la musique[1]. Il fut créé dans des décors et des costumes de René Piot[2] exécutés par Mouveau, Solatgès et Mathieu, avec une chorégraphie de Léo Staats et l'orchestre dirigé par Philippe Gaubert, le à l'opéra Garnier, à Paris.
Genre | Drame lyrique |
---|---|
Nbre d'actes | 4 (et 8 tableaux) |
Musique | Alfred Bachelet |
Livret | Franc-Nohain |
Langue originale |
Français |
Sources littéraires |
Un jardin sur l'Oronte de Maurice Barrès |
Création |
7 novembre 1932 Opéra Garnier, Paris |
Personnages
- Oriante (soprano)
- Isabelle (mezzo-soprano)
- Zobéïde (soprano)
- Badoura (mezzo-soprano)
- Guillaume (ténor)
- L'Émir (baryton)
- Le prince d'Antioche (baryton)
- L'Évêque (basse)
- L'Écuyer (ténor)
- Deux guetteurs (1 basse et 1 ténor)
- Quatre marchands (2 ténors, 1 basse et 1 baryton)
- Deux gardes (1 basse et 1 baryton)
- Guerriers musulmans ; chevaliers francs ; soldats du prince d'Antioche ; femmes musulmanes ; femmes chrétiennes ; Arabes ; enfants ; juifs et juives ; danseuses musulmanes ; danseurs, danseuses et musiciens du prince d'Antioche
Genèse
Selon Constantin Photiadès,
« M. Franc-Nohain aurait entrepris cette adaptation vers le printemps de 1922 à la demande de Barrès lui-même. Quand elle fut prête, l'écrivain s'en déclara satisfait. Or, l'Opéra-Comique représentait justement à cette époque, avec un succès incontestable, Quand la cloche sonnera, dont le compositeur était M. Alfred Bachelet, directeur du Conservatoire de Nancy. Chez Barrès, l'effet de ces acclamations se trouva renforcé, on le devine, par son constant désir de faire honneur à la noble cité lorraine. Ainsi M. Bachelet eut la bonne fortune de se voir confier un scénario dont les grâces eussent séduit n'importe lequel de ses confrères. Sur-le-champ il se mit au travail. Mais, tandis que les ébauches de la partition avançaient lentement, la mort, avec une soudaineté foudroyante, venait frapper Maurice Barrès à sa table de travail[3]. »
Une répétition générale de l'œuvre eut lieu le à l'opéra Garnier[3].
Création
L'œuvre fut créée dans des décors et des costumes de René Piot[2] exécutés par Mouveau, Solatgès et Mathieu, avec une chorégraphie de Léo Staats et l'orchestre dirigé par Philippe Gaubert, le à l'opéra Garnier, à Paris.
Distribution
Rôle | Tessiture | Créateur () |
---|---|---|
Oriante | Soprano[4] | Suzanne Balguerie |
Isabelle | Mezzo-soprano[4] | Marisa Ferrer |
Zobéïde | Soprano[4] | Renée Mahé |
Badoura | Mezzo-soprano[4] | Odette Ricquier |
Guillaume | Ténor[4] | José de Trévi |
L'Émir | Baryton[4] | Martial Singher |
Le prince d'Antioche | Baryton[4] | Arthur Endrèze |
L'Évêque | Basse[4] | Armand Narçon |
L'Écuyer | Ténor | José Luccioni |
Premier guetteur | Basse | Henri Etcheverry |
Deuxième guetteur | Ténor | Madlen |
Premier marchand | TĂ©nor | Henri Le Clezio |
Deuxième marchand | Basse | Louis Morot |
Troisième marchand | Ténor | Raoul Gilles |
Quatrième marchand | Baryton | Pierre Nougaro |
Premier garde | Basse | LĂ©on Ernst |
Deuxième garde | Baryton | Jules Forest |
Guerriers musulmans ; chevaliers francs ; soldats du prince d'Antioche ; femmes musulmanes ; femmes chrétiennes ; Arabes ; enfants ; juifs et juives ; danseuses musulmanes ; danseurs, danseuses et musiciens du prince d'Antioche | Soutzo, Didion, Binois, Simoni, Goubé et autres |
RĂ©ception
Paul Dukas Ă©crivit ceci :
« La musique du Jardin est marquée du grand signe de l'unité, qui est la marque la plus rare. Dans la rigueur admirable de cette continuité de style, sa diversité d'accent et sa souplesse d'expression, qui va du coloris le plus voluptueux au pathétique le plus émouvant, font de cette partition une des œuvres les plus magistrales, à coup sûr, qu'on nous ait données en France depuis bien longtemps[5]. »
Références
- La Revue de France.
- René Piot, 1866-1934, p. 74.
- Constantin Photiadès, p. 932.
- Das big Handbuch der Oper, p. 47.
- Pierre Lalo, p. 178.
Bibliographie
- Constantin Photiadès, « Maurice Barrès à l'Opéra », La Revue de Paris,‎ (lire en ligne).
- (de) Das big Handbuch der Oper (lire en ligne).
- Pierre Lalo, De Rameau Ă Ravel, Albin Michel, (lire en ligne).
- René Piot, 1866-1934 (lire en ligne).
- La Revue de France (lire en ligne).